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Le premier screenlife français ?

Écrit et tourné à la va-vite pour réagir au premier confinement (et qui a eu le miracle de sortir pendant le deuxième), CONNECTES est un ratage presque intégral. Si les acteurs ont au moins le mérite de ne pas regarder la caméra lorsqu'ils chattent (contrairement à 99% des Skype dans les films), la reproduction du monde virtuel est quand même bof, avec des images trop clean, des angles trop parfait (c'est le genre de film où quand quelqu'un part à toute berzingue en voiture il veille à poser son téléphone juste là où il faut pour être bien filmé au volant), le tout entre quatre feuilles de décor sans vie.

Les quelques bonnes surprises du scénario sont niquées par des invraisemblances . Et le projet tout entier est coupable d'un péché capital: il n'y a pas assez de suspects ! Du coup on mate le film en se disant que l'homme masqué sera:
- soit un gars qu'on n'a jamais vu avant, donc on s'en fout
- soit un des héros présents sur le Zoom, mais du coup il y a une bidouille informatique et on va se sentir floués

On a également droit à toute une litanie de moments où les persos ont un comportement irréaliste juste pour que l'histoire ne s'effondre pas sur elle-même. A un moment Demolon, qui est retenu en otage dans un appart dont les autres ne connaissent pas l'adresse, revient devant la caméra car le kidnappeur a été assommé. Et là... AUCUN DE SES AMIS NE LUI DEMANDE L'ADRESSE POUR POUVOIR PREVENIR LES SECOURS. (et évidemment le kidnappeur a le temps de se relever et braquer Demolon)

Enfin, le scénario essaie de faire du remplissage avec des sous-séquences "règlement de comptes entre amis" à base de tromperies ou de jobs volés, mais quand y a un pote qui est littéralement avec un flingue sur la tempe, dans quel monde ça a de l'importance ? Risible.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste