J'ai mis plus de temps que prévu mais j'ai enfin réussi à boucler la rétro. J'en attendais plus...
La Fiancée vendue (Die verkaufte Braut) (1932)
Quelques trouvailles visuelles sympathiques.
3/6Liebelei (1933)
Réalisation soignée mais moins fastueuse que ceux à quoi Ophüls nous habituera à partir de Lettre d'une inconnue.
4/6La Dame de tout le monde (La signora di tutti) (1934)
Dans sa structure, un petit côté Lola Montès avant l'heure. Mise en scène exceptionnelle, d'une inventivité constante. Un pur régal. Le film est malheureusement en partie gâché par des premiers rôles extrêmement mauvais.
4.5/6Werther ou Le Roman de Werther (1938)
Mise en scène très plate, assez anecdotique.
3/6Sans lendemain (1939)
Réalisation a peine plus enlevée que dans Werther et acteurs extrêmement lourds. Séquence topless d'Edwidge Feuillère.
2/6De Mayerling à Sarajevo (1940)
Le film a le cul entre deux chaises, parce qu'Ophüls tient à traiter du destin tragique de l'Archiduc François-Ferdinand, qui l'intéresse finalement beaucoup moins que celui de sa femme la Comtesse Chotek (très belle scène du mariage où la Comtesse est "humiliée" lorsqu'elle se voit refuser la montée de l'escalier principal).
3/6Lettre d'une inconnue (Letter from an Unknown Woman) (1948)Je n'en avais pas beaucoup de souvenirs, je craignais presque de le revoir et d'être un peu déçu. Et bien pas du tout, c'est absolument magnifique, une réalisation d'une très grande élégance pour un parcours d'une terrible cruauté, Fontaine et Jourdan de loin dans leur plus beau rôle.
6/6Pris au piège (Caught) (1949)
A chaque fois que je vois Barbara Bel Geddes à l'écran je me la remémore dans Dallas... Sans être exceptionnelle elle tient bien son rôle, bien entourée par Mason et Ryan (dans un rôle proche de celui qu'il tient dans
Clash by Night de Lang). La réalisation est plus sobre que dans Lettre d'une inconnue (elle le sera encore plus dans le suivant), mais réserve néanmoins quelques très belles scènes (le face à face entre les deux médecins, avec la caméra passant de l'un à l'autre en captant systématiquement le bureau de la secrétaire absente à chaque passage). Seules les 15 premières minutes trop artificielles sont à regretter.
4.5/6Les Désemparés (The Reckless Moment) (1949)
C'est bien un film d'Ophüls (les conséquences des (mauvais) choix amoureux que l'actrice principale doit absolument supportées), mais pour la première et seule fois chez lui traité selon les codes du film noir. La comparaison avec Lang est inévitable (Bennett soir de 3 films majeurs avec lui), et elle n'est malheureusement pas à l'avantage d'Ophüls.
4/6La Ronde (1950)Techniquement admirable. Quelques séquences excellentes (Darrieux/Gravey surtout, mais j'aime également beaucoup Signoret/Reggiani), d'autres où je suis moins transporté qui font ressortir le côté mécanique du film.
4.5/6Le Plaisir (1952)Je me souvenais surtout du segment du Masque, probablement parce que c'est celui où la réalisation d'Ophüls est la plus ostentatoire. Je le trouve toujours aussi beau lors de cette 2ème vision, mais l'intérêt du Plaisir réside tout de même essentiellement dans la partie centrale (La Maison Tellier), qui arrive à allier la virtuosité de la réalisation avec un vrai traitement humain de ses personnages (Gabin et Darrieux sont très bons). Dommage que Le Modèle fasse retomber le soufflet.
4.5/6Madame de... (1953)C'est très loin d'être mauvais mais je suis tout de même extrêmement déçu. Le film est d'une trop grand sécheresse émotionnelle, d'une sophistication étouffante, d'un manque total de générosité, un comble chez Ophüls dont les personnages principaux patissent toujours de leur excessif don de soi.
4/6Lola Montès (1955)J'en avais un très bon souvenir... malheureusement aux excellentes scènes dans le cirque répondent des flashbacks pas vraiment inspirés, quelle idée d'être allé chercher Martine Carole...
4/6Top 5
1.
Lettre d'une inconnue2.
La Dame de tout le monde3.
Pris au piège4.
Le Plaisir5.
La Ronde