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Zabriskie Point, de Michelangelo Antonioni



Reprise au Champo.

Le film est incroyablement cadré et photographié. D'une. (mais c'est une habitude chez Antonioni).

Je n'aime pas cette première partie très lente, très politique. Antonioni prend du recul sur le mouvement hippie et révolutionnaire (je pense qu'il pose un regard très ironique sur la première réunion) mais le rythme est lancinant et les arrière plans très lourds de sens (multiplication des gros panneaux publicitaires, réunions des magnats de l'immobilier...). Je m'ennuie sec. La filiation avec Easy Rider (ce que les producteurs avaient demandés semble t il) est évidente mais on sent qu'Antonioni veut s'en éloigner le plus possible.

Dès qu'il va dans le désert, là ça devient réellement un trip et on voit comment le film a essaimé dans l'imaginaire des réalisateurs de notre époque (Van Sant évidemment, entre autre). La partouze dans le désert mais surtout cette explosion finale sur du Floyd bien bon, là ça fait vraiment plaisir. Là encore, lourd de sens mais plus nuancé et dans l'évocation, donc ça passe beaucoup mieux.

Pas totalement scotché comme devant Blow Up, un peu déçu même, mais ça reste du vrai cinéma donc ça va.

Ah mais Noony, ce début est totalement nécessaire pour pouvoir s'immerger totalement dans la seconde partie, loin de la lourdeur politique (imagine le film débuter dans le désert, ça serait moins puissant). Ce film est une merveille. Comme Blow up.

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Mais c'est ça Leo, un décrochage absolu du monde et des lourdeurs de la civilisation. Atmosphérique et spiritualiste. Magnifique.
Il faut que je retourne le voir sur grand écran.

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Tu as vu d'autres Antonioni ?

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Rhaaaaa L'Avventura leo, quand même.
Oui il te manque Zabriskie pour avoir vu les grands. Etudiant ou pas étudiant, ça change rien, Antonioni passe partout.

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C'est idiot... quand tu penses que beaucoup de personnes réduisent HHH à ça.

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Totalement d'accord avec Noony, je n'aime pas vraiment la première partie du film où le côté politique me semble un peu en décalage voire par moment naïf mais dès qu'on arrive dans le désert c'est du caviar. Du vrai grand cinéma sensitif. J'adorerais le revoir sur grand écran d'ailleurs.

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CroqAnimement votre

Quel décalage ? Naive si tu veux, car c'est plus l'idée de LA politique qui est représentée, rien de très précis... mais le décalage je vois pas. Par rapport à quoi ?

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Décalage par rapport à la deuxième partie. Pour moi quand le film s'est terminé j'étais ébahi par toute cette deuxième partie et tout le début me semblait quasiment appartenir à un autre film. Après c'est clair que l'un ne va pas sans l'autre et que cette première partie nourrit la seconde mais je n'aime pas ce qu'Antonioni en fait et tout simplement ça ne m'interesse pas. Bref je trouve ça dommage.

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CroqAnimement votre

Merci de ta participation Hal!

Tout à fait. Et j'aime aussi la première partie !

Hop, je viens de le voir (pour la 1ere fois!) au ciné, ça fait bien plaisir!
J'ai beaucoup apprécié, cela va sans dire, autant la 1ere partie "politique" est très éloquente, autant la partie déserte est imagée, belle et psyché.
Magnifique scène de partouze sableuse.
Et puis les décors sont à tomber, un jour faudra que je visite le désert Californien.
Puis la fin "explosive" est assez fascinante (merci Pink Floyd ! ), à voir sous acide, définitivement.

Un bon gros 5/6

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Vu au cinosh à l'instant j'ai été totalement bluffé. Là à chaud comme ça l'un de mes tous meilleurs films, si ce n'est THE ONE.

Personnellement, j'ai adoré la première partie comme la deuxième.
Le passage de l'une à l'autre m'a semblé si naturel (et si nécessaire pour les personnages), que la transition s'est faite toute seule, et a renforcé les deux parties.
Le côté un peu errant du film m'a beaucoup séduit, surtout dans cette forme de fatalité/refus du monde tel qu'il se présente pour les protagonistes.

Avec en prime une fin parfaite.

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Chess is art

Oui en relisant le topic je ne comprends pas les reproches. La deuxième partie est une réponse à la première, une échappée belle, pas vraiment un manifeste mais en tout cas un retour aux sources de la joie et de la liberté. Film très abstrait au final. Chef d'oeuvre évidemment.