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MessagePosté: 30 Juin 2019, 20:23 
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Garçon-veau
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Pour moi c'est surtout se retaper la première heure qui me ferait chier...... Au bout d'un moment, le spectateur a tellement une longueur d'avance sur le film...

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MessagePosté: 30 Juin 2019, 21:37 
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Le Cow-boy a écrit:
Pour moi c'est surtout se retaper la première heure qui me ferait chier...... Au bout d'un moment, le spectateur a tellement une longueur d'avance sur le film...


Il l’a dès la première vision, hein, mais on s’en fout.

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Dernière édition par Billy Budd le 30 Juin 2019, 21:57, édité 1 fois.

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MessagePosté: 30 Juin 2019, 21:49 
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Garçon-veau
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Ah mais oui oui complètement. Moi c'est ce qui m'a fait le plus chier. Se taper 3 voire 4 scènes là où une ellipse par bête cut aurait suffi.
2019 bordel !!

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MessagePosté: 02 Aoû 2019, 20:09 
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Cela m'a laissé assez tiède. Trop mécanique, basé sur un dispositif trop proche de celui du Transperceneige , qui lui avait quelque-chose de plus naïf et onirique. L'idée- force est que la lutte des classes est aussi déterministe que l'oppression elle-même , et que c'est cette équivalence qui permet la fable, voire la fiction. Mais j'ai eu l'impression gênante que quand le fils répète plusieurs fois et de manière maladroite "c'est métaphorique" le film se mettait du côté du spectateur pour rire en fait de lui-même. C'est peu un cinema à formule ou à exercice de style, comme les Dardenne ou Haneke.

Ceci dit la villa est bien filmée, jusqu'à la découverte du bunker qui amoindri le mystère et le malaise du film.
La Servante de Kim Ki-young (1960), que le film reactualise finalement, est quand-même un film plus dérangeant car moins psychologisant, moins dépendant de l'idée que le sens politique doit impérativement fonctionner comme un code ou une histoire dans l'histoire.

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.


Jean-Paul Sartre


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MessagePosté: 02 Aoû 2019, 22:04 
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MessagePosté: 03 Aoû 2019, 22:31 
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Mission Cléopâtre n'est pas si dépourvu d'intérêt. Pardonnez-moi, je l'ai vu très petit au kinopanorama dans une salle hilare. Un peu choquant.


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MessagePosté: 05 Aoû 2019, 17:37 
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Castorp a écrit:
Film Freak a écrit:
Je trouve que le truc autour de l'odeur évoqué dans 2 scènes et demie avant ne suffit pas à me rendre crédible sa transition d'escroc gentil à assassin.


Attends, l'odeur, c'est UN des déclencheurs. Il y a aussi :
- le fait que ses enfants viennent de se faire massacrer.
- le fait que le gars demande la clé de la bagnole pour se tailler alors que sa fille est en train de mourir.
- le fait que le gars lui ait dit juste avant qu'il n'était qu'un employé et rien d'autre.
- le fait que sa baraque vienne de se faire inonder.


Franchement, je sais pas ce qu'il te faut...


Et aussi le fait qu'il se fasse remettre un peu à sa place avant dans la voiture, qu'il entende le couple parler quand il est sous la table et le mari dire que monsieur Kim "est toujours à la limite sans la franchir" sous-entendant qu'il est à une autre place etc.
Mais pour moi ce qui le fait vriller définitivement c'est quand le mari de l'ancienne gouvernante rencontre enfin son idole et celui qu'il respecte le plus au monde et qu'il est regardé comme un chien (même s'il vient de poignarder la fille mais ça le patron s'en fout).
Au final, même avec des patrons gentils et qui paient bien, tu restes un inférieur corvéable et méprisé donc tu n'es rien et il y a peu d'espoir. C'est ce qui le fait basculer définitivement pour moi, même s'il est plutôt calme et pas révolté de nature au départ.


Dernière édition par Alabama le 19 Aoû 2019, 12:30, édité 1 fois.

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MessagePosté: 15 Aoû 2019, 08:52 
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Trouvé ça très nullard. J'ai compté 45 longues minutes pour installer toute la famille pauvre dans la maison des riches alors qu'on a bien compris la suite dès le deuxième élément qui s'incruste. Combien de fois au cinéma on a déjà vu ce type de configuration à la "un ami qui vous veut du bien chez les bourgeois" ces dernières années ? Ce sont 45 min qui fonctionnent totalement en pilotage automatique en termes de scénario, on sent bien que le montage essaye de couper le maximum, de faire des ellipses astucieuses, mais c'est encore beaucoup trop long.

