Forum de FilmDeCulte

Va-et-vient de plusieurs étudiants d'un campus américain. Entre baise, alcool, drogue et reconnaissance d'autrui.

J'ai enfin vu ce célèbre film du réalisateur de Killing Zoe qui vaut son excellente réputation.
Il est déjà remarquable, comme le soulignaient les Cahiers, de faire un film où pendant près de 2 heures, jamais on n'entreprendra de comprendre ou de connaître autrui. Comme je l'indiquais dans le résumé, il s'agit plutôt de reconnaître. Parce qu'on était trop ivre et que l'on a oublié ou parce qu'on cherche uniquement à éviter l'être et que le paraître est suffisant dans un monde régit par les lois de l'attraction.
On baise, on se drogue, on picole ou on se tape dans des échanges particulièrement binaires, quasiment toujours bi-polaires, n'incorporant que très rarement plusieurs personnages en même temps. Sur ce terrain, Avary insiste particulièrement avec sa caméra qui n'hésite pas la frontalité du regard et, surtout, la sensation que l'on partage avec celui qui est dans le champ.Reconnaître quelqu'un ou tenter de le faire, c'est ne jamais atteindre ce qu'il y a de plus profond. Et cela amène, à mon sens, deux intérêts principaux au film.

Au-delà du discours assez simpliste (mais efficace car jamais appuyé) sur la vacuité de notre existence et de nos rapports, le film n'est jamais moralisateur ou dénonciateur. La drogue ou l'alcool ne sont pas montrés comme de terribles éléments destructeurs, la chair est souvent belle et libératrice et le mélange des deux donne des situations qui dénoncent plutôt l'hypocrisie d'un monde bien pensant et puritain ou faire la fête, baiser et s'amuser en général, c'est profiter de son corps, c'est vivre.
Les pondérations de cet anti-message sont nombreuses, avec notamment un désintérêt culturel et artistique de nos étudiants qui ne pensent pas, donc n'existent pas (c'est le road trip de Victor et sa géniale conclusion masquée). Vivre est une chose, exister en est une autre et le principe de reconnaissance est donc ici également révélateur d'un manque total d'espérance en ce que l'homme peut créer. Aucune allusion (pourtant classique) à la procréation ou la descendance et aucun dialogue extra-puéril, au sens d'un développement intellectuel, d'une envie de s'émanciper des caractéristiques primaires de l'homme.
C'est un peu le dernier plan du film, tout simplement génial dans ce qu'il dit tout des deux points précités :
Les lois de l'attraction est certainement à prendre comme un film désespéré, pessimiste mais Avary use du cinéma comme d'un outil de pure sensation et d'invention permanente, de création. L'intelligence de ce procédé tient dans cette dichotomie entre cette nécessité permanente des personnages à se reconnaître là où la mise en scène est en permanence en avance ou en permanente reconstrution et travail d'analyse (le split-screen qui regroupe deux champs ou le rembobinage). Faire du cinéma sur la société paumée sans être radicalement moralisateur ou dénonciateur, c'est fort. Avary a, pour moi, fait très fort dans cette catégorie. J'ai d'ailleurs souvent pensé à Kubrick.

6/6

Roger Avary (Co-scénariste de Pulp Fiction) + Bret Easton Ellis = Bon mélange ?
Ben oui très bon mélange.
Les lois de l'attraction, ou pourquoi sommes nous attirés par ceux qui n'ont pas besoin de nous.
Récits habilement entre-croisés d'étudiants cyniques, désabusés, amoureux et jusqu'au-boutistes, cette histoire-puzzle nous ballade au travers d'un campus pour suivre différents personnages qui sont liés les uns aux autres pour différentes raisons.
J'ai beaucoup aimé la mise en scène, collant pile-poile à la forme du récit, sans pour autant la surligner:
-le joli plan en split-screen qui fusionne vaut le coup ;
-la séquence du voyage de Victor (qui a été une des principales influences de "Bref" dixit Kyan Khojandi, et on n'en doute pas une seconde quand on voit la scène).
La BO est soignée et éclectique. Et voir James van der Beek péter des gueules, s'astiquer et vendre de la coke est plutôt rigolo à voir quand on repense à son rôle dans la série Dawson.

Roger Avary a eu un temps le projet d'adapter Glamorama, autre roman de Easton Ellis, ça ne s'est finalement pas fait... Dommage, ce roman lui serait aussi allé comme un gant.
"Rock'n'Roll"
5/6

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Youplaboum Tralala PouetPouet

Wow, c'est pas possible, il ne s'agit pas du même film!
J'ai le souvenir (vague) d'une succession de scénettes montées au stroboscope qui ne servaient aucune construction, aucune élaboration, et qui m'avaient ennuyé à crever. Il me semble aussi que le ton péteux de la voix off m'avait rebuté. Je crois que c'est un des rares films que j'ai arrêté avant la fin.

Faudrait que je le revoie, mais là vous me surprenez! Je suis curieux de lire d'autres avis.

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-I failed.
-Good. Now go fail again.

Je l'avais noté 3.5/6 à l'époque mais j'avoue n'en garder, dix ans plus tard, que très peu de souvenirs, si ce n'est quelques idées sympa de mise en scène, un James Vanderchose à contre-emploi...

