Forum de FilmDeCulte

Je peux te le donner si tu veux.

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Oh oui vas-y !

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Netflix les gars, Netflix.

J'avais bien aimé SWISS ARMY MAN pour son inventivité et surtout pour son audace dans la juxtaposition du grotesque et du sublime. On sent une énorme dose de pose chez les Daniels mais on voit bien qu'ils ont malgré tout un cœur "gros comme ça" et ils arrivent assez brillamment à faire exister les deux.

Dans ce nouveau film, ils passent la démultipliée avec un spectacle assez renversant mais également fatigant. Ce côté "cinéma TikTok", éminemment contemporain, a une raison d'être vu que l'héroïne elle-même subit la surcharge mentale, mais au bout d'un moment finit par me faire décrocher. Je suis friand de ce genre de concept mais je trouve l'exécution à dessein brouillonne ce qui m'enlève mon plaisir. On dit que INCEPTION c'est compliqué mais bon sang, le Nolan c'est d'une limpidité et d'une lisibilité à tous niveaux. Ici, je n'arrive tout bonnement pas à me "représenter" le film dans ma tête. Bon, on pourra me répondre que c'est justement le but, mais y a un moment où juste j'arrête de suivre et limite "Je met mon cerveau sur off".

A la limite, tout ceci ne m'aurait pas dérangé si c'était au service d'une vraie émotion. Et malheureusement j'ai trop peu été touché, surtout au regard du potentiel lacrymal de l'histoire. La leçon émotionnelle est attendue et la catharsis n'en est pas une pour moi.

C'est con car pour le reste, je ne peux qu'admirer une démarche aussi intègre et jusqu'au-boutiste. Il y a quelque chose de fascinant à suivre ce film qui à aucun moment ne retombe dans un schéma traditionnel classique, à un aucun moment on se dit "Ah ben tiens c'est le midpoint", "Ah, on arrive au 3eme acte". Bon à côté de ça on a quand même ce chapitrage inutile...

Ah oui et sinon pour chipoter, le faux générique de fin en plein milieu, ça aurait quand même mieux marché si ça avait été crédible: à savoir que le générique ne commence pas par "The End" (aucun film de nos jours ne met ça) mais tout simplement par la sacro-sainte APPARITION DU TITRE. C'est ça qu'il fallait faire ! Ça m'a énervé !

Bon bref, ça méritera à terme une re-vision.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Ce film m'a laissé dubitatif.

J'ai passé les 2h20 sans trop m'ennuyer vu qu'il y a du bruit et que ça virevolte dans tous les sens. Il y a effectivement quelques scènes assez géniales et cet espèce de fuite en avant dans l'absurde et le "n'importe quoi" est, par moments, vraiment surprenante.

Mais, au final, j'ai trouvé ça complètement con.

C'est effectivement ouf et au delà du délire potache et théorique, visuellement et narrativement ce que j'ai vu de plus stimulant depuis Scott Pilgrim dans le style. Oui, il y a du trop plein, des longueurs et on peut trouver ça répétifif, moi j'ai trouvé que les scènes de combat toujours drôles se renouvellaient bien en amenant à chaque quelquechose à l'histoire et les passages plus introspectifs sont bienvenus.

Un truc dont vous ne parlez pas trop, mais qui pour moi fait presque tout le film, c'est d'avoir fait de cette femme là la protagoniste de l'histoire. Des histoires semblables avec des millenials il y en déjà des pelletées et dans 99% des univers parrallèles je ne suis pas allé voir ce film car c'est Stéphanie Hsu qui est la protagoniste et se bat entre le poids des traditions et son désir de vivre comme une vraie américaine. Au lieu de ça, on a une femme immigrée de 60 ans qui ne parle pas anglais la moitié du film et qui essaie juste de "get her shit together". On peut voir ça comme de la pose, mais la description de cette famille assez normale pour être lambda sans être stéréotypée et assez particulière pour être intéressante avec le bagage culturel donne de la densité sans forcer, à la limite ça aide à justifier le king fu, mais c'est tout. Après, si je suis parfaitement honnête, je trouve que le personnage de Michelle Yeoh manque de personnalité au-delà de sa façon d'écorcher les noms mais il faut bien ça aussi pour suivre les changements d'univers et de tons d'un narration particulièrement dense.

