Forum de FilmDeCulte

Quand les cannois font mal leur travail de foruméens...

Le premi-, pardon, deuxième film de Taylor Sheridan est à l'image de ses scénarios: encore un polar réaliste dans un univers âpre. Pour ma part, du trio SICARIO/COMANCHERIA/ça, c'est celui-ci que j'ai préféré. Le tout grâce à un univers à la fois prenant et très doux, un réalisme "de cinéma" sobre et cool, et une histoire simple sur des thématiques fortes et lisibles... C'est passé tout seul, j'ai vraiment apprécié.

Toutefois, il y a un vrai angle mort narratif sur le personnage de Olsen, qui fait vraiment fliquette de service. Déjà, qu'apporte-t-elle réellement à l'enquête ? (j'ai l'impression que Renner aurait pu tout découvrir tout seul) Ensuite, à la fin, Renner essaie de la ramener à la thématique centrale du film (la survie), mais ça ne résonne pas. On est vraiment face au syndrome B.A.-ba-esque du personnage principal pas assez intéressant. Dommage.

J'ai apprécié sinon

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Après Comancheria, Sheridan continue son exploration de l'Americana avec ce nouveau néo-western qui jouit d'un décor particulier et d'un protagoniste un tant soit peu différent, signant un beau polar classique mais solide grâce à l'humanité qui le traverse ainsi que le fond politique.
Dans la mise en scène, y a un peu trop de caméra portée et le mec n'est clairement pas Villeneuve ou McKenzie mais ça fait bien le taf.

Pour ma part, je dirai Comancheria > Wind River >>> Sicario.

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Mini coup de cœur pour moi.

Ce que j'adore dans ce film c'est comment il dit un gros MERDE à tous ces films d'enquête à base de whodunit. C'est une sorte d'anti Prisoners : j'avais très peur pendant la première moitié que l'on assiste à la classique récolte d'indices qui vont ensuite s'imbriquer parfaitement les uns dans les autres, et l’enchaînement de scènes en apparence anodines mais qui en fait s’avéreront cruciales, comme si le hasard n'existait pas et qu'il ne pouvait pas y avoir un seul pet de gras dans ce genre de film.


Et ben rien de tout ça. Le film est centré sur son propos et ses très bons persos plutôt que de privilégier des effets de surprise à deux balles.

Et puis ça assume à fond le côté anti spectaculaire jusque dans la façon dont la "révélation" (je mets des guillemets car on s'en fout un peu en fait) "finale" (je mets des guillemets car ça arrive assez tôt) est faite, avec un petit truc de montage rigolo.

Après, ouais, la réa et le rythme donnent immédiatement envie de comparer ça à du Villeneuve (ou du Carnahan, The Grey), mais le gars s'en sort bien. Ça a pas à rougir face à Hell or Highwater (j'ai cru un instant que c'était le même réal). Et ça se complète bien avec ce dernier d'ailleurs : deux films qui parlent de milieux misérables dans des trous plus paumés que La Fare les Oliviers, avec des flics et des losers pour lesquels on peut avoir de l'empathie.



A part ça, Renner a 47 ans. Il fait beaucoup moins.

yes, super film, envie de le revoir du coup

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