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Jamais compris la hype autour de ce film. Je suis un grand amateur de Bret Easton Ellis et je trouve que, même si le film d'Avary est marrant par moments, ça reste une lecture très superficielle du roman. La psychologies des personnages, leur spleen, tout ça fait place à des pantins de sitcom un peu trash. La seule scène qui retranscrit très bien le roman d'Ellis est celle qui fait effectivement penser à "Bref". Si tout le film avait été du même tonneau. Après, le film ne m'a pas agacer non plus, j'ai seulement l'impression d'un film canada-dry, loupé dans ses intentions et qui s'oublie assez vite malgré ses quelques bons côtés.

Grand amateur de Bret Easton Ellis, je trouve pour ma part que c'est la seule réussite parmi les adaptations de ses romans ... sans doute parce que c'est le moins bien écrit - je parle de ceux adaptés au cinéma.

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There is no such thing in life as normal

Si tu en veux un court: J'ai détesté, c'est tout ce que je hais au cinéma je crois. Voilà.

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Netflix les gars, Netflix.

Moi je suis globalement d'accord avec les deux premiers messages du topic.

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Je sais pas si on peut parler de réussite quand on voit la gueule des adaptations.

Faites chier, je vais devoir le revoir pour me faire une idée, pas moyen d'avoir une belle unanimité... Pfffff.

Et ça :

ça m'intrigue très beaucoup que ça puisse être une qualité du film!

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-I failed.
-Good. Now go fail again.

J'ai écrit la seule réussite.

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There is no such thing in life as normal

Je l'ai pas noté moi, mais dans mon souvenir c'est un beau 0 ouais

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Netflix les gars, Netflix.

Adapter Bret Easton Ellis au cinéma est presque impossible, seul American Psycho avait a peu prés réussi à faire quelque chose d'intéressant en perdant quand même une grande partie de l'essence du roman. The rules of attraction est un roman encore plus bordélique à adapter vu la multitudes des personnages et intrigues et Avary fait la chose la plus censé à faire, se foutre complétement du bouquin mais attention il ne s'agit pas pour autant d'une trahison de l'auteur, il reprend le même univers et certains personnages en réduisant l'histoire dans son plus simple appareil et faisant un mix improbable entre l'univers de l'auteur et celui de Avary qui a quand même écris une partie du scénario de Pulp fiction.
Avary sous ses air de Teen movie adulte fais une véritable tragédie autour de trois personnages qui passent leur temps à se louper pendant tout le film et finissent par atterir dans une impasse qui leur révèle leur propres démons.
Le génie de son auteur et de commencer direct par la fin mais aucun suspense ici, on se fout de la fin en soi c'est le cheminement qui compte, mieux encore du coup on cerne directement les personnages et les finalités.



Le film enchaine les séquences marquantes, putain la séquence de Victor en vacances en accéléré c'est un grand moment de cinéma et ils ont bien du galérer à la faire (vu qu'ils ont été vraiment dans toutes les villes d'Europe pour les tourner avec l'ambition de tourner directement après celui la Glamorama, mais vu l'échec de ce dernier hélas il n'y eu pas de suite).
Avaray utilise toujours très bien la musique (Je crois que c'est ma BO préféré d'ailleurs), ici tout trouve sa répercussion dans le scénario et y a des séquences sans dialogues avec juste de la musique ou on touche au sublime (Le suicide, la scéne sous la neige à la fin c'est juste magnifique à tous les niveaux, à chialer cette scéne).



Le casting est juste excellent, prendre James Van Der Berk c'est juste l'idée de la décenie et c'est juste pas un gimmick post Dawson pour casser son image, le mec a vraiment une présence à l'écran en enculé de service alcoolique, adict au sexe et qui se fout relativement de tout et manipule les gens à outrance, Sossamon qui sortait de sa période Teen movie (d'ailleurs elle est devenue quoi elle) renvoi également à ses films mais sa finalité est beaucoup plus sombre étant montré comme une cinglé qui s'invente une relation et qui finira par se faire violer et à moitié consentante puisque ne faisant visiblement rien pour que ça s'arrête, Somerhalder a une bonne dégaine de gai et sa scéne avec Richard me fait pleurer de rire à chaque fois (encore une autre scéne culte ), au niveau des seconds rôle la liste est beaucoup trop longue donc on va pas tous les citer mais c'est du tout bon.
Avary a la réalisation signe son chef d’œuvre, y a un nombre hallucinants d'idées (les scénes en reverse accéléré, le split screen qui se rejoins) et c'est toujours génial à suivre, vivement qu'il signe son prochain film un jour (ça fait quand même 10 ans merde!) car la on a ni plus ni moins que le meilleur film du genre.

6/6

Le film vaut surtout pour Christian Bale qui est vraiment l'interpréte parfait de Patrick Bateman. Après, c'est une adaptation light, aucun vertige, aucune peur, c'est quand-même bof à l'exception de quelques moments (bon souvenir des voix off).

Clairement dans le livre des fois je devais faire des pauses tellement les descriptions étaient gore, la même si le film ne se restreint pas je ne ressentais aucun malaise.