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MessagePosté: 29 Juil 2017, 11:51 
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Successful superfucker
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Christian est un père divorcé qui aime consacrer du temps à ses deux enfants. Conservateur apprécié d’un musée d’art contemporain, il fait aussi partie de ces gens qui roulent en voiture électrique et soutiennent les grandes causes humanitaires. Il prépare sa prochaine exposition, intitulée « The Square », autour d’une installation incitant les visiteurs à l’altruisme et leur rappelant leur devoir à l’égard de leurs prochains. Mais il est parfois difficile de vivre en accord avec ses valeurs : quand Christian se fait voler son téléphone portable, sa réaction ne l’honore guère… Au même moment, l’agence de communication du musée lance une campagne surprenante pour The Square : l’accueil est totalement inattendu et plonge Christian dans une crise existentielle.

Même si j'aime bien le film, plus que Force majeure en tout cas, il faut reconnaître qu'il ne s'extrait pas complètement des débuts d'Östlund dans une structure en sketchs et qu'il fonctionne davantage par séquences, par ailleurs brillantes (un tour de passe-passe pour voler un portable, le préservatif, la déjà fameuse performance qui dérape dans un dîner mondain) que dans son ensemble où ça rame parfois pour raccrocher les wagons, voire ça coule dans les vingt dernières minutes qui ne mènent nulle part.

The Square exhale un genre de cynisme light avec ce conservateur embourbé dans des problèmes de marketing pour promouvoir une exposition reposant grosso modo sur les valeurs d'altruisme, et qui semble constamment rattrapé par sa bonne conscience alors qu'il est pris dans une spirale d'emmerdes. Plus que la manière dont il dépeint les travers de l'art contemporain (plus finement amené que la mauvaise foi qu'on peut lire dans pas mal de critiques, davantage sur le côté moutonnier du prêt à penser de la meute de mécènes que sur sa prétendue inutilité, ou encore sur des communicants immatures et décérébrés), j'ai plus de mal avec les nombreuses scènes avec ces mendiants bien serviables (dans un monde où les voleurs font leur mea culpa), censés surligner les paradoxes du héros entre deux louches de lâcheté ordinaire et d'individualisme.

Même si on peut douter du caractère fédérateur qui permettrait d'en faire une grande palme, espérons que le sacre d'Östlund ait pour conséquence d'inciter les distributeurs à enfin sortir Play en salles, de loin son film le plus abouti.

4/6


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MessagePosté: 02 Aoû 2017, 09:57 
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Merci d'avoir ouvert le topic j'avais la flemme. En fait c'est un film sur lequel je vais avoir du mal à écrire. J'ai mis un peu du temps à savoir quoi en penser, je crois que j'ai été assez surpris par sa forme très épisodique et son scénario lâche et que le film n'est pas (ou en tout cas pas uniquement) "la comédie sur l'art contemporain" comme il a été vendu un peu partout. C'est surtout la déconstruction de l'homme bourgeois contemporain. Comme à son habitude, Östlund prend un malin plaisir à détruire une image donnée parfaite, celle d'un homme accompli dans la fleur de l'âge. D'ailleurs c'est assez marrant le personnage principal de The square pourrait totalement être celui de Snow therapy après son divorce (on retrouve les deux petites filles).
C'est ce que j'ai trouvé le plus réussi dans le film. Comment explorer les failles de l'homme et du système dans lequel il vit sans l'avilir et le mépriser. C'est vraiment dans ce portrait que Östlund excelle, peignant par petites touches avec une grande finesse je trouve la médiocrité quotidienne échappant assez largement à ce qu'on pourrait attendre sur un tel sujet (mépris de classe, racisme ordinaire...). Le personnage pêche surtout par bêtise et pas excès de confort. Un personnage vraiment réussi, hyper touchant (l'acteur est génial).
L'autre point fort du film c'est aussi comme toujours le regard jouissif de sociologue de Östlund, que ce soit quand il fait d'un vol de pickpocket une espèce de spectacle de magie, quand il dépeint l'agence de pub libérée de 2017 où l'on emmène son bébé en réunion, quand il te montre le public venu assister à la présentation d'une oeuvre au musée plus intéressée par le buffet ou bien sûr quand il te montre comment une performance artistique peut déraper. Cette séquence assez géniale met bien mal à l'aise et semble à elle seule synthétiser la thèse du film, venir faire sortir le public bourgeois de son petit confort et lui mettre le nez dans sa propre merde. J'ai juste pas compris
pourquoi cette séquence n'a strictement aucune influence sur le reste du film, personne n'en reparle, on peut l'enlever sans que ça change quoi que ce soit. Très bizarre.


