Forum de FilmDeCulte

La purge, j’ai envie de quitter la salle.

(de rien)

_________________
CroqAnimement votre

Heureusement que j'ai la carte UGC!

Sinon j'ai détesté mais vraiment détesté. Ratage total pour ma part. Comme le souligne Lohmann, le film n'a pas vraiment d'histoire à raconter, c'est plus une atmosphère, un univers que souhaite retranscrire le film. Les deux réalisateurs souhaitent fasciner avec leur monde spleenatique. A ce titre là il faut reconnaitre que le film a au moins comme qualité d'avoir un ton singulier, d'oser sortir des sentiers battus du cinéma français mais c'est tout.

Ca joue la carte du conte naïf à 100% mais c'est plus crétin qu'autre chose. Je trouve de nombreux dialogues bêtas (le Mickael-Gabriel en est un bon exemple), les jeunes acteurs sont mauvais, il y a des moments cheapos au possible qui font pitié (le moment avec le feu m'a fait rire) et l'écriture médiocre. A ce titre, toute la construction de la "mythologie" du film est une catastrophe. Je passe de côté l'imagerie jeune éphèbes guerriers à la Call of Duty qui me fait plus rire qu'autre chose. Pourtant, je trouvais la première scène prometteuse mais j'ai vite déchanté devant ma pire séance depuis le début de l'année. Et même pas assez nanar pour rigoler.

1/6

Tu ne peux effectivement pas dire que je ne t'avais pas prévenu !

Je suis pas surpris, comme je le dit je comprends parfaitement qu'on soit hermétique et je vais même aller plus loin, d'une certaine manière c'est le genre de film qu'on est content de voir détéster par les autres, comme si ça lui donnait encore plus de valeur à nos yeux.

_________________
CroqAnimement votre

Malgré le fait que je trouve le film incroyablement raté, je ressens paradoxalement le fait que les deux réalisateurs aient du potentiel.

J’y suis allé sur le conseil d’Art Core mais pas avec le même succès que Sunset. On ne va pas se mentir, c’est protocolezéroesque.

Ah ouais quand même.

_________________
Netflix les gars, Netflix.

On n’est pas au même niveau d’amateurisme, mais en esprit, dans les dialogues, l’interprétation et le côté cheap, c’est une référence qui s’impose sur le forum.

Bordel de merde, le respect est mort. Mais en même temps je suis heureux d'avoir suscité la curiosité et d'une certaine manière je peux comprendre. Si on rentre pas dans le délire, dès lors le film devient insupportable et ridicule.

_________________
CroqAnimement votre

Yannick m'a fait la même remarque quand je lui ai fais un retour sur le scénario de Protocole zéro

Bon bah moi j’ai adoré.

Non je déconne (déso Art Core).

De la police du générique aux voix off hésitantes, rien ne donne vraiment confiance pendant le début du film…
On retrouve assez rapidement les éléments qui constituaient déjà le socle du court-métrage Tant qu’il nous reste des fusils à pompe : la banlieue pavillonnaire déserte, les terrains vagues, le mal-être suicidaire, le gang masculin armé jusqu’aux dents… Mais ce qui me frappe surtout c’est l’aspect amateur du rendu : dans le grain de l’image, les cadres, les dialogues / monologues ultra pompeux (pouetpouet), un jeu d’acteur limité… j’ai vraiment l’impression d’un manque d’adéquation entre l’ambition du film et les moyens dont il dispose pour la mettre en œuvre, à l’image de ces nombreux plans qui se voudraient iconiques mais qui, sans être ratés, n’atteignent clairement jamais des sommets.

Et puis fondamentalement, le film ne m’intéresse jamais, je ne comprends tout simplement pas ce que le film a à nous raconter… Alors que l’on sent les prémices, comme l’interrogation de la construction de la masculinité conditionnée par les représentations préexistante (à ce titre j’ai pensé à Beau Travail de Claire Denis et autant dire que c’est sans comparaison en matière de pouvoir de représentation cinématographique), la mise à la marge et ses conséquences, la violence commise et subie, l’impossibilité à devenir adulte ou à concrétiser ses rêves, mais le tout manque cruellement de liant et d’aboutissement…. Et passé la première demi-heure, je trouve que ça tourne complètement à vide, avant même de sombrer dans le grand-guignolesque dans la partie finale. Dommage.