Forum de FilmDeCulte

Wahlala le grand n'importe quoi...

C'est n'importe quoi dans la réalisation, c'est n'importe quoi dans l'écriture...

Déjà le film t'agresse dès la première seconde avec une mise en scène probablement censée te faire ressentir la dureté de ce futur dystopique (parce que les réals sont de gros gros malins, t'as vu) mais c'est juste une espèce de bouillie intercosmique où absolument out est annihilée...échelles, repères, cohérence, rythme...
Ca faisait longtemps que je m'étais pas fait VIOLER les yeux comme ça...
A la base, peiner dans la gestion de l'espace dans une scène d'action, c'est un bémol...mais alors quand on met en scène une séquence de jeu vidéo...ce genre de jeux est intégralement basé justement sur la gestion de l'espace, où le personnage en est dans sa progression, dans la map...ici, Neveldine & Taylor n'ont aucune conception de la géographie.

Ca ne me dérangerait pas si ce chaos avait un minimum de...de chais pas, un minimum. Quelque chose quoi. Un truc qui en ressort.
En l'état, je sauve deux-trois idées de mise en scène (enfin de plans isolés, parce que j'aurai du mal à parler de "mise en scène" ici, avec un découpage pensé, tout ça) qui peuvent passer pour efficace, mais l'esthétique générale est intolérable.
Dans les scènes d'action, on se contente de mitrailler à tout va, on sait pas qui tire et contre qui, on change de camp et de personnage sans rien capter, hop on fait péter un truc, hop un peu de sang, un petit ralenti pour la forme, le tout sur du gros son bourrin et une photo délavée parce que c'est un futur blême.
Dans les scènes de non-action, c'est globalement la meme chose. Hystérique et dénué de sens, avec un nichon toutes les 5 minutes.

De toute façon, c'est clairement un film de gros gamin...tu les sens les mecs derrière en train de mouiller leur fut, "hihi un nichon houhou"...et dans l'écriture, ça vole pas haut. Outre les quelques gags pipi-caca du plus mauvais goût, c'est juste une espèce de grosse caricature parodique tellement outrancière qu'à côté Dobermann c'est L'Eternité et un jour.
Le second degré sympathique de Crank, sorte de GTA live, a cédé la place à du pur foutage de gueule.
La vulgarité est le maître-mot, suffit de voir comment Neveldine & Taylor peignent le portrait de leur société du futur, avec ses gamers au mieux gosses de riche pourri gâté et mégalo, au pire plus obèse et amorphe et immobile que les humains dans Wall-E, la perversité la plus grasse en sus.
Dès qu'on peut, on fout des coups de langue, des doigtages, des mises à quatre pattes et autres joyeusetés dignes d'un porno...

J'ai rien contre un trait un peu forcé (comme répété mille fois j'adore Bay ou Snyder) mais ici la grossièreté abusive du moindre détail rend le travail de Bay ou Snyder franchement subtil. Bad Boys II c'est la finesse incarnée à côté de ce film.

L'univers et les codes du jeu vidéo, tu sens que ça travaille les deux compères, ça influençait déjà leur premier film, mais ici, excepté quelques idées sous-exploitées (le partenariat Kable/Simon qui l'espace de quelques minutes offrent une sorte de buddy movie alternatif ; la scène de la femme de Kable à la banque qui laisse imaginer ce qu'un film plus mature et intelligent aurait pu faire du sujet), c'est sincèrement pas très inventif.
Tu mixes Running Man et Matrix et t'as Ultimate Game. Sauf que c'est plus proche du premier que du second.

Ici, le film se vautre dans une complaisance de tous les instants (ouah le sang!!! ouah le sexe!!!!!) et part un peu dans tous les sens.
Ca donne un sous-eXistenZ à l'intrigue basiquissime et au scénario où faut pas trop chercher midi à 14 heures, et au casting qu'on se demande ce qu'ils foutent là (y a que Hall qui s'amuse) avec quelques très rares bonnes choses (par exemple : la scène de chant/danse est assez géniale de bizarrerie et le fight qui s'ensuit est bonnard).

2/6


PS : je me demande quel(s) nase(s) viendra trouver ça bon, ou mieux, avant-garde et expérimental................

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C'est pas pour faire chier, mais en lisant ta critique, c'est un peu ce que je pensais déjà de "Crank"....

