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MessagePosté: 19 Avr 2007, 14:01 
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Successful superfucker
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Inscription: 28 Déc 2006, 21:20
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Je trouve que le film réussit où Bug échouait, en arrivant à maintenir un climat anxiogène et claustro sans tomber dans la performance et les effets d'annonce, même si ça se tasse quand même assez dans les vingt dernières minutes. Rajouter à cela un vague cachet érotique et la photogénie incroyable du sable (mais vraiment, plus proche de coulées de lave ou de déluges torrentiels) et ça donne une belle étrangeté doucement asphyxiante.
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MessagePosté: 01 Mai 2007, 15:20 
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Antichrist
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Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
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Un homme marche dans le désert. S’étant arrêté pour se reposer, il est accosté par des villageois qui lui proposent de passer la nuit dans leur village. Il est accueilli par une femme qui lui offre repas et couche. Pendant la nuit, la femme sort et ramasse le sable qui s’écoule des parois.


AMOURS MOUVANTS

Un événement pour les cinéphiles. Chef d’œuvre méconnu de Hiroshi Teshigahara, sélectionné dans sa version courte au Festival de Cannes 1964, La Femme des sables ressort sur les écrans français à l’initiative bienfaitrice de Carlotta agrémenté de minutes supplémentaires. Un vrai bonheur pour les amoureux du cinéma nippon tant le film a marqué son époque par son ton surréaliste et sa mise en scène expressionniste d’une fulgurance immédiate. Fable sociale teintée de fantastique, La Femme des sables est en effet d’une incroyable modernité. Comme dans un roman de Franz Kafka – Le Château et La Métamorphose sont des référence évidentes -, le héros est conforté à l’absurdité du monde qui l’entoure. Celui qui aime capturer les insectes terrés dans le sable devient à son tour le jouet du destin, accoupleur en chef d’une mante religieuse sensible mais résignée à son sort de femme pondeuse. Vertigineux sur le plan plastique, accompagné de la musique expérimentale de Toru Takemitsu, La Femme des sables est une expérience, une séance hypnose filmique d’un pessimisme à glacer le sang.

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MessagePosté: 01 Mai 2007, 22:36 
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Inscription: 18 Aoû 2005, 21:23
Messages: 3450
J'attends qu'il sorte en DVD français pour le revoir.
J'en garde un super souvenir. Il m'avait hanté longtemps, certaines images continuent à le faire, et j'avais mis 10/10.


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MessagePosté: 04 Aoû 2007, 00:53 
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Inscription: 07 Déc 2006, 18:16
Messages: 3386
Et moi je suis fachée car je me suis dit que j'irai le voir demain et comme par hasard il n'y est plus (il est passé samedi et dimanche dernier, une seule fois par journée C'EST TOUT)


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MessagePosté: 23 Juin 2008, 09:45 
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Petit joueur
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Inscription: 27 Oct 2006, 21:31
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Analyse de la trilogie de Hiroshi Teshigahara par Francis Moury : http://www.lecoindeloeil.com/index.php?page=content_detail&id=7&type=analyses.


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MessagePosté: 22 Mai 2011, 02:42 
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Inscription: 13 Mai 2010, 11:50
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Ouais, c'est bien joli de mettre une photo mais j'ai pas grand chose à dire de plus, en fait. Le film est assez brillant pour parler de lui-même ; peut-être un poil trop même, très appuyé dans sa métaphore kafkaïenne, mais tout ce côté un peu sûr de soi / un peu froid (tout ce côté Nouvelle vague, j'ai envie de dire) est contrebalancé par ce qui m'a surpris et marqué : la façon dont ce film trace un trait d'union au film de genre. Le côté film d'horreur, voire slasher par certains aspects furtifs, le film érotique, voire le merveilleux du conte et de sa sorcière... Ça traîne tout le temps au beau milieu des images, et je trouve ce mariage très fertile : le film garde ainsi un terreau de premier degré qui maintient immergé dans le film, et non écrasé par sa symbolique.

Je suis également un peu surpris que le film abandonne brusquement son trip sensoriel et fiévreux à mi-parcours, qu'il arrête de jouer avec le sable quand l'acceptation pointe le bout de son nez - l'effet est radical, et efficace, mais cet aspect du film est tellement réussi que ça me manque un peu dans la dernière demi-heure.

Voili voilou, c'est à la hauteur de sa réputation tout ça.


