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Premier long métrage de George Nolfi, scénariste d'Ocean's Twelve (film avec Matt Damon et des twists) et de The Bourne Ultimatum (film avec Matt Damon et des poursuites), The Adjustment Bureau, adapté d'une nouvelle de Phillip K. Dick, s'annonçait comme un film avec Matt Damon et des twists et des poursuites.

Quelle ne fut pas ma surprise de constater qu'en lieu et place du thriller à retournements que j'attendais, je me suis retrouvé face à un essai autrement plus original, une romance qui part d'un pitch dont finalement on n'utilise le concept que pour lancer une intrigue qui pourrait presque se passer des éléments SF de l'histoire.

Nolfi aurait pu signer une adaptation-type de K. Dick, où le concept sert principalement à faire du matériau un film d'action, mais il s'en désintéresse presque totalement. Il n'y a pour ainsi dire pas d'action dans le film, excepté deux scènes où Damon court à travers des couloirs et des portes (qui parviennent à être assez dynamiques par ailleurs, donc là-dessus aussi, le film ne démérite pas), et le but ultime du protagoniste n'est pas de révéler la supercherie.

Il n'y a pas ici de quête de la vérité et d'injustice qu'il faut faire éclater au grand jour.
La machination est révélée très vite au personnage et ce dernier n'est pas Neo.
Son but est ailleurs et je trouve ça assez couillu d'avoir déguisé une sorte de comédie romantique en thriller SF, réussissant à marier les codes des deux genres pour apporter un regard un tant soit peu plus frais aux deux.

On prend des codes de la comédie romantique ou d'histoires d'amours tragiques et on astreint une dimension littérale à la notion de destin, on se sert d'êtres avec des super-pouvoirs et on parle de Patron pour remplacer Dieu, tout en soulignant le côté déceptif de cet aspect de l'histoire (cf. le coup du chapeau).

Du coup, le récit acquiert un peu de gravitas là où il faut (magnifique scène où Damon regarde Blunt danser tandis que Stamp lui expose leurs destins). Ca témoigne d'une vraie intelligence dans l'écriture (l'intro aussi est absolument parfaite dans la caractérisation des personnages) et ça prouve que Nolfi n'est pas non plus manchot dans la mise en scène (la tonalité chromatique du film lui évite également de paraître trop léger).

L'écriture des scènes entre les deux héros est faite avec beaucoup de charme et les deux acteurs (éternellement sympathique Damon, et une Blunt qu'on avait pas vu dans ce genre de rôle) apportent la naturel nécessaire aux dialogues pour faire passer le tout comme une lettre à la poste.

Après, là où je trouve la mécanique très bien huilée dans la première moitié, je trouve que ça tend à devenir redondant dans la deuxième, jusqu'à un dénouement un peu underwhelming et convenu.

Ca mange pas de pain...mais le point de vue choisi par Nolfi est intéressant.

4-4,5/6

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pareil

Ce qui marche le mieux, c est l aspect comedie romantique avec une alchimie evidente et un vrai jeu de seduction entre Damon et Blunt, tous deux tres a leurs aises. Car passe l originalite de cette espece de douce theorie du complot avec leurs men in grey en complet cravate qui essaient de parasiter une love story, on retombe encore sur une histoire biblico-toro-coranique avec dugland qui a ecrit un bouquin qui controle tous les evenements butterfly style avec ses eternels dialogues de cartomancienne illuminee de la creche. Et puis cette fin on dirait Castaldi qui se ramene avec son enveloppe cachetonnee par Maitre Nadjar
3/6

Le remake francais est en preparation avec Zad et son chapeau qui voyagent dans l espace temps en ouvrant les portes de bistrots parisiens.

Un mélange de genres qui aurait pu paraître original mais qui débouche sur une maladroite et bien lourdingue parabole sur le DESTIN (panneaux clignotants). Du coup : love-story pas crédible malgré la belle alchimie entre les 2 acteurs (mais Matt Damon est toujours très bon de toute façon)

2/6

Pour moi ça reste une comédie romantique maquillée en film SF.... et pour le coup l'histoire d'amour contrariée est plutôt bien faite, les acteurs sont bons et leur personnages attachant, on y croit et on en veut plus ! Mais pour moi, tout la partie complot SF est juste raté.... On parle donc de cette Agence qui contrôle les hommes, mais jamais on entre dans les détails, on effleure à chaque fois le sujet mais sans aller plus loin, tout reste très superficiel et inexploité...
Et la fin mon dieu !!! Elle tombe comme une brique dans la mare, genre: "-Bon les gars, en fait, on sait pas trop comment terminer le film, euh.. du coup, bin en fait, on va juste s'arrêter là.... c'est bon Mike, coupe les projos, on arrête les frais..."


