Forum de FilmDeCulte

J'adore le thème d'ouverture créé par Giacchino pour les Star Trek, c'est un des plus beaux thèmes créés au cinéma ces dernières années je trouve. Il a un truc, une espèce de ton épique fatigué, mélancolique, que je trouve superbe.



Par contre le reste de la BO, comme d'habitude chez lui, je trouve ça assez chiant. Ou discret en tout cas, j'ai aucun souvenir marquant...

Entièrement d'accord sur le thème. Y a un truc à la Poledouris qu'on entend plus trop aujourd'hui.

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Thème exemplaire, hollywoodien en diable, instant classic, comparables à ceux que pond John Williams.

Perso j'adore ses deux Pixar avec Bird (The Incredibles et Ratatouille), elles sont géniales...

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Ses deux pixar c'est du travail fin, admirable, toutes ces arabesques jazzy là... Mais finalement j'en retiens pas grand chose. Même pas un thème.

Ah si, moi si...!

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

J'ai la version Deluxe (2 CD) et je trouve ça vraiment bien. C'est ma préférée du bonhomme.

En fait ce côté "je suis fatigué, mais je vais quand même vous raconter ce qui est arrivé", je le retrouve dans pas mal de BO depuis la fin des années 90, je trouve ça toujours superbe, comme on ouvrirait la première page d'un énorme bouquin. Par une reprise du thème central sur un mode assez usé, ou dédramatisé (avant même de l'avoir entendu "normalement", c'est tout le paradoxe), on a l'impression qu'on nous fait rentrer dans l'histoire par quelqu'un qui nous la raconte "d'après", qui a un recul bienveillant.

Par exemple au début de Dragons, la façon dont on fait de petites circonvolutions tranquilles autour du thème principal :

Je ne l'ai pas encore dit: merci Zob pour cette super initiative!

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Il n' y a pas beaucoup d'Hisaishi, je trouve. Vous craquez les gars.

Ca va, y aura sans doute 16 coupes vu la coupe-mania dans laquelle on est parti, on a le temps.

S'il y a Mononoke, ça ira. Le reste, c'est pas bien grave.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Il ne reste plus qu'à faire la coupe du monde des vendus.

Mais le rapport provient avant tout du film. Je reste persuadé qu'on peut adapter une musique du même ordre sur des films modernes (avec évidemment quelques ajustements, mais au final minimes tant la musique actuelle est souvent une version appauvrie et mal réalisée de la musique des années 30-40-50) sans y perdre, et plutôt l'inverse.
Je ne crois plus à une dégradation de la densité de la musique nécessaire, due à un changement dans les films : cette dégradation est avant tout due à l'appauvrissement général de l'oreille, et en particulier de l'oreille des metteurs en scène. Jusqu'à la génération née dans les années 40, ils grandissaient avec l'idée que la musique dite classique était la musique modèle, ce n'est plus le cas des générations suivantes qui ont pour modèle la musique populaire.
On loue Williams, mais Williams c'est un tout à fait un héritier et un continuateur de la période classique, de cette tradition-là, et quand il essaie de se moderniser, de faire comme son époque, sa musique s'affaiblit.


Pour Williams, cf plus haut. Goldsmith aussi, mais il est né en 1929 (et mort il y a 10 ans maintenant), c'est une autre génération aussi. Il doit y avoir quelques exceptions (j'aime bien Christopher Young par exemple, mais circonscrit à son genre), mais dans l'ensemble c'est tout à fait nul.

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Nothing and no one can save you! Abandon hope now! Here's what you can do :
1. Admit you are a semi-evolved ape-thing mercifully ignorant of the sanity-blasting truths of the greater cosmos.
2. Die.
3. Rot.

Ce n'est pas sa meilleure BO à mon sens

@ Scythe :

Je dis pas que c'est incompatible, hein. Mais que les rapports musique/image, tels qu'on les conçoit aujourd'hui, n'intéressaient ni les compositeurs ni les réalisateurs dans le cinéma classique : j'ai l'impression que comme tout autre élément du cinéma hollywoodien de l'époque, la musique avait vocation à être invisible (dans le sens : non-évènement en soi), et n'était qu'un outil de plus du grand melting-pot culturel qu'a proposé Hollywood. Comme elle y existe presque "pour elle-même", évidemment, au niveau de la qualité de composition, elle doit donner le change.

On se retrouve donc avec des scores impeccables, comme ceux de Steiner, mais qui à l'image ne me font absolument jamais vibrer. Ça reste un rapport d'illustration très fermé, il n'y a pas de modulations très riches avec le montage, la narration. C'est une musique qui n'obéit grosso-modo qu'à sa propre logique interne - le fait qu'elle soit par ailleurs de bonne qualité est presque pour moi un autre sujet, un dommage collatéral de cette place qu'on lui donne, et des rapports culturels à la musique classique dont tu parles.

Mon idée sur la question n'est pas qu'un tel type de musique (je veux dire : aussi dense dans sa composition) est incompatible avec le cinéma d'aujourd'hui, mais qu'elle n'est plus nécessaire. Tant qu'on a la qualité des liens à l'image, la qualité intrinsèque de la musique est une question annexe, en somme, l'affaire du compositeur si ça l'intéresse. Je suis très très très à l'ouest en musique (bien incapable de te différencier une bonne d'une mauvaise musique classique, par exemple), et pourtant même moi je suis capable de sentir que James Newton Howard, c'est un peu de la soupe. Mais c'est une musique qui appelle des images, un montage, des revirements à chaque seconde, qui s'offre sans cesse au dépliement d'un film.

Je sais pas, pour des noms plus récents... Michael Kamen par exemple, tu en pensais quoi ? (bon il est mort, mais jeune, il est de la génération d'après). Ou Patrick Doyle, David Arnold ?


EDIT : Par exemple, pour Kamen, ce passage là ? (c'est peut-être tout aussi plat musicalement, je me rends pas forcément bien compte)



(là c'est un bout, le morceau entier commence à 43:10)