Forum de FilmDeCulte

Sorte de Shotgun Stories qui serais poussé à l'extrême dans le genre et allant au bout du sujet (sans trop en dire). Blue Ruin épate tout d'abord pour sa tenue visuelle, la réalisation naturaliste est magnifique et sans trop en faire arrive à sortir des plans très beau de l’Amérique rurale, y a des plans de forêt sous la brume qui sont juste magnifique et qui aide bien à surélever ce film au delà d'un film de genre. Blue Ruin dispose également d'un très bon scénario qui arrive constamment à retomber sur ses pattes et à ne jamais ennuyer son spectateur pendant 1h30, on ne sais jamais ou l'on va et la première demi heure est juste géniale à ce niveau avec ce vagabond dont on ne connait pas trop l'histoire qui va se retrouver à vouloir se venger pour une ancienne histoire familiale.
Mais pour autant le film arrive à livrer la marchandise sans faire de chichi mais en appliquant un second niveau de lecture trés intelligent teinté d'une certaine poésie, le film ne se contente pas d'aller dans le manichéisme et quand arrive la fin on a le sentiment d'avoir vu un film réussi et qui n'a pas pris son spectateur pour un con.

Sortie prévu fin Avril 2014 mais ca a le temps de bouger je pense dans un sens comme dans l'autre d'ici la...

5/6

C'est quoi cette mode du film de vendetta chez les bouseux? Qu'est-ce qu'on s'en fout! Je n'aime pas vraiment Jeff Nichols mais Shotgun Stories était beaucoup mieux.

1/6

Je ne peux que m'incliner devant tant d'arguments...

C'est sûr que les tiens sont nets, précis et convaincants!

Plus sérieusement, on a affaire à un banal film de vengeance façon Sundance mais qui peut aussi faire penser à Justified, notamment la fin de la deuxième saison, où la vendetta entre les familles part en couilles. C'est très elliptique pour pallier au défaut d'imagination, en effet environ 70% du film est muet.
ça commence avec une sorte de hipster qui s'apprête à prendre un bain quand on se rend compte qu'il squattait une maison. Il dort dans sa voiture, une policière vient le chercher pour l'avertir que le meurtrier de ses parents est sorti de prison et qu'il doit être prudent. Bien sûr, la première chose qu'il fait, c'est de le chercher afin de le tuer. On apprend que le type avec une tête de hipster était devenu une sorte de clochard après que ses parents eurent été tués; ça fait déjà un malentendu de dissipé.
Le reste manque d'intérêt de manière effrayante, le portrait de l'Amérique rurale est, semble-t-il, littéral au possible mais n'a aucun relief. Je ne parle même pas des personnages. Ce pourrait être vaguement melvillien, la non caractérisation, l'opacité de l'action, mais ces films indépendants présentent un tableau de la réalité tellement plat que c'est difficile de ne pas s'ennuyer.
Où est l'imagination dans un film pareil, franchement. Pareil que Joe, zéro.

Film que j'ai vu il y a moins d'un an et dont je n'ai quasiment plus aucun souvenir. Mais j'avais trouvé ça assez moyen en fait. Sympathique dans son humour noir et sa violence froide mais rien de bien mémorable.

3/6

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CroqAnimement votre

Récit de vengeance plutôt original qui a déjoué mes craintes en ne faisant ni trop dans le redneck bouseux, ni trop dans l'auteurisant poseur, en s'orientant davantage vers le genre pur, avec un certain goût pour la tension et une progression toujours surprenante, même dans les détails (les alliances, la "réussite", etc.).
Ça reste petit et ça va pas beaucoup plus loin que ça mais c'est réussi.

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C'est tout à fait ça. Un excellent premier film qui mérite amplement sa réputation. Ca fait beaucoup penser aux premiers Coen par son antihéros et les plans qui ne se déroulent jamais sans accroc. On peut aussi évoquer No Country for Old men pour la tension muette, l'humour noir et la crudité de la violence. On arrête là avec les comparaisons, tant le réalisateur à sa propre personnalité et d'un banal pitch de revenge movie, il arrive à nous sortir un thriller tendu comme un string.

Le truc qui m'a bluffé, c'est comment avec un si faible budget, en partie financé par Kickstarter, Saulnier arrive à une mise en scène de toute beauté qui ne fait jamais cheap. La photo déchire et il y a des plans tout bonnement magnifiques. Il y a des films où on se demande où le budget est passé, là c'est l'inverse. Et l'acteur principal est génialement casté, entre fragilité et détermination, look hippie puis mode fils traumatisé, il est formidable sans en faire des caisses.

Chouette film et chouette découverte d'un jeune cinéaste au gros potentiel.

Il y a plusieurs partis-pris que j'ai adoré:

- le héros avec une tête de la vraie vie à faire passer Paul Giamatti pour Montgomery Clift
- la construction du récit d'un point A à un point B à un point C avec à chaque fois tous les petits détails: "Je veux un gun donc j'essaie d'en acheter un, puis d'en voler un, mais y a un cadenas dessus, donc...", etc, etc. Ca rend le film super intéressant à suivre et jamais chiant car ça reste concret.
- l'attachement presque obsessif de Saulnier pour les "traces" des évènements. Le robinet qui continue à couler, la fourche qui reste posée là, le plan superbe de la flèche fichée dans le sol, le message audio sur le répondeur qu'on ré-entend. T'as l'impression que le monde du film a continué à exister même quand il n'était plus à l'écran, c'est super fort. Ca contribue au côté terre à terre et concret du film.

Pour le reste, je suis intrigué plus que séduit par la manière dont le récit prend une dimension quasi-mythologique sur la fin. Intéressant, on va dire.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

En fait, c'est son second film après un Murder Party sorti en 2007. Ce dernier a l'air d'être un pur film bis, très fauché mais qui a plutôt de bonnes critiques pour le genre. Ca n'a pas l'air d'être le film à la folle ambition mais un galop d'essai avant de viser plus haut.

Avec du recul, ce qui me séduit beaucoup dans Blue Ruin, c'est toute cette vision de la violence. L'angle ultraréaliste de montrer que ce n'est pas aussi facile de tuer que çe qu'on pourrait penser dans les films. A ce titre, je retiens quelques scènes marquantes :


Bref, ça a très bien vieilli de mon côté et je suis ultrafan du style du cinéaste. Comme dit Liam, il y a un sens du détail qui est assez réjouissant et pour moi une véritable intelligence dans le regard du cinéaste. C'est peut-être involontaire mais je trouve que le film questionne de manière détournée la vision de la violence dans le cinéma américain coincée entre un côté humoristique tarantinoïde (et oui j'invente des mots) et un côté blockbuster irréel, presque facile. Notamment dans toutes les scènes avec son ancien ami flic.

SPOILERS


Truc qui n'a aucun sens d'ailleurs. On entend un sifflement, puis une détonation, et enfin la balle touche sa cible.
D'où le son va plus vite qu'une balle de sniper ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Après vérifications et recherches, n'étant pas du tout connaisseur :




Et puis pour faire un syndrome TDKR

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Réalisateur de blockbusters d'action français dans une économie maîtrisée d'1h30 max hors générique

C'est ce que je comprends aussi.

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Et t'as aimé le film? Moins que Pacific Rim bien sur