C'est juste dommage que le film sombre parfois dans un cynisme un peu facile, un peu grossier. Comme cette première séquence d'interview où le personnage principal se ridiculise d'emblée répondant d'affreuses banalités à une journaliste (Elizabeth Moss, assez géniale) ou ces quelques moments d'ironie autour de l'art contemporain vaguement réduit à des tas de sables ridicules. Il en va de même pour la pub qui va trop loin, qui est trop caricaturale dans l'horreur qu'elle représente pour être crédible.

Le film a un côté fourre-tout un peu bordélique (il aurait sans doute gagné à être resserré) qui fait qu'il est difficile d'être à fond tout le temps. Et en effet la fin est un peu ratée (il a du mal à finir Östlund, j'avais déjà trouvé la fin de Snow Therapy foirée). Malgré tout je continue d'aimer le regard d'Östlund, son humour pince sans rire et cette manière de synthétiser la médiocrité contemporaine à travers de petits riens (la rayure sur la Tesla, génial).

4/6

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CroqAnimement votre


Dernière édition par Art Core le 02 Aoû 2017, 10:40, édité 1 fois.

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MessagePosté: 02 Aoû 2017, 10:25 
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Antichrist
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Je partage le même avis que toi, c'est indiscutablement brillant dans l'écriture, l'interprétation, mais on ressent qu'il s'agit d'un "premier" montage dont il n'a pas encore trouvé la clé définitive.


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MessagePosté: 13 Oct 2017, 09:14 
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tape dans ses mains sur La Compagnie créole
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Assez d'accord avec mes confrères du dessus, mais mon avis est plus mitigé qu'autre chose.
J'étais bien dedans pendant la première heure, puis le film s'est petit à petit effrité, j'ai petit à petit perdu le contact avec le film et ce qu'il veut nous dire - déjà que ce qu'il raconte n'est pas ultra excitant. L'acteur est parfait et son personnage assez réussi mais le lien émotionnel avec lui est très ténu. Sur la fin, je me surprenais à m'ennuyer, d'autant plus que la fin est ratée en mode *plouf*. Ca ne mène nulle part, et c'est triste de constater qu'il ne m'en reste pas grand chose. C'est con, car il y a pas mal de bons moments, de chouettes scènes.. Östlund a un regard ciselé sur l'homme occidental-aisé-contemporain et on y trouve plusieurs réflexions pertinentes ou réjouissantes. Et puis surtout, sa mise en scène est ultra précise et travaillée, et ça c'est un vrai plaisir, il faut bien le dire. Mais dommage que ce soin formel soit au service d'un propos finalement assez limité, d'une mécanique qui finit par patiner dans la semoule. La faute à un scénario un peu trop sûr de lui, trop éclaté, trop épisodique, qui ne fonctionne que par petites séquences (pour ne pas dire sketchs). Bref, malgré les bonnes choses, je n'ai pas été très convaincu, et j'ai fini par trouver l'ensemble un peu "facile".. Et puis, le mec aurait pu couper 20 minutes, ça n'aurait rien changé: beaucoup de scènes sont un poil trop longues.

Bref, j'en suis sorti déçu, d'autant plus que j'avais adoré Turist, qui m'avait tenu en haleine du début à la fin (fin là aussi pas très réussie d'ailleurs).

Maintenant que j'ai vu Loveless et celui-ci, j'aurais très volontiers interverti leurs prix cannois respectifs!