Ensuite, à partir du moment où il y a l'histoire du souterrain j'ai complètement décroché, ça part dans un truc irréaliste, énooorme, et en même temps le cinéaste voudrait que l'on continue à suivre le film avec ses suspenses, que l'on continue à s'intéresser au devenir de ses personnages comme si de rien n'était. Toute la dernière partie, à partir du moment où ils quittent la maison, mon attention était donc quasiment nulle, et d'après ce que j'ai vu ça m'a paru complètement n'importe quoi, on bascule logiquement au final dans le grand guignol car le film peut plus aller vers autre chose de plus subtil.

En fait, c'est juste un théâtre de marionnettes de gros malin de plus (bizarrement habituellement une certaine critique presse, genre Cahiers, n'est pas aussi bienveillante vis-à-vis de ce type de films), cynique et assez lourdingue, où l'on s'amuse à mettre dos à dos des prolos (des cloportes jaloux qui se bouffent aussi entre eux) et une famille de bourges (des prout-prout maniérés, moralistes, et pleins de lubies de névrosé, surtout la femme évidemment !), avec en vue un gros massacre final et ceux qui restent retournent à leur place. Puissance politique du film : absolument nulle.

Très proche de l'autre baudruche de l'année : "Us".


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MessagePosté: 15 Aoû 2019, 18:21 
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scienezma a écrit:
Trouvé ça très nullard. J'ai compté 45 longues minutes pour installer toute la famille pauvre dans la maison des riches alors qu'on a bien compris la suite dès le deuxième élément qui s'incruste. Combien de fois au cinéma on a déjà vu ce type de configuration à la "un ami qui vous veut du bien chez les bourgeois" ces dernières années ? Ce sont 45 min qui fonctionnent totalement en pilotage automatique en termes de scénario, on sent bien que le montage essaye de couper le maximum, de faire des ellipses astucieuses, mais c'est encore beaucoup trop long.

Ensuite, à partir du moment où il y a l'histoire du souterrain j'ai complètement décroché, ça part dans un truc irréaliste, énooorme, et en même temps le cinéaste voudrait que l'on continue à suivre le film avec ses suspenses, que l'on continue à s'intéresser au devenir de ses personnages comme si de rien n'était. Toute la dernière partie, à partir du moment où ils quittent la maison, mon attention était donc quasiment nulle, et d'après ce que j'ai vu ça m'a paru complètement n'importe quoi, on bascule logiquement au final dans le grand guignol car le film peut plus aller vers autre chose de plus subtil.

En fait, c'est juste un théâtre de marionnettes de gros malin de plus (bizarrement habituellement une certaine critique presse, genre Cahiers, n'est pas aussi bienveillante vis-à-vis de ce type de films), cynique et assez lourdingue, où l'on s'amuse à mettre dos à dos des prolos (des cloportes jaloux qui se bouffent aussi entre eux) et une famille de bourges (des prout-prout maniérés, moralistes, et pleins de lubies de névrosé, surtout la femme évidemment !), avec en vue un gros massacre final et ceux qui restent retournent à leur place. Puissance politique du film : absolument nulle.

Très proche de l'autre baudruche de l'année : "Us".

