Forum de FilmDeCulte

Le Vent de la violence en VF.

En Afrique du Sud, un militant noir en cavale parcourt les routes, trainant à sa suite un compagnon blanc quelque peu équivoque.

Après le plutôt prometteur mais inégal Soldier Blue, je poursuis mon exploration du cinéma de Ralph Nelson avec ce film au pitch plutôt alléchant et au casting en or massif (Sidney Poitier et Michael Caine).

Je pensais qu'il y avait plus de films qui traitaient de l'apartheid mais bien que les boycotts politiques, économiques ou sportifs aient débuté fin des années 50 / début des années 60, mes rapides recherches n'ont pas relevées tant de métrages antérieurs à celui-ci, qui constitue quand même un témoignage historique assez fort, en plein de la veine politique de l'autre film du cinéaste qu'il m'a été donné de voir.

Mais je suis au final plutôt déçu... Le film commence direct, in media res comme on dit, avec un scène de procès où l'acquittement du protagoniste cache les manœuvres politiques pour mieux l'anéantir ou le décrédibiliser, puis on assiste à un scène de contrôle qui fait froid dans le dos tant on sait aujourd'hui sa véracité, et du coup les 2 persos sont en cavale après 5 minutes de film et c'est là que je trouve que ça se gâte un peu.

On est face à un parti pris audacieux du film qui veut allier intrigue policière, film d'aventures, film de casse, propos politique, mais qui ne réussit pas vraiment son pari, et ce au détriment d'un peu tout, ce qui fait qu'on finit par se désintéresser de tout et trouver le temps.

En fait, le plan des méchants (la police secrète sud-africaine, dont les techniques ont dans certaines scènes un aspect presque documentaire, mais bon c'est rapide) est tellement un coup de billard à 8 bandes que ça désamorce un peu tout, et notamment le contexte politique final.

Bon, voilà, c'est dommage, même en mise en scène j'ai pas trouvé grand chose à me mettre sous la dent, même si y'a des aspects intéressants (notamment le fait d'introduire un moment à Little India et des personnages indiens, ce qui apporte une profondeur inattendue mais temporaire à la question raciale dans le contexte de l'apartheid).