Forum de FilmDeCulte

Un idéaliste doit faire face aux manipulations et aux coups tordus du camp rival du sien dans la course aux présidentielles.

Hasard du calendrier, le film sort en même temps que L'exercice de l'état. Avantage au Schoeller dans la description à boulets rouges de la com politique (même si je n'en suis pas très fan: esthétique douteuse, confrontation avec le monde ouvrier simpliste), là où le Clooney utilise une rhétorique de soap opéra avec des histoires de coucherie et d'idéaliste qui se prend le mur de la confiance de façade qui trahit mal son passif de pièce théâtrale. Trop dans sa posture de gars cool, Gosling ne convainc pas totalement dans le rôle. Clooney brigue la candidature aux primaires avec sa fossette de Dr Ross qui ne l'a jamais quitté. Phillip Seymour Hoffman et Giamatti dans des rôles de snipers deluxe, font de la figuration. Alors que s'enchaînent dans l'actualité les scandales politiques, le film semble déjà avoir quinze ans de retard et manque clairement de souffle.
2/6

Ouch. J'en attendais assez.

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Comparé à West Wing c'est faiblard. Le Schoeller va plus au charbon.

La bande-annonce m'avait déjà refroidi oui...
Ca a l'air...simple.

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C'est très classique oui. Je ne pense pas qu'on peut considérer sérieusement le film pour les Oscars. La mise en scène est quasi inexistante...

Humph.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Les échos sont moyens.

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Je serai moins dur que DPSR même si ça reste une déception.

Comme je le pressentais au vu de la BA, le film paraît un peu simple.
J'apprécie assez la première moitié, qui offre du West Wing light, mais là où on peut pardonner le côté un peu Sorkin digest de la description du microcosme de la campagne - parce que ça reste plutôt bien écrit et que les archétypes (le candidat iconique, le chef de campagne blasé, le jeune idéaliste, la stagiaire, le chef adverse, la journaliste) sont servis par un cast all star sans étincelles mais très performant - il m'est plus difficile d'adhérer à la deuxième partie qui ramène les arcanes de la politique à des petits coups fourrés de thriller et à un scandale, certes toujours d'actualité, un peu trop vu.

Presque n'importe quel épisode de The West Wing offre une intrigue plus complexe et, en plus, bien plus réelle, que ce qu'on peut voir dans l'adaptation de cette pièce pourtant réputée (et inspiré des primaires démocrates de 2004 et de Howard Dean).
Je saisis la volonté de réduire cet univers à une substantifique moelle mais l'exercice était plus approprié sur Good Night and Good Luck, sans doute parce que la grande Histoire se racontait mieux à travers la petite.

Cela dit, même s'il n'invente rien, j'apprécie le fond du film, dans sa manière d'illustrer le moment précis où l'on cesse de croire en ses idéaux, et ainsi, par le biais du parcours de son protagoniste, d'étendre ça en propos sur la gauche américaine d'aujourd'hui, décevante malgré la promesse Obama. Le film est en gestation depuis un moment mais Clooney affirme qu'il ne pouvait le réaliser il y a quelques années, "parce qu'on y croyait encore". Aujourd'hui, à un an des élections présidentielles US, le film résonne comme un constat désenchanté.

Par ailleurs, je trouve la main et le regard du Clooney réalisateur de plus en plus assurés, sachant rester relativement sobre, tout en habillant son film d'habiles cadres dans le cadre, avant d'asséner par intermittences un effet plus cash pour marquer le coup. Elémentaire mais redoutablement efficace (le dernier plan par exemple, lourd mais parlant).

4/6

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OK, c'est assez classique, exécuté honorablement mais sans plus, ça manque de personnalité et de vrai style, mais je ne m'attendais pas à m'accrocher à cette intrigue solidement ficelée, vachement efficace et explorant bien les rouages pourris de ce petit monde de requins. Je trouve le scénario très bon, les dialogues ciselés. Et puis, trois chouchous *Gosling - Giamatti - Hoffmann* dans un même film, j'avoue que je me suis régalé. Très content de l'avoir vu!

4,5/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Le casting et Clooney metteur en scène, c'est du tout cuit pour moi... pourtant je préfère attendre une vision plus tardive, chez oim, tant la BA manquait de surprise et en donnait trop à voir... si le film est light, alors je préfère oublier ce que j'ai vu de ces 2 minutes beaucoup trop exhaustives... Putain, je hais aller au cinoche et me taper des BA décevantes, les images me restent longtemps.

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I think we're gonna need a helmet.

Ah mais j'étais comme toi, la BA ne m'excitait pas beaucoup, mais pourtant...

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Je me demande si ce n'est pas le film le plus anodin que j'ai vu cette année. Je n'ai rien retenu, j'ai déjà tout oublié. La facture du film est assez élégante, les acteurs font bien leur travail, mais c'est tellement fade et lisse ... Je n'ai rien à dire dessus en fait.

2/6

Petit film très sympa, effectivement assez light malgré son petit côté dark, où Gosling a plus de matière que dans un Drive, et où Hoffman et Giamatti sont puissamment parfaits.

Intrigue simplifiée au possible pour illustrer et confronter le cas de conscience à l'idéalisme, l'ambition à la loyauté. On est loin d'un épisode de West Wing, qui en deux fois moins de temps parvient à nouer quatre fois plus de tension... mais la mise en scène classe de Clooney (quatre ou cinq très bonnes idées de séquences), malgré un classicisme plus frappant que pour Good Night and Good Luck que j'adore, fait le job.

Agréable, mais vraiment light.

3,5/6

Sinon c'est fou comme tous les films depuis 10 ans sont bien éclairés... y a 30/40 ans il n'y avait que Storaro et Willis, puis des mecs comme Richardson, Khondji, Toll, Kaminski, Deakins ont démocratisé le truc, et aujourd'hui la plupart des films US ont vraiment une gueule somptueuse, n'hésitant jamais à évoluer dans le clair obscur ou le sous-exposé. Tant mieux.

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I think we're gonna need a helmet.