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Pour l'offrir à sa fille, le père de la Belle cueille, sans le savoir, une rose appartenant au jardin de la Bête, qui s'en offense. Afin de sauver son père, la Belle accepte de partir vivre au château de la Bête.



Je ne suis un peu déçu de ne pas avoir été embarqué autant que j'aurais voulu. C'est indéniablement beau, mais sous couvert de conte de fée et de poésie, Cocteau joue la carte de la grandiloquence à tout bout de champs et me perd un peu en route. Trop de musique, trop de théâtre. Et ça va trop vite: on ne sent pas le temps passer, dans le sens où 5 min à l'écran pourraient être invariablement une journée, une semaine, un an. L'épreuve du temps ne s'imprime pas, pourtant les personnages (enfin surtout Belle) évoluent, perçoivent les choses différemment et c'est donc pas évident de les suivre complètement.



A côté de ça il faut de même dire que Marais a la classe, et surtout l'ambiance fantastique est superbement rendue avec un jeu sur les lumières et les ombres qui est remarquable (et qui rapproche le film de l’expressionnisme), jusqu'à cette fin vraiment merveilleuse. Je pense qu'il y'a un paquet d'images et de séquences qui me resteront en tête, notamment la découverte du Château par le père.

4/6