Normal que tu n'ais pas aimé, t'as pas compris que c'était une comédie.
Le film a plus l'ambition de faire rire, que de créer du suspens ou d'avoir un propos politique.
Après, c'est sûr que si dès le début on ne rit pas à la gueule du pliage des boîtes de pizzas après que Song, solennel, se soit mis au top de sa concentration, même dans le gaz antiparasitaire (en laissant la fenêtre ouverte sciemment), bah c'est qu'on accroche pas à l'humour et ça devient difficile de voir le film pour ce qu'il est.
C'est foutu.
Mais t'es pas le seul.
Ya quand même la page Wikipedia français qui le classe comme "drame horrifique", ce qui est n'importe quoi. Si on est pas sensible à l'humour du film, le reste n'est effectivement pas assez consistant pour s'en satisfaire, c'est alors un pauvre drame horrifique vu et revu. L'anglaise parle de "black comedy thriller". C'est déjà mieux. On pourrait y ajouter "social" mais ça serait exagéré.
Dire que le film est grand guignol (et ya des scènes guignoles bien avant la finale), cynique ou s'amuse à opposer ses personnages, c'est complètement vrai.
Le lui reprocher, c'est très subjectif.
Mais le gros succès du film me semble quand même basé sur une incompréhension. Ça riait peu dans les 2 salles où je l'ai vu. Celle de centre-ville au public plus jeune était un peu plus réceptif. Première semaine et déjà conquis par Bong faut dire. Les potes pour qui ma première remarque sur le film a été "mort de rire" et l'ont ensuite vu, ne retenaient que rarement l'humour en premier pour parler d'abord lutte des classes alors que moi, j'ai envie de parler du gros kick que se prend la gouvernante. Après ok, "dog eat dog", les niveaux sociaux et l'architecture et l'urbanisme, ok. Etc. Etc. Parce que le film est quand même généreux sur ces autres facettes. Reste que le délire de la fille qui court chercher un pochon de pèches pour neutraliser la gouvernante, ça OUI ! C'est la première chose que veut Bong: faire rire.
C'est pourtant tellement évident et présent presque jusqu'au bout. Jusqu'à la fin du syndrome post-traumatique du rire du fils en gros. Quand il arrête de rire, je ne ris plus. Enfin, un peu avant. Quand il rit devant l'urne de sa sœur. Plutôt fort de faire ce jeu de miroir et de le casser par ce moment. Rire tout le long du film sur du pathétique, du tragique des autres pour finalement être mal à l'aise par le rire du personnage dans sa situation, on n'est pas obligé d'y être sensible mais on ne peut que constater que Bong réfléchit à cette question.
Après, je me marre déjà beaucoup devant Memories of Murder, donc bon... C'est juste que je ne crois pas qu'il y ait vraiment une plus grande prétention qu'un divertissement de qualité de la part de Bong, et certainement pas celui d'un manifeste.


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MessagePosté: 15 Aoû 2019, 20:49 
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Bêtcépouhr Lahvi a écrit:
scienezma a écrit:
Trouvé ça très nullard. J'ai compté 45 longues minutes pour installer toute la famille pauvre dans la maison des riches alors qu'on a bien compris la suite dès le deuxième élément qui s'incruste. Combien de fois au cinéma on a déjà vu ce type de configuration à la "un ami qui vous veut du bien chez les bourgeois" ces dernières années ? Ce sont 45 min qui fonctionnent totalement en pilotage automatique en termes de scénario, on sent bien que le montage essaye de couper le maximum, de faire des ellipses astucieuses, mais c'est encore beaucoup trop long.

Ensuite, à partir du moment où il y a l'histoire du souterrain j'ai complètement décroché, ça part dans un truc irréaliste, énooorme, et en même temps le cinéaste voudrait que l'on continue à suivre le film avec ses suspenses, que l'on continue à s'intéresser au devenir de ses personnages comme si de rien n'était. Toute la dernière partie, à partir du moment où ils quittent la maison, mon attention était donc quasiment nulle, et d'après ce que j'ai vu ça m'a paru complètement n'importe quoi, on bascule logiquement au final dans le grand guignol car le film peut plus aller vers autre chose de plus subtil.

En fait, c'est juste un théâtre de marionnettes de gros malin de plus (bizarrement habituellement une certaine critique presse, genre Cahiers, n'est pas aussi bienveillante vis-à-vis de ce type de films), cynique et assez lourdingue, où l'on s'amuse à mettre dos à dos des prolos (des cloportes jaloux qui se bouffent aussi entre eux) et une famille de bourges (des prout-prout maniérés, moralistes, et pleins de lubies de névrosé, surtout la femme évidemment !), avec en vue un gros massacre final et ceux qui restent retournent à leur place. Puissance politique du film : absolument nulle.

Très proche de l'autre baudruche de l'année : "Us".

