Forum de FilmDeCulte

J'ai testé ça :



DMZ (pour Dematerialized) - Brian Wood / Riccardo Burchielli
DMZ peint un New York apocalyptique où différents clans s'affrontent.
Les habitant de Manhattan vivent en autarcie totale et survivent à la loi de la jungle.
Matthew, jeune reporter est envoyé en tant qu'assistant d'un grand journaliste pour mener un reportage unique au coeur de Manhattan.
Oui mais voilà, ça se complique très rapidement...

Le dessin est assez brouillon mais rend un style très urbain qui colle parfaitement au propos.
L'ambiance est très forte, assez pesante et on s'identifie aisément au héros, qui est globalement dans la merde.
Le scénario s'il n'est pas très développé dans le permier tome pose des bases très alléchantes pour la suite.
8 tomes sont parus et je compte bien me les faire.

Quelqu'un connait ?

_________________
On a frôlé la fissure anale...

RIP Harvey Pekar

http://www.youtube.com/watch?v=iBr4Nxuj ... _embedded#!

Argh! RIP

*Revoir American Splendor une troisième fois.*

_________________
Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

J'ai acheté le tome 1 pour essayer.
Ennui profond.
Je persévère ou c'est dans la même veine ?

_________________
On a frôlé la fissure anale...

Putain ouais, je viens de voir ça, c'est ultra tendu, merde, j'adorais la BD de ce mec, même ce qu'il a fait récemment, reprise de American Splendor chez Vertigo et son truc "The Quitter", super bon, c'est ça le problème des mecs qui font de l'art où ils s'attendent à ce que tu t'identifies à eux, quand ils crèvent, t'as juste le souffle coupé, la boule au ventre, merde bordel!

_________________

Faut faire ton deuil chez WH Smith.

"Je suis un vieux con.

Coincé quelque part au nord des USA, en 1994, j'ai presque inconsciemment passé six semaines à lire l'intégralité du bac "en solde" du comic shop où j'avais déjà pris mes habitudes de type fauché. Les types qui tenaient ce truc à tendance très mainstream (et qui puait le moisi et le Teen Spirit) étaient d'affreux nerds cons et déjà conservateurs, mais je rigolais bien en essayant de leur expliquer qu'Adrian Tomine, ca n'était pas que de "la bande dessinée pour tapette" (traduction approximative et encore assez censurée), qu'il ne fallait pas qu'ils oublient de me commander un exemplaire du second numéro de Stray Bullets, et que Black Hole n'était pas un truc de cul.

Alors qu'un jour, j'essayais de les dissuader de me vendre je ne sais quel Green Lantern ("mate cette gatefold cover, mec !"), un vieux client revenu de tout, avec la tronche qui va avec, bien rongé par la came, la bibine, ou l'âpreté du temps qui passe (ou les trois) décida qu'il était temps pour moi d'être initié aux vrais œuvres majeures de la bande dessinée.

Le type était un vrai passionné (et un vieil aigri), collectionnant les comics depuis des décennies, et éminemment respecté par l'essentiel des clerks du magasin, simplement parce qu'il avait déménagé trois fois dans le même quartier, pour avoir à chaque fois davantage d'espace à offrir à sa collection.
Alors que j'avais déjà dit tout le bien que je pensais de vieilles rééditions dispos au magasin (et échangé maintes et maintes fois avec tous ces gens au sujet de Ware, Crumb, ou Herriman), le type me dit sur un ton presque solennel :
"Tu vois, petit (j'avais 22 ans mais j'en faisais 16, je suppose...), la vraie première révolution en bande dessinée vient de Crumb, enfin pas que de lui, enfin si, mais non. Pas simplement Crumb. C'est Pekar qui a réellement stimulé Crumb à apporter ce qui fait la vraie vie dans le comics. Tous tes auteurs qui parlent de branlette ou de chagrin d'amour, là. Eh ben ils sont pas issus d'une génération spontanée, faut pas croire, ce ne sont pas forcément des génies, hein. Non, ils ont lu Pekar. Ouais, Pekar, ce vieux Pekar, dont tout le monde se branle. On retiendra le nom de Crumb et c'est normal, mais on devrait tout aussi bien se souvenir que Pekar est encore vivant, parce qu'il ne devrait pas durer encore très longtemps... "

15 ans plus tard, je suis libraire au chômage, j'ai raté la sortie de l'anthologie paru l'année dernière chez Cà et Là (à lire absolument), et hier soir, Harvey Pekar est mort.
Je repense à mes après-midi sur le gazon du parc jouxtant le comic-shop, à mâcher des Twizzlers en lisant American Splendor, sous le soleil du Dakota du Nord."

Mec, si tu kiffes Stray Bullets, je ne peux que te conseiller d'autres trucs de Lapham, je ne sais pas si t'as lu ou pas, mais genre:

- Murder Me Dead


C'est un truc assez monumental, évidemment inspiré du genre "Noir", mais franchissant souvent ses limites, vascillant du côté du moderne et de ce qu'un non initié pourrait appeller l'Old School", narration ultra puissante, personnages qui vivent, respirent, dessin à tomber et comme d'hab, le mec exploite tout ce que la B.D. a à lui offrir, ça encule.

-Amy Racecar


Alors là, tu retrouves le perso de stray Bullets Amy Racecar avec quelques réeditions et une "histoire" en couleurs. Je dis "histoire" parce que c'est bien plus enf ait, plus une parabole en vrai, on dirait une chanson de Bowie, ce côté psyché parfois incompréhensible mais si ancré dans des sentiments et des situations existantes, c'est du punk pur jus, de la bonne came.

-Silverfish


Sympa, sans plus. Trop contrôlé et pas assez de place pour la folie et le rythme que peut apprivoiser Lapham sur le reste de ses trucs en auto-publié.

- Youg Liars


Ok, cette série récente et terminée au bout de 18 issues est sûrement le truc le plus classe que Lapham a fait avec Stray Bullets.

Sérieux.

Bizarre de bout en bout, utilisation de la couleur pertinente, histoire pretexte aux plus gros délires et pourtant une accroche dans le réel, dans le sentiment, encore une fois, sentiments qu'on ne nous impose pas mais qu'on nous laisse deviner, character driven à fond, beau à tomber, c'est subtil, c'est drôle, c'est rock'n roll, c'est fou, c'est, pour moi un putain de putain de chef d'oeuvre.



Mot.

Même sur d'autres médiums hein, je vois mal Seinfeld se faire sans un keum comme Pekar en ancêtre.



Ca me rappelle un peu Fante, ce vieux John Fante dont pas grand monde ne parle, tous les yeux rivés sur Bukowski (Qui est génial aussi, mais moins, et surtout, qui arrive après).



Faudrait que j'écrive un truc aussi sur ma relation avec cet auteur, je l'ai lu, beaucoup, l'oublie et y reviens souvent, et je ne sais pas pourquoi, l'annonce de sa mort là, comme ça me touche grave, vraiment.

Merci d'avoir partagé ton histoire en tout cas mec!

_________________

Oui

_________________

Je me sens gêné; ce n'est pas de moi mais lui , d'où les guillemets. Pas grave, on s'en branle; ce que tu as dit me parle. On sent aussi une sincérité certaine.

Ah ok, j'avais pas fait gaffe aux guillements, fous le texte entre les balises "Quote", ça passera mieux je pense, ou la source dans le message même, mais sinon ouais, cimer d'avoir partagé ce texte quoi.

_________________

Haha, on cite June ici, le monde est petit

en tourne avec et grâce à lui fin septembre avec Jiko.

_________________

*

Et c'est donc chose faite, le dernier volume est sorti aujourd'hui.



Une conclusion un poil underwhelming compte-tenu de l'attente et dans laquelle il se passe finalement très peu de choses vu que l'ouvrage consacre la très grosse majorité de ses pages au climax.
De plus, ce dernier est un sévère partage en couilles à base de rebondissements nawakesques qu'on croirait sorti du dernier tiers d'Harry Potter 7.

Cela dit, ça reste toujours aussi drôle et ça enfonce le clou des thématiques entamées dès le premier volume, offrant un joli petit discours (bien que pas nouveau du tout) sur - attention - l'amûûûûûr.

J'ai hâte de voir ce qui se retrouvera dans le film (qui change pas mal de choses apparemment).

_________________

Je up ma question.

_________________
On a frôlé la fissure anale...

ça reste nul, ouais

_________________

*