Forum de FilmDeCulte

J'avais bien aimé la première fois sans plus, à la limite même déçu par rapport à la réputation de la chose. Revu cet après-midi, et c'est en effet un très grand film. L'élégance qui parcourt le film n'est pas là comme un joyau qu'on polit vainement mais plutôt comme l'écrin du sens et de l'émotion. Ce qui fascine, c'est la facilité avec laquelle Ophüls mène son récit. Le film parle de beaucoup de choses, est très dur et triste tout en gardant une légèreté aérienne qui nous fait dire "bravo".

Il y aurait tant de choses à dire mais je vais compter sur des éventuelles réponses, ça me ferait vraiment plaisir de discuter de ce chef d'oeuvre. Je commencerai juste en disant que le seul problème que j'ai avec le film tient dans l'actrice Danielle Darieux: de son phrasé à son physique, en passant par sa voix, tout chez elle m'insupporte et qui plus est dans ce film. Disons que si j'aimais mieux l'actrice, le film me toucherait davantage. Je n'ai pas la tendresse que le réalisateur semble avoir pour son personnage.

Ca reste donc du 5,5/6

J'ai envie de dire la même chose sur toi.

Et c'est Darrieux. Avec deux R.

Encore plus que tous les autres films d'Ophuls c'est un film bâti sur le mouvement perpétuel.
Mouvement des boucles d'oreille, donc du destin, de la fatalité. De main en main.
Mouvement des personnages, de pièces en pièces; les escaliers qui ne cessent d'être montés et descendus.
Mouvement de la valse ophulsienne, jusqu'à l'épuisement, la perte de connaissance.
Mouvement de la caméra, perpétuel, à différents rythmes, comme un flux discontinu.

La frivolité, le sourire, le brillant, la vanité, aboutissent inexorablement, sans ostentation, à l'émotion, la douleur, la profondeur.

C'est un film d'une maîtrise totale, impressionnant par sa rapidité narrative, ses ellipses brutales.
D'autant qu'à la base c'est tiré d'un mauvais roman à l'eau de rose.

Mais enfin, là je ne dis rien de neuf. C'était vraiment pour ne pas laisser le topic mourir trop vite...

Ah si un truc:quelque part, j'ai le sentiment que le personnage central du joaillier, appelle celui, tout aussi central, du propriétaire du magasin de costumes et de masques d'Eyes wide shut.

Evidemment, et d'ailleurs, Kubrick adorait Ophüls et il avait raison.

Ne salis pas le topic d'un film si élégant avec ton ridicule sens de la répartie, s'il te plaît. Mon phrasé, mon physique et ma voix, j'espère bien que tu ne les cotoieras jamais.

Cette violence



Bon et bien moi malheureusement j'en suis là, et je crois que j'ai les mêmes réserves que toi sur l'actrice ou en tout cas son personnage envers lequel j'ai eu zéro empathie pendant tout le film. Je vois tout ce que met thepassionoflovers (note: je viens d'avoir une révélation, depuis le début je lisais "the passion of flowers"....) dans son message plus haut sans le ressentir réellement.

A revoir dans 10 ans.

Au-delà de Darrieux, j'ai du mal avec toutes les actrices françaises pré-Nouvelle Vague.

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