3/6

A part ça Ruben Östlund est un mec ultra fier et sûr de lui, il m'a fait mauvaise impression lors du Q&A. Et à quoi bon exhiber sa Palme d'Or? (il voyage avec apparemment... :shock: )

_________________
Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"


Dernière édition par Arnotte le 09 Nov 2017, 10:46, édité 1 fois.

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MessagePosté: 25 Oct 2017, 20:25 
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J'ai beaucoup pensé à Punch drunk Love pour cette manière d'étirer chaque scène jusqu'à faire surgir le malaise ou le comique absurde. Il y a un peu de ça à la sauce humour froid nordique. C'était un peu déjà le cas de son Snow therapy le pendant noir et sacrément dramatique de cette palme. Après les deux dernières palmes ratées, le jury d'Almodovar a fait un choix fort et sans juger de la qualité des autres films de la sélection que je n'ai évidemment pas tous vus, on peut valider cette palme décernée pour cette proposition de cinéma qui tranche fort comme un couteau suisse (#MetaphorePourrie).

Le film aurait également pu se voir remettre le prix de la mise en scène tant cette dernière est brillante. C'est le second film cette année qui après Blade Runner 2049 me communique un véritable plaisir de filmer de la part de son auteur. La composition des plans, le jeu champ et hors-champ, les idées visuelles à la pelle... c'est du grand art et je trouve qu'Östlund a franchi là un véritable palier par rapport à son Snow Therapy. Et celle-ci sert vraiment le film dans la mise en place de son étrangeté et sa petite musique absurde et attachante qui grandit au fur et à mesure jusqu'à déboucher sur un résultat puissant.

Jouissif, c'est le mot que je pourrais coller à ma vision de The Square. On est clairement dans un cinéma de la performance qui veut en mettre plein les pupilles et qui débouche pour moi sur de vraies scènes d'anthologie. J'ai bien pris mon pied entre ces petites représentations moqueuses de l'art contemporain, tout le passage sur le clip de la mendiante, cette hilarante scène post-coïtal, cette scène du performer singe (qui a le défaut de casser un peu le rythme), la fuite de la banlieue,... bref je vais m'arrêter là mais gros plaisir de cinéma pour ma part et les 2H20 passent super rapidement.

Après on peut trouver les vingt dernières minutes en dessous de ce qui précède mais par contre les journalistes qui prennent au sérieux les moqueries d'Östlund sur l'art contemporain, ça me fait juste rire. Le film joue évidemment sur des caricatures et n'a pas la tentation de se prendre au sérieux sur un tel sujet. Et sur l'art contemporain, je trouve qu'Östlund a des idées visuelles hilarantes comme cette salle avec les montagnes de gravier (le moment de l'auto laveuse) ou cette scène d'explication post nuit de baise avec en fond cette oeuvre en montagne de chaises qui donne l'impression de s'écrouler incessamment sous peu.

Un petit mot pour finir sur le casting : parfait Claes Bang qui porte le film sur les épaules et Elizabeth Moss est très bonne.

5/6


Dernière édition par Abyssin le 25 Oct 2017, 20:36, édité 1 fois.

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MessagePosté: 25 Oct 2017, 20:35 
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Art Core a écrit:
C'est ce que j'ai trouvé le plus réussi dans le film. Comment explorer les failles de l'homme et du système dans lequel il vit sans l'avilir et le mépriser. C'est vraiment dans ce portrait que Östlund excelle, peignant par petites touches avec une grande finesse je trouve la médiocrité quotidienne échappant assez largement à ce qu'on pourrait attendre sur un tel sujet (mépris de classe, racisme ordinaire...). Le personnage pêche surtout par bêtise et pas excès de confort. Un personnage vraiment réussi, hyper touchant (l'acteur est génial).
Très juste.

