Forum de FilmDeCulte

Shine on you crazy diamond, si je me souviens bien, sur des images d'archive à la fin.

Bah y'a 2 morceaux de Dark side of the moon si je ne m'abuse.

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Pré Carré

The Great Gig in the Sky, à l'enterrement d'Aldo Moro si mes souvenir sont bons (moment surprenant).

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Pré Carré

J'ai seulement vu "le Sourire de ma mère" et "Le Metteur en scène de mariages", les deux m'ont bien plu, à des titres différents; cinéma à part; "le metteur en scène de mariages" fait référence par moments à Visconti, il filme la vieille société sicilienne, les aristos desargentés...on est à moitié hors du temps, et par moments au contraire en pleine réalité presque sordide (le mariage pour l'argent, l'entretien du palais, ou pratiquement); j'ai retenu aussi que c'était l'histoire d'une émancipation, peut être grâce au cinéma d'ailleurs, pour la fille de ce prince sicilien. (sorte de pendant moderne au célèbre film Le Guépard?)
Pas vu encore Vincere.

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Preso en la carcel del amor oscura

En un mois, l’année 2009 qui s’annonçait morose est partie totalement en orbite.

Vincere, sans doute le dernier grand film du mois de Novembre (faut pas déconner non plus), rentre vite dans le vif du sujet. La première partie est étourdissante, comme un discours enflammé devant une foule en délire. Le montage est très incisif et elliptique favorisant l’association d’idées et d’émotions à une continuité chronologique. C’est la personnalité de Mussolini qui dirige alors la structure du film, personnage guerrier et passionné, qui ne pense qu’à vaincre, à réduire l’autre en poussière. Une sorte de Rock Star timbrée et ultra narcissique qui emporte le personnage féminin dans sa passion avant de l’abandonner.

La laisser seule dans son existence fictive, comme si elle avait été un fantasme comme elle le dit, elle, et son fils, homonyme bafoué du père. Et c’est là que se rejoignent les deux partis pris les plus intéressants du cinéaste, à savoir le choix de donner comme ligne de fond, le cinéma lui-même, propagandiste ou burlesque, et la disparition de l’acteur qui joue Mussolini.
Il ne reste donc que des images de lui, forcément différentes vu qu'elles prennent la forme du vrai Mussolini, et il demeure toujours absent en étant présent partout. Parce qu’il la rayé de sa vie, parce que le Mussolini socialiste qui avait le look de Freddie Mercury n’existe plus. La structure devient beaucoup plus posée et, centré sur son personnage principal (sublimement interprété par Giovanna Mezzogiorno) le film prend la forme et la force des grands classiques, quelque part entre Visconti et le cinéma Hollywoodien. Bellocchio atteint un lyrisme paroxystique baroque et dramatique, aidé par une musique grandiose et une puissance picturale symbolique bouleversante.
Les séquences de projections, très nombreuses sont toutes formidables, d’une projection christique dans un hôpital à des extraits bouleversants du Kid, en passant par les images du Duce, devant lesquelles le corps réinvesti de l’acteur Filippo Timi dans le rôle du fils s’auto-parodie dans une intense tristesse. Magistral.

5.5-6/6

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VADE RETRO - Une histoire du cinéma d'horreur

Donc pour résumer tu as aimé quasi tous les films de Cannes.

*Mais le Jane Campion arrive*

Ah ben oui en fait, sélection énorme pour ma part (7 films dans mon top 15 ). Je ne dois avoir que le Loach en dessous de la moyenne (dans la compèt).

Mais je suis pas fan des gros du palmarès.

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VADE RETRO - Une histoire du cinéma d'horreur

Vincere a la classe d'éviter les plus gros clichés du biopic, se focaliser sur la femme de Mussolini pour dresser un portrait du Duce lui-même incarnant cette démarche à contre-courant du bourrinisme ambiant.
Il règne même sur le film un souffle chef-d'oeuvresque, tant de nombreux choix parraissent ingénieux et particulièrement appropriés: par exemple lorsque les images d'archives viennent faire écho à la fiction non pas seulement en caution d'authenticité mais en véritable complémentarité; ou quand l'aspect carricatural de Mussolini s'incarne directement dans l'interprétation qu'en donne son fils; toute la fin, poigante et terrifiante... etc.
Bémol: toutes les séquences à l'asile, qui traînent en longueur et ainsi perdent progressivement leur intérêt. La référence directe au Kid est touchante sur le moment, mais avec le recul je me demande si elle était bien nécessaire à travers la diffusion du film alors qu'on pouvait déjà la déceler lors d'une scène où le petit Benito Dalser-Mussolini est embarqué de force dans une voiture. Et enfin, la scène de la montée d'Ida Dalser dans la voiture lors de sa dernière apparition est d'abord belle, puis lourde, car là encore, elle s'étire, jusqu'à ce regard caméra qui vient en rajouter des caisses et qui pour le coup, est prévisible comme pas deux: en deux mots, Bellochio fait ici preuve de facilité paresseuse.

Mais un beau film, indéniablement.

4,5/6