Pareil.

Ici, ça se fout un peu de tout mais c'est jamais drôle. Au contraire, ça a même l'air de se prendre un poil trop au sérieux, même si c'est de la gaudriole.

Crank c'était du bon petit délire avec une vraie inventivité dans la mise en image, du moins suffisamment pour dépasser un scénario qui tient dans son pitch et des moyens limités.

Et surtout, c'était pas fatiguant comme peut l'être Gamer.

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2/6 c'est une trop belle note. Faut la revoir à la baisse là.

La bande annonce présageait un joli massacre. C'est confirmé. Faudrait dire à Butler d'enchainer sur un projet plus intéressant car il stagne dans les torchons.

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"Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice."
- George Orwell

Mais grave, le mec accède au succès avec 300 et depuis....plouf.

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Faut qu'il prenne un risque là, sinon il va finir dans The Expendables II.
Un rôle qui pourrait lui valoir une nomination dans un festival pour commencer.

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"Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice."
- George Orwell

Ah tiens, je l'ai vu hier soir.

Je trouve le film super mal écrit avec des ellipses interdites tout le long, et au milieu deux acteurs principaux classe.

J'aime beaucoup l'ambiance dans lequel évolue le film mais ça aurait mérité d'être poussé plus loin.

En gros tu sens le film qui aurait pu faire mal et il fait juste nase...

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Why there is so much trouble in this world?

y'a un milliard d'idées visuelles, mais c'est vraiment saoulant, vulgaire et écrit avec le cul.
reste que Neveldine & Taylor savent décidément en mettre plein la vue, dommage qu'ils soient si hystériques.

pas un film, une démo folle furieuse/6

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Je suis d'accord avec l'idée que ce soit un viol visuel permanent et honteux, c'est affreusement écrit, c'est le pinacle de la vulgarité, les acteurs sont mauvais et sous employés, mais ben finalement, ça m'a correctement plu, y'a un coté limite expérimental involontaire rigolo et j'ai trouvé ça moins pourrave que Crank. C'est ni fait, ni à faire, mais pourtant, j'arrive pas à détester...

Un petit 3/6 amusé.

Avant de voir le film, je pensais que c'était une idée moisie mais qui pouvait quand même être bien exploitée par les deux réals dont j'avais bien aimé le premier Crank. Bon bah en fait c'est l'inverse : l'idée avait du potentiel, mais son traitement c'est n'importe quoi. Yavait vraiment de quoi faire un truc honnete.

Sinon, le film fait très gladiator 2009, avec son Butler ressemblant énormément à Crowe, le trifouillage de sable à la "jsuis un guerrier zen", et le cheminement global du héros.

2/6

Ultimate Nawak.

ça faisait longtemps que j'avais pas un truc aussi indigent et fier de l'être.

L'idée du film est mauvaise, la réal est mauvaise, la photo est moche. Bon Butler fait ce qu'il a à faire, il a l'air d'y croire le pauvre en plus, il sait juste pas qu'il a signé avec les "Dumb and Dumber" de la mise en scène. On peut pas trop lui en vouloir.

ça m'a même donné envie de revoir Johnny Mnemonic, alors va savoir, y a pas de lien direct, mais c'est un fait.

0/6

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Ouais voilà, c'est à peu près ce que je me suis dit tout le long du film. Je sais pas si je suis hystérique ce soir, mais j'ai trouvé toutes les séquences d'action bien trippantes, tellement bourrines qu'à un moment (le climax c'est quand même la "boite de nuit", pendant une minute on comprend plus rien) on se laisse juste porter par le rythme. A ce niveau, j'ai pas trouvé que les réal s'écartent de la force toujours très limite de leur montage clippesque. J'trouve que c'est d'ailleurs très concentrique comme montage, qu'il ya une force centrifuge évidente, d'où les moments ou t'as envie de gerber quoi. Après, il est clair que les vrais (en)jeux et humour de Crank se transforment ici en bloubi boulga indécent (le fat man, c'est non) et toute la fin est juste à gerber (exceptée la séquence bien zarb de comédie musicale).

3/6 parce que, oui, je suis hystérique ce soir.

yep, la séquence de comédie musicale, c'est en gros tout ce qui me reste du film, mais elle est vraiment très très réussie.

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Un peu pareil... Michael C. Hall est très bien là...