Forum de FilmDeCulte

Plus ou moins déchiqueté par la presse...bon pour ma part j'ai souffert.

L'Ami de la famille raconte l'histoire d'un vieil usurier, Geremia, affreux sale et méchant, une pourriture moisie qui s'occupe seul de sa mère (la même chose en plus vieux et en femme) dans un appartement marron. Son radeau de haine et d'aigreur va tanguer lorsqu'il va rencontrer bon ben une bombe alors qu'il deale avec ses parents le prix du mariage de la jeune fille.

Bon...faut s'accrocher. Enfin, faut surtout accepter de passer 2 heures aux côtés d'un personnage détestable, dans une atmosphère de glauquerie permanente. Mais au-delà de ça, je trouve que le film se plante totalement. La relation entre le vieux pourri et la fille est totalement factice. La monstruosité du personnage et son regard sur les canons qu'il n'aura pas, sur les joueuses de volley à travers la fenêtre, et ce parti-pris de ne jamais peindre la demi mesure de situations désespérées autour d'une misère affective et sexuelle délirante, pouvaient faire un point de départ exploitable...mais ça piétine et ne va jamais vers quelque chose d'intéressant.

Pour ma part, je n'arrive à me glisser dedans que lorsque le film tartine tout ça d'une bande son sympa (oh bah hop The Notwist, oh bah zou Antony & the Johnsons). La mise en scène s'agite en milliers de travellings qui ne veulent rien dire. Pas dans le sens où j'exige que chaque mouvement de caméra soit justifié avec une note d'intention en dessous, juste que ça s'agite vraiment pour rien, histoire de pas s'endormir. Me suis pas endormi, mais j'ai souffert.

1/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Vu hier soir sur Canal et même avis que Bliss. Déjà que j'avais pas aimé Il Divo et sa mise-en-scène puérile et d'une grossiereté indécente mais j'avais décidé de laisser sa chance à Sorrentino et de voir comment il se débrouillait avec un sujet totalement différent. Et bien il ne se débrouille pas mieux.

Effectivement le personnage principal (comme dans Il Divo d'ailleurs) est un concentré d'antipathie et de cynisme et l'espèce d'embryon d'histoire d'amour apparaît totalement artificielle et improbable. Et Sorrentino d'enfoncer le clou avec sa mise-en-scène Caterpillar, je me regarde filmer des supers plans symétriques, des super travellings à l'intérieur d'un salon, le tout dans une photo super sombre bien glauque.

Bon ben Sorrentino c'est définitivement pas pour moi. Du cinéma de petit malin assez enervant où il manque cette sincérité, cette humilité qui pourrait le rendre attachant.

1/6

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CroqAnimement votre

Exactement. Et le mec est sélectionné à chaque film...

Ah oui je viens de voir qu'il a fait trois films et que ses trois films étaient en compétition officielle . Il a un deal avec Frémaux c'est pas possible autrement... Surtout quand tu vois ses films qu'assez peu de monde a l'air d'apprécier (même s'il a eu un prix cette année).

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CroqAnimement votre

Regarde son premier L'homme en plus qui dénote de tout ce qu'il a pu faire par la suite. Un film mélancolique et amère sur deux carrières brisées. J'adore le style typique de Sorrentino mais pour ceux qui le rejettent habituellement , son premier film pourrait plaire dans une veine qu'on ne retrouve pas dans la suite de sa filmographie. C'est vraiment un film à part et bon pour l'occasion.

Commencé à voir son dernier hier. C'est du cinéma très tendancieux, prétentieux et de plus en plus racoleur, je ne sais pas si j'irais au bout (je garde un faible pour la Grande Bellezza) car ce n'est pas non plus dépourvu d'intérêt.
Mais je décèle une tendance des "auteurs" récents avec un grand H, style Harmony Korine, à se vautrer avec délectation dans la vulgarité. Faudra voir ce que donnera le film d'Oliver Stone sur Trump ou d'Adam McKay tout bien réfléchi.

Avec Sorrentino c'est souvent tout ou rien. J'ai aimé L'Homme en plus et la Grande belleza et beaucoup moins le reste (et c'est un euphémisme). Hélas, celui qui me manquait est son film le plus grimaçant, le plus misanthrope où son grand "style" sert à masquer le vide de l'intrigue. L'actrice est très belle, l'acteur parvient à donner une nuance mélancolique à son personnage mais cela ne suffit pas. Sa présence en compétition à Cannes tenait bien de la fumisterie (et ce sera le cas pour certains de ses films suivant, hélas), comme une volonté de nous imposer à tout prix un nouveau réalisateur italien.

2/6

Je rattrape doucement Sorrentino, à côté duquel j’étais totalement passé. Je trouve à son cinéma beaucoup de charme, bien qu’il semble encore se chercher (je n’ai vu que trois films). C’est décousu, m’as-tu-vu, mais aussi rythmé et hypnotique. J’ai bien aimé celui-ci, moins que Youth mais plus que son truc immonde avec Sean Penn.
3.5/6

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