Art Core a écrit:
quand il te montre le public venu assister à la présentation d'une oeuvre au musée plus intéressée par le buffet
Le moment où tu les vois descendre de l'escalier :mrgreen:


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MessagePosté: 28 Oct 2017, 09:34 
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Robot in Disguise
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Je partage l'avis d'Art Core. Le film est en effet moins la satire du monde de l'art promise qu'une espèce de portrait au scalpel de l'hypocrisie bienveillante bourgeoise. Ce portrait est justement étonnamment nuancé, pas du tout dans une charge anti-bobo, mais vraiment humain. Ça m'a surpris.

La première partie marche bien. Il y a à boire et à manger et on ne sait pas où le film va aller. Tout est toujours sur la corde raide de l'humour à froid, entre brefs gags et moments de malaise étirés. Pas mal du tout.

Malheureusement, le film ne mérite pas ses 2h22 et se disperse, perdant son focus narratif. Du coup on commence à trouver le temps long, jusqu'à une fin qui fait plouf. Dommage.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste
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MessagePosté: 04 Nov 2017, 20:02 
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Le film n'est effectivement pas une charge contre l'art contemporain, il serait même plutôt l'inverse (art contemporain qu'Östlund film par ailleurs admirablement). Cette œuvre sous forme de tas de gravier, j'avais l'impression de l'avoir déjà vu tel quel au Palais de Tokyo, non seulement parce que j'y ai déjà vu des œuvres au moins aussi insolite sinon encore plus ridicule, mais aussi parce que l'atmosphère qu'il donne à ce lieu correspond parfaitement à ce que l'on peut y ressentir). Mais il n'est pas plus une critique de la bourgeoisie, en tout cas certainement pas au sens buñuélien auquel on l'entend communément. Le propos est bien plus large et universel à mon sens.

Dans Snow Therapy Östlund analysait déjà les répercussions d'un événement imprévu sur l'équilibre (précaire) du couple. Où comment une fois sortie de sa zone de confort l'humain peut aisément perdre pied. Dans The Square tout commence par un vol de portefeuille et de smartphone (mais pas de bouton de manchettes). Et de la manière incongrue de les récupérer. A partir de ce moment, comme le père de Snow Therapy, Christian va se retrouver en dehors de son cadre habituel et va commencer à tâtonner pour tenter de résoudre les conséquences de son courrier (excellente séquence où il panique de plus en plus à glisser sa lettre dans les boîtes, remercions la Suède de ce particularisme d'avoir une boîte dans la porte de chaque appartement).
C'est exactement cela qui intéresse Östlund, notre comportement dans des circonstances inhabituelles, le degré d'humanité (ou d'inhumanité) que cela révèle en chacun de nous. Et c'est d'autant plus fin que d'avoir situé l'action dans le cadre de ce musée d'art moderne, non pas pour en faire une critique cynique (il y a bien deux/trois piques ici ou là, mais elles sont à la fois plutôt justes et relativement inoffensives), mais pour en utiliser sa capacité de caisse de résonance. The Square (étonnant comme personne ne parle de cette œuvre qui fait le titre du film, donc nécessairement centrale) est ce cadre qui inverse le rapport d'intériorité/extériorité, offrant au spectateur la possibilité de s'ouvrir sur l'extérieur en rentrant à l'intérieur de ses limites (donc mouvement opposé à la notion habituelle du repli sur soi). C'est d'ailleurs la même démarche que cherche à provoquer Oleg lors de sa performance (je suis étonné que certains trouvent cette scène inutile, si elle ne sert pas la progression narrative - mais quel film n'a pas de scènes que l'on pourrait couper pour de telles raisons - elle est bien au cœur de la thématique principale du film), d'abord une prise de conscience de son propre repli (les invités, tous la tête penchés vers leur assiette) puis un nécessaire altruisme une fois le seuil de l'inacceptable atteint. Au final Christian ne saura corriger sa faute, ce qui doit être la raison pour laquelle on taxe Östlund de misanthropie. Sans aller jusque là, il est vrai qu'il semble avoir peu de foi dans notre capacité à nous comporter comme il le faudrait en situation de crise. En particulier les hommes de la quarantaine.

Abyssin a écrit:
Après les deux dernières palmes ratées, le jury d'Almodovar a fait un choix fort et sans juger de la qualité des autres films de la sélection que je n'ai évidemment pas tous vus, on peut valider cette palme décernée pour cette proposition de cinéma qui tranche fort comme un couteau suisse (#MetaphorePourrie).
Dans le large panel que j'ai vu (mais il en reste encore quelques uns) le film mérite vraiment la palme. La réalisation est vraiment au-dessus du lot, et je suis particulièrement sensible à cette subtile accointance entre le message véhiculé par le film et les moyens mis en œuvre pour le retranscrire. Là où je rejoins l'avis général, c'est qu'il y a néanmoins trop de choses. Toutes les scènes avec Elisabeth Moss, si elles sont toutes drôles et sympathiques, me semblent les plus inutiles. On aura compris qu'elles servent à renforcer le discours sur cet homme qui cherche à se préserver et exclu tout nouvel engagement amoureux (jusqu'au tirage de capote, de peur de ce qui pourrait advenir de sa semence), mais il n'y avait clairement pas besoin de ça pour que le message soit déjà porté.

4.5/6


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MessagePosté: 04 Nov 2017, 20:52 
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Lohmann a écrit:
Toutes les scènes avec Elisabeth Moss, si elles sont toutes drôles et sympathiques, me semblent les plus inutiles.
La scène d'explications dans le musée avec le tas de chaises derrière est celle qui m'a fait le plus rire du film.


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MessagePosté: 04 Nov 2017, 21:36 
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Abyssin a écrit:
Lohmann a écrit:
Toutes les scènes avec Elisabeth Moss, si elles sont toutes drôles et sympathiques, me semblent les plus inutiles.
La scène d'explications dans le musée avec le tas de chaises derrière est celle qui m'a fait le plus rire du film.
Je ne dis pas le contraire, mais ça ne démontre pas son utilité


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MessagePosté: 04 Nov 2017, 22:47 
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Je prends juste cette scène comme un petit bijou d'humour absurde. Le plaisir du spectateur.


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MessagePosté: 04 Nov 2017, 23:06 
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Abyssin a écrit:
Je prends juste cette scène comme un petit bijou d'humour absurde. Le plaisir du spectateur.

J'ai mis du temps à comprendre que le son des chaises qui grincent puis finissent par tomber n'étaient que la bande son qui accompagne l’œuvre. C'est d'ailleurs une scène à trois, très drôle également la vieille femme qui se penche toujours plus pour écouter la discussion entre Moss et Bang.


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MessagePosté: 07 Nov 2017, 15:39 
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Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu un aussi bon film. Dans l'esprit des comédies italiennes des années 60 de Dino Risi, qui se faisaient un plaisir de démolir le mâle italien classique, veule et lâche, mais avec un peu de tendresse ou d'indulgence malgré tout. On n'arrive pas à faire ce genre de films en France car on est trop prétentieux je pense.


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MessagePosté: 07 Nov 2017, 15:49 
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Détail auquel j'avais pensé et que j'avais finalement oublié de mentionner, la capacité à se moquer du politiquement correct, d'autant plus fort dans une société aussi portée sur le consensus que la société suédoise. Les mendiants d'abord, sur lesquels Östlund ne cherchent aucunement à nous apitoyer - scène de la femme dans le 7/11 qui demande un sandwich sans oignon, ça me fait penser à ceux qui refusent mes clopes parce qu'elles sont mentholées. Et la scène de l'interview avec le mec ayant le syndrome de La Tourette, où on sent bien que tous sont excédés, à la fois par la montagne d'insultes qu'il exprime mais aussi par leur incapacité à pouvoir réagir, les propos sont odieux mais il faut absolument l'accepter puisque le pauvre ne se contrôle pas.


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MessagePosté: 07 Nov 2017, 16:02 
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C'est ça qui est intéressant, c'est cette critique de l'ambiguïté de cette société qui est la plus évoluée, la plus progressive.
Je crois qu'on n'y paie même plus par espèce. Du coup, on peut toujours dire avec la conscience tranquille, je n'ai pas de monnaie à des mendiants qui nous importunent ?


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