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Un jeune médecin portugais, soldat pendant la guerre coloniale en Angola entre 1971 et 1973, envoie à sa femme des lettres d’amour poétiques, sensuelles et passionnées. Ce jeune homme, en train de devenir écrivain, c’est António Lobo Antunes dont 280 lettres ont été publiées en 2005. Elles sont l’inspiration du film qui en propose une lecture intime et leur donne vie.

Je ne sais pas trop par où commencer… Le noir et blanc est très classe, la réalisation le sur-utilise sans doute un peu mais propose des plans vraiment « jolis » dans leur composition et leur contraste, le montage donne une ambiance indolente aux situations rencontrées, le protagonsite étant petit à petit marqué par la guerre, le manque de sa femme et l’ennui… Ca fonctionne plutôt bien au début, on se laisse porter facilement, mais le film ne décolle jamais vraiment, et on ressent quand même un ennui poli. La lecture des lettres n’est par exemple pas totalement réussie, de par sa répétition. Je comprends l’idée, présenter le protagoniste comme n’échangeant à la longue qu’avec sa femme (à distance), et s’isolant de ses compagnons d’infortune mais j’écoutais de moins en moins cette voix off pour me laisser porter par les images. Malgré le choix plutôt bienvenu de faire lire les lettres par la femme et des scènes où la sensualité arrive à percer, je suis pas vraiment convaincu au final. Le livre doit très bien fonctionné, mais le passage au cinéma n'est pas totalement réussi.

La BO fait peur, tronche de hipster mutique s'ennuyant dans la savanne, cassant de l'independantiste avec une suave et mélancolique mauvaise conscience de gauche, dans un élégant noir et blanc discrètement moiré d'artefacts digitaux évoquant la lumière de l'argentique sans en ressusciter le grain.

La BO fait peur, tronche de hipster mutique avec coquette barbe de 15 jours s'ennuyant dans la savane, cassant de l'independantiste avec une suave et mélancolique mauvaise conscience de gauche, dans un élégant noir et blanc discrètement moiré d'artefacts digitaux évoquant la lumière de l'argentique sans en ressusciter le grain, atmosphère de pénible et capiteuse solidarité masculine à la vie à la mort .