latique a écrit:
Je crois que le film, par son sujet, est assez proche de "Mort à Venise", ou de "La Bête dans la jungle" de James (je ne connais pas assez Ophüls pour faire des rapprochements avec ses autres films).
Le fait que l'histoire soit racontée du point de vue de Lisa est assez trompeur: au fond, le personnage de Lisa n'existe pas par lui-même. Il n'est que la représentation de cet Idéal que Stefan Brand attend toute sa vie, et qu'il ne reconnaît pas quand il se présente. C'est une projection - ce qui peut expliquer que ce personnage féminin paraisse relever du "fake romanesque" comme tu dis.
Tout à fait! Et l'analogie avec "Mort à Venise" vient appuyer le fait que l'on nage en plein dans la fixette idéalisée : Lisa est amoureuse d'une image qu'elle s'est fabriquée plus ou moins inconsciemment et qui est ravivée à la moindre note d'"Un Sospiro"