Forum de FilmDeCulte

RAPPORT ILLICO.

Critiques extatiques après la projo presse de GRAVITY.

Gravity
Cuaron est à la hauteur des échos extatiques avec ce blockbuster minimal déjà de part sa durée d'une heure trente et ensuite de par son style. On se demande si on peut encore parler de science-fiction devant ce gros morceau de cinéma éblouissant techniquement évoquant aussi bien des turning point comme Alien ou Abyss pour son intense sensation de claustrophobie dans l'immensité de l'espace que le dernier film de JC Chandor en beaucoup plus réussi. Ce film tournoyant en apesanteur doit beaucoup à la performance de Sandra Bullock, méconnaissable, et à la partition fantastique de Steven Price qui a composé une véritable symphonie de la survie, qui renforce une impression d'assister à un ballet chorégraphique au milieu des satellites et des météores.
5/6

Pfiou !

Gerontophilia
Un Bruce la Bruce limite romantique et mièvre pour cette histoire de cul entre un gamin de vingt ans et un vieux en hospice de 81 printemps. Délaissant le trash (pour une fois, BLB n'a tourné qu'une seule version qui ne montre déjà pas de sexe explicitement, et pas de version porno comme pour Rasperry reich ou ses films de zombie). La lecture de l'excellente interview dans le spécial Daho des Inrocks m'a surtout fait regretter que John Waters ne sorte pas de sa retraite, tant LaBruce n'arrive pas à tenir la distance dans ce long métrage où il ne se passe pas grand chose. Les deux acteurs sont assez bons autrement (pour des gars qu'on ne reverra nulle part) et beaucoup plus consistant que sa daube avec François Sagat.
3/6

Why dont you play in hell?
Sono Sion revient à sa veine barrée pré-Fukushima avec une comédie joyeusement débile et gore, meta-film nuit américaine dans le milieu des yakuzas qui lave les yeux de la sénilité des derniers Kitano.
4/6

La compile des 70 courts de 60 à 90 secondes qui dissertent sur le futur du cinéma pour l'anniversaire de la mostra valait son pesant de cacahuètes. On oublie vite de s'intéresser à ce qu'on voit (comment montrer quelque chose de consistant sur une durée aussi courte?) pour jouer au blind test, les courts étant ordonnées par ordre alphabétique (d'ailleurs pas bol, Krzystof Zanussi - salut - choisit de sortir les poubelles, quel beau dénouement... Alors, qui filme? Alors après Hellman, deux asiats qui clopent en sortant des banalités, facile, Hong Sang-Soo! K... Tiens, une vieille asiate... Kore Eda? Ah non, elle est éclopée: Kim Ki-Duk. Bon, c'est pas toujours évident, il doit y en avoir une bonne vingtaine que je ne connaissais pas.

Au rayon des gros melons: Michele Placido t'explique face caméra que le cinéma est mort et enterré (surtout pour ceux qui ont vu ton truc avec Kasso et Daniel Auteuil, Michele)... Des jeunes dans un café (Tiens, si on allait au cinéma? Voir quoi? Le nouveau Catherine Breillat! Oh non, trop prise de tête... Surtout ne pas réfléchir!). Et la palme au James Franco, sobrement intitulé "James Franco: the future of cinema" avec plein de plans de James Franco.

Au rayon j'en ai rien à foutre, Benoît Jacquot filme le visage d'une étudiante (ou peut-être de Deborah François) en plan fixe. J'espère pour lui que ça lui aura au moins permis de niquer. Pas mal de bonnets de nuits, et parfois quelques lèche-culs comme un italien inconnu au bataillon ("Vive le cinéma! Bravo Bernardo" - Bertolucci qui te filme les roues de son fauteuil au passage, cinéastes vous saviez ce qui vous reste à faire pour décrocher le lion d'or cette année... Bon, ils restent beaucoup moins nombreux que les courts d'aigris)

Certains prennent directement la parole comme Schrader ou Egoyan qui filme son smartphone. Parfois, les enchaînements sont idéaux (Solondz qui succède à Seidl), parfois pas du tout (et après Sono Sion... Jean-Marie Straub!). Dans l'ensemble, ça reste très indigeste et inconséquent mais on n'a pas le temps de s'ennuyer. A peine a-t-on vu Pablo Larrain sur une planche à voile que Tobias Lindholm fait sauter des soldats sur une mine antipersonnel.

Rions avec JM Frodon...
http://blog.slate.fr/projection-publiqu ... ity-grave/

Rions... ok, il fait un e le poseur sur l'histoire de Harry Potter, mais le reste?

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C'est moins la connerie que le côté attention-whore désoeuvrée plutôt pête-couilles et désagréable que l'on relève chez moi, dès lors que l'on me pratique un peu.

Espace branleurs

DPSR, tu confirmes pour le sous-titrage français?

Je te dis ça après le film allemand, en tout cas il n'y en avait pas pour le Sono Sion hier mais c'était dans la section Orizzonti.

Bah déjà il spoile un peu le film

Et enfin, mais ça c'est constant, il est bête.

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Pas de sous-titrage français et personne pour me renseigner au point info.

En fait entre ça et le site en streaming pour Orizzonti, ils n'ont annoncé que des innovations qui ne marchent pas.

ah oui, j'attends que l'on me rende mes 4 euros pour le sono sion

Les deux premiers jours de la compétition en bref

Via castellana Bandiera
Débuts au cinéma de l'excellente metteuse en scène de théâtre Emma Dante. Dans une petite ruelle d'un village paumé, un couple de lesbiennes et une famille de vieux cinglés refusent de se céder la priorité. Sorti de son ennui, tout le village s'en mêle. Un petit film réjouissant.
4/6

Tracks
Voyage au bout de soi dans le désert avec des chameaux et Mia Wasikowa qui s'immole à petit feu en crâmant au soleil avant d'admettre que fuir toute civilisation mène aussi à la solitude. Assez classique.
3/6

The police officer ´s wife
Le choc de ce début de mostra avec ce film allemand radical de trois heures sur un flic qui tabasse sa femme tout en éduquant leur gamine pendant que le renard d'Antechrist rôde. Si on arrive à s'extraire d'un dispositif au prime abord agaçant et poseur où chaque séquence du film est chapitrée (chapitre 1, fin du chapitre 1; chapitre 2, fin du chapitre 2... Et il y en a 58), Gröning glace les sangs avec ce film où la violence est noyée dans le quotidien, à la façon d'une Jeanne Dielman revue par Mathias Glasner. Hautement anxiogène et borderline tout en évitant la complaisance d'un Tore Tanzt. Une spectatrice prise d'une crise de larmes a dû être évacuée. Film très clivant, pas mal de sièges qui claquent, je compte sur Andrea Arnold pour une présence au palmarès.
5/6

Joe
David Gordon Green continue sur sa lancée de l'Amérique des déclassés avec Nic Cage pour ce Mud qui se rapproche d'une série B.
3/6