Forum de FilmDeCulte

Berlin, à l’époque romantique. Le jeune poète tragique Heinrich souhaite dépasser le côté inéluctable de la mort grâce à l’amour: il tente de convaincre sa cousine Marie, qui lui est proche, de contrer le destin en déterminant ensemble leur suicide, mais Marie, malgré son insistance, reste sceptique. Heinrich est déprimé par le manque de sensibilité de sa cousine, alors qu’Henriette, une jeune épouse qu’Heinrich avait également approchée, semble soudainement tentée par la proposition lorsqu’elle apprend qu’elle est atteinte d’une maladie incurable. Une «comédie romantique» librement inspirée du suicide du poète Heinrich von Kleist, 1811.

Adepte d'une certaine forme de froideur rigoriste et d'humour distancié, le nouveau Jessica Hausner (Hotel, Lourdes) devait particulièrement détonner dans la sélection du festival du film romantique de Cabourg. Elle adapte Kleist, suicidé à 34 ans, qui a gentiment proposé à quelques donzelles de passer l'arme à gauche avec lui en gage ultime d'amour sans passer par la case gang bang. Plans fixes, décors minimalistes, acteurs ectoplasmiques, situations figées dans l'inertie, incurables fléaux d'une comédie dépressive ennuyeuse, téléguidée et trop consciente de ses effets baignés dans un ironique formol.
1/6