Forum de FilmDeCulte

Une trajectoire qui sent mauvais de la bouche.

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

Je suis d'accord pour dire que c'est pas un styliste de dingue et il faut s'accrocher durant les premières pages de La horde, pas parce que c'est mauvais mais parce que le langage est singulier. Mais un écrivain qui "n'ecrirait pas bien" n'aurait pas réussi à développer un tel récit épique à plusieurs voies d'une densité aussi folle. C'est d'ailleurs la même chose pour La zone du dehors.

Enfin je parle au mec qui a lu 10 pages. Le même mec qui juge une série de 7 saisons sur un épisode, le même mec qui chie sur tout Marvel en ayant vu qu'Iron Man 2 etc...

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CroqAnimement votre

Ouais donc en fait, tu es bouché : on peut émettre un jugement sur un style en 10 pages et en 45 minutes. J'ai pas besoin de lire 40 pages de Gontrand pour comprendre que j'aimerai jamais son style. C'est d'ailleurs amusant qu'avec tous les procès d'intention que tu m'as fait sur The Leftovers, tu n'aies pas pris le peine (ou été capable) de contrer un seul de mes arguments sur ce que je reprochais au style du pilote.

Et j'ai vu une dizaine de Marvel.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

En passant: d'où tu sors ça (à propos du Silverberg)?

Ben Silverberg est de droite, il me semble. Tendance libertarienne / burkéenne.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

ça me semble nébuleux, comme affirmation.

Ne confonds-tu pas avec Robert Heinlein?

Qu'il se considère comme un conservateur et un libertarien (mais modéré), il le dit lui-même dans ses essais.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

J'ai des doutes, honnêtement.

Pourquoi, tu as honte d'aimer un auteur de droite ?

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Non, Heinlein, c'est beaucoup plus à droite.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

J'ai pas lu Silverberg, mais je ne vois pas trop en quoi les thématiques de ses bouquins se rattachent à un courant de droite de la SF.

Faudrait l'étayer par une analyse.


Ne fais pas ton Marlo please.

Ben c'est pas une analyse, c'est lui-même qui le dit dans un de ses essais. Après, c'est pas le plus politique des auteurs de SF non plus, hein !

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Ok, je dis pas.

Mais si on se situe sur l'axe de l'histoire politique de la sf américaine, Silverberg se rattache nettement au courant des "futurians" initié par Frédérik Pohl (qui l'a véritablement managé et construit comme écrivain et sous l'injonction duquel il a paraît-il pondu ses meilleurs livres).

En réaction aux Campbelliens de la génération précédente (premier âge d'or du "hard science") qui étaient à droite, avec une littérature tournée cette fois vers une critique ouvertement néo-marxiste du capitalisme, de la société de consommation, de l'individualisme de l'american way of life, etc, et se référant même explicitement à l'école de Francfort.

D'où mon étonnement.

Drôle d'attelage qui brasse très large sans se mouiller beaucoup. Le conservatisme politique, la valorisation du sens commun et le nationalisme de Burke me semblent très éloignés des idées libertariennes (pour être honnête je ne l'ai pas lu, mais Leo Strauss a écrit des pages intéressantes sur Burke à ce sujet,où il le rapproche de Hegel : c'est au moins l'indice que son identité politique et philosophique est un peu plus problématique que ce raccourci).

Je suis Castorp.