Normal que tu n'ais pas aimé, t'as pas compris que c'était une comédie.
Le film a plus l'ambition de faire rire, que de créer du suspens ou d'avoir un propos politique.
Après, c'est sûr que si dès le début on ne rit pas à la gueule du pliage des boîtes de pizzas après que Song, solennel, se soit mis au top de sa concentration, même dans le gaz antiparasitaire (en laissant la fenêtre ouverte sciemment), bah c'est qu'on accroche pas à l'humour et ça devient difficile de voir le film pour ce qu'il est.
C'est foutu.
Mais t'es pas le seul.
Ya quand même la page Wikipedia français qui le classe comme "drame horrifique", ce qui est n'importe quoi. Si on est pas sensible à l'humour du film, le reste n'est effectivement pas assez consistant pour s'en satisfaire, c'est alors un pauvre drame horrifique vu et revu. L'anglaise parle de "black comedy thriller". C'est déjà mieux. On pourrait y ajouter "social" mais ça serait exagéré.
Dire que le film est grand guignol (et ya des scènes guignoles bien avant la finale), cynique ou s'amuse à opposer ses personnages, c'est complètement vrai.
Le lui reprocher, c'est très subjectif.
Mais le gros succès du film me semble quand même basé sur une incompréhension. Ça riait peu dans les 2 salles où je l'ai vu. Celle de centre-ville au public plus jeune était un peu plus réceptif. Première semaine et déjà conquis par Bong faut dire. Les potes pour qui ma première remarque sur le film a été "mort de rire" et l'ont ensuite vu, ne retenaient que rarement l'humour en premier pour parler d'abord lutte des classes alors que moi, j'ai envie de parler du gros kick que se prend la gouvernante. Après ok, "dog eat dog", les niveaux sociaux et l'architecture et l'urbanisme, ok. Etc. Etc. Parce que le film est quand même généreux sur ces autres facettes. Reste que le délire de la fille qui court chercher un pochon de pèches pour neutraliser la gouvernante, ça OUI ! C'est la première chose que veut Bong: faire rire.
C'est pourtant tellement évident et présent presque jusqu'au bout. Jusqu'à la fin du syndrome post-traumatique du rire du fils en gros. Quand il arrête de rire, je ne ris plus. Enfin, un peu avant. Quand il rit devant l'urne de sa sœur. Plutôt fort de faire ce jeu de miroir et de le casser par ce moment. Rire tout le long du film sur du pathétique, du tragique des autres pour finalement être mal à l'aise par le rire du personnage dans sa situation, on n'est pas obligé d'y être sensible mais on ne peut que constater que Bong réfléchit à cette question.
Après, je me marre déjà beaucoup devant Memories of Murder, donc bon... C'est juste que je ne crois pas qu'il y ait vraiment une plus grande prétention qu'un divertissement de qualité de la part de Bong, et certainement pas celui d'un manifeste.


Je pense avoir saisi que c'était censé être drôle, d'où le cynisme qui se dégage de l'ensemble puisqu'il s'agit pour le cinéaste de se placer au-dessus de tout ce petit monde pour en rire en s'en moquant en usant des clichés les plus éculés sur les classes sociales, c'est précisément ce qui me déplaît ds ce type de films peut-être divertissant pour certains mais extrêmement lâche de la part du cinéaste. Ca ne se veut sûrement pas un manifeste politique mais force est de constater que quasiment tout (humour et high kick compris) repose sur ces questions de classes sociales, sans que le film n'avance jamais d'un pas dans le bourbier dans lequel il s'enlise dès le départ sur ces questions, au contraire il s'y complait avec paresse à la manière du gros cochon sympatoche siglé Netflix de son film précédent. :)


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MessagePosté: 16 Aoû 2019, 15:41 
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Je ne vois pas au nom de quoi un film de Bong Joon Ho (surtout lui, qui manifestement s'en affranchit régulièrement) serait tenu de n'appartenir qu'à un seul genre à la fois.

D'autre part, pour moi il y a bien entendu un message politique, même s'il n'est pas d'une grande finesse : pendant que les pauvres s'entretuent pour des miettes, les riches s'engraissent.

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MessagePosté: 16 Aoû 2019, 17:11 
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Slacker a écrit:
Je ne vois pas au nom de quoi un film de Bong Joon Ho (surtout lui, qui manifestement s'en affranchit régulièrement) serait tenu de n'appartenir qu'à un seul genre à la fois.

D'autre part, pour moi il y a bien entendu un message politique, même s'il n'est pas d'une grande finesse : pendant que les pauvres s'entretuent pour des miettes, les riches s'engraissent.


Ce message ne brille pas par sa finesse effectivement, et la manière de le faire passer encore moins...

Et, en effet, je ne pense pas qu'on puisse confiner le film ds la comédie, il y a bien par exemple de longues phases de suspense (en particulier lors du retour de la famille ds la villa).