Je voudrais être plus à fond dans la note, peut-être parce que ça passe derrière des Rick&Morty ou autre et que le délire des univers parrallèles, c'est en train de devenir ce que les zombies ont été aux 15 dernières années mais l'un dans l'autre le film est tellement remarquable à tous les niveaux qu'il peut être vu pour son seul mérite d'exister.

4.5/6

Sinon une question que je me pose sur la fin :

Le genre de films où deux mois après c'est impossible de se rappeler des détails aussi précis tant c'était dense. D'ailleurs

Sinon j'ai appris qu'à la base le film avait été écrit pour Jackie Chan mais qu'ils ont pas réussi à l'avoir. Du coup ils ont totalement réécrit le personnage principal et c'est sans doute mieux comme ça.

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CroqAnimement votre

Dans la BA, un des personnages ressemble beaucoup à Chan, d'ailleurs.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Tu me l'apprends, mais je l'avais deviné tellement j'ai trouvé Ke Huy Quan est un sosie. Et avant qu'on me fasse la blague, "j'ai un très bon ami chinois" et je sais faire la différence entre deux asiatiques en temps normal.

Oui j'ai appris ça par Pardon le cinéma (en délire sur le film).
Tout comme j'ai appris que le mari c'était le jeune d'Indiana Jones et le Temple Maudit..

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Et d'ailleurs, ça explique quelques autres reflexions que je me suis faites pendant la vision du film. La surprise de voir Michelle Yeoh porter le film alors que c'est pas non plus une giga star internationale et cette histoire de mari qui demande le divorce comme une bonne femme "Parce que tu ne m'écoutes jamais", j'y croyais pas trop. Avec Jackie Chan, c'est la femme qui aurait demandé le divorce et ce serait déjà plus crédible.

Oui mais le film aurait été bien plus banal du coup.

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CroqAnimement votre

Content de lui avoir donné sa chance, le film m'a enthousiasmé par sa générosité, sa créativité et sa volonté de raconter une histoire plus que d'épater la galerie avec une multitude de saynètes (qu'il est difficile de voir indépendamment, c'est bon signe).

L'inventivité déployée est jouissive et à certains moments très drôle, le coup des plugs c'est juste tellement DINGUE et ça marche pourtant à fond. Pareil, le coup des saucisses en guise de doigt j'ai commencé en mode "ouais bof" et j'ai fini par être ému par les scènes de couple avec ce plan des pieds qui jouent du piano...

Non franchement, assez conquis. Dommage que la fin s'étire et soit très explicite, il y avait sûrement quelque chose à faire dans le style mystérieux et apaisant, mais on finit sur un trop-plein, avec une morale par ailleurs un peu simpliste ("faut être gentil"). Ca ressemble aux auteurs j'imagine.

D'ailleurs sur la fin, est-ce que quelqu'un a compris

Il est vrai que ce "Clair de Lune" joué avec les pieds a quelque chose de grotesque et ridicule mais il n’y a a pas mieux pour illustrer le caractère pathétique (dans les deux sens du terme) de la situation. Ça me fait penser à du Charlie Kaufman mais en plus réussi.

Question:

Sachant que la plupart des écrans de cinéma sont 2.35, pourquoi est-ce que le DCP du film n'est pas fullscreen 2.35 avec des bandes-noires sur le côté pour les scènes en 1.77 ?
C'est dommage. Du coup on se retrouve avec la moitié du film avec des bandes-noires en haut et en bas, et aussi les "bandes noires" de vide de l'écran non-rempli sur les côtés.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste