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Martial (16 ans) emménage avec sa mère dans un nouveau quartier. Solitaire et renfermé, Martial refuse de s'intégrer mais il finit par se lier d'amitié avec deux soeurs jumelles noires qui s'amusent à visiter des appartements en l'absence de leurs propriétaires.



C'est un joli film sur le refus de l'intégration, sur une manière marginale d'être au monde. Martial (François Civil, bien) n'est ni avec sa mère, ni avec son père, ni avec ses amis, ni avec son bahut, ni avec son quartier...

Le film efface habilement tous les signes distinctifs d'appartenance, toutes les fonctions repérables: Florence Thomassin (qui reprend son rôle de mère déjanté de Douches froides) se fait la malle sans pour autant se comporter en mère indigne (elle accomplit le désir de solitude de son fils); la banlieue habitée et parcourue n'est pas celle des cités mais un paysage à la limite du fantastique, gentiment inquiétant (vieille femme en chaise roulante, petite fille déguisée en sorcière, cerbères baveux...)

C'est dans ce va-et-vient entre le réalisme social qui compartimente les choses (parents divorcés, banlieue, classes sociales) et un fantastique doux et drôle qui en floute les contours (jumelles mutiques se déplaçant au même rythme, Compagnie Créole et rythmes reggae, transformisme de Mathias) que le film est le plus réussi.

Il y a malheureusement des répétitions (les visites d'appartements successives), des longueurs (comme souvent chez Ferreira-Barbosa), des scènes pénibles (évidement les hallucinations post-fumette - où l'on retrouve l'idée du reflet méchant dans la glace de Conte de Noël), un début un peu raté (le malaise de la visite d'Emile Berling).

Très bonnes scènes de baston au lycée (Emile Berling encore une fois très bon, de même que Valérie Lang vu dans La belle personne).

3.5-4/6

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je suis très curieux, même si le titre et le nom de la réalisatrice et la tronche de l'ado me terrifient... mais j'irai, forcément, on sait jamais, je suis assez curieux de voir, c'est une sorte de teen movie en somme

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Le film vaut mieux que sa bande-annonce. La tronche de l'ado me terrifiait aussi mais il est très supportable dans le film, et je n'aime pas spécialement Ferreira-Barbosa, à part son premier film que je n'ai pas revu.
Je regrette un peu la molesse du style de Barbosa (et la durée totale, 1h53, c'est excessif).

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ça pourrait être bien, si LFB mettait un peu en scène, pensait un peu à son image.

là, c'est pas affreux, mais c'est plat, anonyme, passe-partout... y'a de l'orage là tout de suite j'éteins mon ordi.

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Je suis fan des titres de films français.

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surtout qu'ayant vu le film, ce titre m'est incompréhensible...

je reviendrai dès que j'aurai le temps finir mon message interrompu par l'orage, sinon...

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oui donc pas grand chose formellement, si un chouette plan-séquence, assez court mais bon, dans la cour du collège, lorsque Martial revient soudain dans le cadre pied en avant pour mettre sa mère au petit branleur.

bon je sais pas trop quoi penser de ce film, il est pas désagréable, y'a qqch d'intrigant dans son écriture, et en même temps tu sens que le film sait qu'il est intrigant, alors il en rajout, traite un peu tous ses personnages comme des phénomènes, pas vraiment comme des personnages, on ne sent pas vraiment d'amour pour les personnages, ou alors il faut qu'ils soient effectivement des phénomènes (donc les jumelles, forcément, qui sont fascinantes, et "putain comme elles sont belles" comme dit Martial), par ex je n'aime pas du tout le traitement du personnage de la mère, caricatural, sortie d'une blague de blonde...

mais il y a des choses bien, en fait dès qu'on est avec Martial et les deux filles, le reste fonctionne moins, et puis il y a une envie mais comme une incapacité à flirter avec le fantastique, çàd que la possibilité de fantastique est tjs désamorcée, tjs rationnalisée (j'aime pas tellement, pour cela, la scène du bad trip), malgré l'envie de laisser à supposer que tout ceci n'était qu'un fantasme d'ado en manque de sexe, cf. le plan final, lui aussi immédiatement désamorcé par un carton (même si je l'aime bien, ce carton, il est touchant).

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