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Dom na Trubnoy (Дом на Трубной) en VO.



Dans une maison petite-bourgeoise, le coiffeur Golikov et son épouse engagent une femme de ménage d'origine paysanne qu'ils exploitent sans retenue, profitant de sa timidité et de son inexpérience.


Ça commence grand. Déjà avec une pris de pouls de la ville au réveil dont la simplicité et la douceur enterrent tranquillement tout Vertov ; puis ensuite avec le tourbillon sublime de la vie de l’immeuble, de sa cage d’escalier plus particulièrement, que Barnet, au sommet de son art burlesque, peint en joyeux foutoir absurde.

Le problème du film, c’est surtout de ne pas tenir cette première promesse : l’aventure de son héroïne n’aura au final pas grand-chose à voir avec cette vie collective. Pas d’allers-retours entre les locataires, pas de théorie du chaos : on reste très centrés sur la petite comédie de patrons et et de leur employée, et l’immeuble n’en reste qu’un décor de fond assez mal défini (un peu sur le retour au moment de la pièce de théâtre ou sur la fin, mais c'est tout).

Cela n’empêche pas Barnet de réussir de belles choses : il garde cette capacité à être à la fois réellement drôle (et non théoriquement "cocasse"), et à la fois relativement détaché des exigences de propagande du régime. Son comique est toujours réussi quand il a quelque chose de gentiment absurde, voire lunaire (les demandes de direction à travers la ville, par exemple), mais l’ensemble est cette fois un peu trop bordélique et confus pour réellement convaincre sur la longueur. Ça donne un film inégal, mais rempli de jolis petits moments.