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MessagePosté: 20 Aoû 2019, 18:43 
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scienezma a écrit:
Slacker a écrit:
Je ne vois pas au nom de quoi un film de Bong Joon Ho (surtout lui, qui manifestement s'en affranchit régulièrement) serait tenu de n'appartenir qu'à un seul genre à la fois.

D'autre part, pour moi il y a bien entendu un message politique, même s'il n'est pas d'une grande finesse : pendant que les pauvres s'entretuent pour des miettes, les riches s'engraissent.


Ce message ne brille pas par sa finesse effectivement, et la manière de le faire passer encore moins...

Et, en effet, je ne pense pas qu'on puisse confiner le film ds la comédie, il y a bien par exemple de longues phases de suspense (en particulier lors du retour de la famille ds la villa).


Bêtcépouhr Lahvi a écrit:
"black comedy thriller". C'est déjà mieux. On pourrait y ajouter "social" mais ça serait exagéré.

Et quand bien même, depuis quand déterminer un film dans le genre "comédie" serait lui nier des propos sérieux ou des mécanismes de tensions ?
I repeat. La base du film, ce sur quoi il est construit, c'est l'humour. Ya un clair ascendant dans l'ensemble du film et ça infuse même les moments les plus dramatiques.
Le plan du chien qui se jette sur la brochette pendant l'anniversaire, je pense sincérement que c'est une allégorie de l'instinct animal, de l'instinct de survie, du "dog eat dog" mais c' est aussi, et d'abord, au premier effet, un GAG.

Bon, j'ai connu une nana effondrée devant la noirceur de Shaun of the Dead (c'était une dépressive, faut dire).

Le retour de la famille dans la villa, c'est parsemé de moments drôles à base de gamin gâté-relou qui va jouer à l'indien avec un talkie et des parents sur le canap, de textos sous la table, du père qui reste immobile sur le plancher etc. Le retour physique dans la maison est d'ailleurs marqué par ce kick dans la gouvernante. Cette séquence, je l'adore justement pour cette partition de tension et les décrochages par des détails qui font sourire.

Après, suffit de lire ici les avis pour constater que ceux qui ont le plus de réserves sur le film sont ceux qui parlent le moins d'humour.
Reprocher sur 20 lignes au film de partir dans un truc irréaliste avec une part de cynisme, et sans "puissance politique", avec une phrase ou deux sur l'humour, c'est surtout parler d'une frustration de ne pas voir un film attendu.
Une bonne critique négative du film serait celle qui développerait un minimum sur un humour jugé raté. Et là, yaurait une place pour débattre sur son aspect grand-guignol, notamment du final, qui peut être vu comme piégeux, ou lourd, ou facile. Que je pense comme un choix construit, assumé et réussi, dans une certaine tradition des comédies justement. Pas sur un fantasme snob de thriller qui aurait la prétention de faire de tous les membres de la famille des Keyser Soze en puissance ou un Ken Loach gochujang.


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MessagePosté: 20 Aoû 2019, 19:52 
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En fait c'est une comédie peu drôle qui repose sur des ressorts recuits de thriller : le résultat est donc tiédasse. C'est pourquoi j'ai comparé ça à "Us" en pensant notamment à la scène "fuck the police" (qui est selon moi le moment où le film bascule dans l'ineptie, où plus rien ne fait vraiment sens) mm si l'aspect humoristique est moins marqué dans le second film...

Pour revenir à la scène du retour de la famille chez elle, il y a aussi la scène de baise sur le canapé qui joue en mm temps sur le suspense et l'humour à travers les dialogues de la femme qui fantasme être une pute droguée mais le truc est redondant avec la scène ds laquelle elle délirait déjà avec son mari l'histoire de cul du chauffeur à partir d'une petite culotte trouvée sous le siège de sa voiture.

Perso c'est pas une question de frustration ou quoi, c'est juste que je trouve le ressort sur lequel repose le comique aussi drôle et subtil que celui de "La vie est un long fleuve tranquille" ou de "Neuilly sa mère" ! :mrgreen:


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MessagePosté: 20 Sep 2019, 14:18 
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Honnêtement j'ai trouve ce film super sympa, drôle et au sujet original à sa manière. Malgré l'humour, la thématique de fond sur les inégalités sociales est présente.

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