Forum de FilmDeCulte

De Bécassine, je ne connais rien à part la chanson de Chantal Goya.

Jamais ne serait-ce que feuilleté une BD. Je connais le look du perso mais même pas ce qui la caractérise.

J'entrais donc complètement vierge dans la dernière salle parisienne qui passe le film toute la journée au fin fond du 5ème un mois après la sortie du film parce que je suis un vrai podalyboy.

Il n'est pas étonnant de voir l'auteur du Mystère de la chambre jaune, qui disait avoir adapté Leroux parce qu'il n'oserait jamais se frotter à Tintin, remonter aux origines de la ligne claire en transposant Bécassine à l'écran et on retrouve cette même sincérité, malgré tous les apports cartoonesques propres au cinéaste, dans la peinture ultra premier degré qu'il fait de l'apprentissage de l'héroïne, de l'enfance à l'âge adulte, et le film est peut-être même encore plus beau à regarder que La Chambre jaune, la photo sublimant la lumière et les décors naturels. La musique est très jolie aussi.

Dans l'écriture, c'est plus laborieux. En piochant de ci de là dans les albums, Podalydès accouche d'une structure épisodique peu entraînante et l'humour quand même "bon enfant" est pas hilarant quoi. Après, il essaie de développer un propos intéressant autour de cet univers opposant aristocratie et jeune bretonne candide, rêves de capitale et succès improbable opposé au bonheur d'élever une petite fille (mais je me suis endormi au mauvais moment pour tout saisir et mieux en parler).

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