3/6

Un peu d'accord avec les derniers posts. Une histoire d'amour tournée en science-fiction, mais loin d'être poussée. L'idée de base est intéressante mais peut-être pas assez travaillée : on attends d'avantages d'expliquation sur cette équipe qui dirige le monde.
Pour la fin, n'en parlons pas tellement c'est cucu.

2/6

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Netflix les gars, Netflix.

Raaaah, pitain, j'adore. C'est tout simple, tout con, l'histoire tient sur pas grand chose, mais juste dans les motivations des personnages et le gimmick de l'intrigue ça fonctionne super bien, c'est carré, vivifiant et finalement super "feel good". La mise en scène est cool et les 2 acteurs sont tops. Je sais pas ce qu'il en restera à l'avenir, mais là comme ça, c'est un pur kif de SF.

5/6

Je ne savais pas à quoi m'attendre (sujet, genre, cinéaste)... et même si le traitement est original (la rom com par-dessus les oripeaux de SF light), je trouve ça assez anodin.
Au final, le film ne vaut que pour Emily Blunt et les rares moments bien dialogués avec Matt Damon. Deux ou trois idées ou le concept est un peu chahuté... et c'est à peu près tout.
Dans l'ensemble ça reste plutôt grossier, manichéen, conte de Noël... et la fin laisse un goût amer.

2,5/6

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I think we're gonna need a helmet.

Moi j'ai beaucoup beaucoup aimé. Ya vraiment que la toute fin que je trouve trop planplan (sans pour autant que ça soit une énorme fausse note), et c'est ce qui me fait m’arrêter à un 4.5/6. C'est juste tout le long, c'est bien joué, ya une super vibe (Matt Damon qui court sous la pluie avec la zik en fond, j'en redemande). Vraiment super cool. A ranger au côté des Moon, Fréquence Interdite, Robot & Franck. Je veux faire ce genre de film putain.

Je l'ai trouvé très frustrant moi ce film. J'avais adhèré à mort à la première partie romcom super bien écrite/jouée/mise en scène. Ducoup le surgissement SF à mi film m'a vachement surpris et un peu laissé sur le carreau, surtout qu'on ne retrouve jamais la maîtrise du début.
Dans Eternal Sunshine par exemple il y a une certaine étrangeté dès le début qui fait que la transition d'un genre à l'autre marche mieux. Dommage parcequ'il y a du bon dans cette SF concept et mignonne façon Marc-Antoine Mathieu.

(Il faut que je vois Frequence Interdite)
(Emily Blunt je la pète en premier)

T'es qui pour parler de ma femme comme ça?

En deuxième alors. Enfin avant Deud quoi.

Ah et j'ai oublié de dire que c'était un joli dépliant touristique pour New-York.

Tous ces films de sf avec leurs pseudo-paradoxes temporels ou sur le destin permettent juste de revisiter des clichés et de leur restituer tout ce qui faisait leur vigueur originelle.
Des trucs sur des star-crossed lovers, des considérations sur le destin et le hasard à la Lelouch, sur la façon dont s'entrechoquent destin collectif et destins individuels (c'est quasi systématique ça). Nos étoiles contraires hein.
De la même manière, le grand film romantique est soluble dans le film de SF. A lire les avis de certains plus haut, ça ne peut être que l'un ou l'autre.
Chopez-vous le blu-ray de Miracle Mile (dont l'élevation finale est proche de celle de The Adjustment Bureau) qui n'est pas vraiment de la sf qu'on n'en parle plus.
Il y avait un grand potentiel dans cette histoire, le film est touchant par endroits, mais le traitement est tellement anonyme et gris à l'image des costumes de l'agence, pas très heureux à mon avis, même s'il y a cette atmosphère très new yorkaise (on voit beaucoup la ville en effet) qui peut rappeler Synecdoche ou des trucs comme ça.

Un détail: la réplique de Damon juste avant le premier baiser avec Emily Blunt, 1 minute après leur rencontre:"Vous votez à New York?", elle lui répond "est-ce que j'en ai l'air?" ("do I sound like I am?" en fait). Donc suivi d'un baiser d'un très grand romantisme. C'est ce genre de répliques et de moments qui font la particularité et le prix du cinéma américain.

3/6