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MessagePosté: 09 Déc 2014, 20:52 
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Inscription: 07 Oct 2005, 10:23
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Je crois que je commence à bien arrêter le contour de chose : la nouvelle vague japonaise ça ne me parle pas beaucoup pour l'instant (à moins d'y inclure Suzuki qui est un peu à part je trouve dans ce que j'ai vu... faut que je test les premiers Imamura). Ce film-ci m'a tenu en éveil tout du long ceci-dis, parfois froidement admiratif même s'il m'a rarement bluffé dans le fond, malgré l'aspect écrasant de son dispositif et de sa plasticité, de sa musique... Je me demande souvent devant ces films qui cherchent ouvertement l"avant-garde" si leur aspect programmatique se ressens surtout à posteriori... mais là presque tout m'a semblé tenir du passage obligé, dans l'intégralité même du processus créatif. Même si le film se décoince finalement un peu sur la fin, devient plus apaisé de la même amnière que son héros lâche pas mal prise dans son piège absurde. Il y a quelque chose dans le rapport entre les deux personnages qui fonctionne pas mal aussi, l'érotisme s'avère l'un des gros point fort de l'ensemble même si rare, car finalement au creux d'éléments plus arides... le film joue un peu de cette tension d'ailleurs j'ai l'impression, et de l'attente du spectateur à ce niveau, jusqu'à la scène du "coppulation en public". L'aspect presque "Mad Max" des villageois dans cette scène (aperçu dans d'autres aussi) ridiculise d'ailleurs toute dimension rituelle nippone, les masques et danses sont vidés de leur portée même si c'est forcément acerbe et cinglant à l'arrivée... Mais je préfère du coup largement un film comme Onibaba dans sa relation entre tradition et modernité.


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MessagePosté: 10 Déc 2014, 00:10 
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Inscription: 13 Mai 2010, 11:50
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Mr Chow a écrit:
Je me demande souvent devant ces films qui cherchent ouvertement l"avant-garde" si leur aspect programmatique se ressens surtout à posteriori... mais là presque tout m'a semblé tenir du passage obligé, dans l'intégralité même du processus créatif. M

Je vois bien de quoi tu parles, mais (je vais bégayer ce que je dis deux messages plus haut) tu ne trouves pas que le voisinage avec le genre (comme Onibaba d'ailleurs) sauve le film de la frigidité, tracent un rapport plus direct et viscéral au spectateur, en parallèle du château de cartes théorique ? C'est souvent ce qui fait la différence pour moi sur la Nouvelle vague japonaise. Après sur le film, je sais pas, je suppose que si je le voyais aujourd'hui je resterais de marbre... À la limite, dans son côté "qui s'assume" comme complètement théorique, ça passe pour moi. L'épure et le conceptuel de la situation aident aussi. Je me serais bien passé de la bêtise et de la médiocrité du personnage principal, par contre.


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MessagePosté: 10 Déc 2014, 09:15 
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Ah bah justement, je m'étais référé un peu à Onibaba par rapport à ça aussi, le côté conte populaire et portes du fantastique... Pour le reste on est quand même pas chez Suzuki justement, et puis ça ne vire même pas bondage (il y a des cordes pourtant :P ) Wakamatsu joue limite mieux de ça dans son registre, même si ça peut-être aussi chiant qu'une vielle bande érotique seventies


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MessagePosté: 10 Déc 2014, 10:11 
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Ouais putain Wakamatsu j'ai du mal à m'y mettre, de loin ça motive pas du tout...


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MessagePosté: 03 Juil 2016, 11:25 
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Inscription: 30 Déc 2015, 16:00
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Un homme marche dans le désert. Il observe les insectes, les photographie, les ramasse. S'étant arrêté pour se reposer, il est accosté par trois villageois qui lui proposent de passer la nuit dans leur village.
L'homme est escorté jusqu'à une fosse au fond de laquelle une femme l'accueille et lui offre repas et couche. Pendant la nuit, la femme sort et ramasse le sable qui s'écoule des parois. Au petit matin, l'échelle de corde a disparu et l'homme se rend compte qu'il a été fait prisonnier.


Je n'avais jamais entendu parler de ce réalisateur avant de le voir programmer au Forum des images dans le cadre de leur cycle sur la peau (qui au passage annonce une durée de 1h50 pour le film mais projette finalement le director's cut de 2h30). Avec ce film, Teshigahara fut le premier (sans que je sache s'il y en eut après lui) réalisateur japonais à concourir pour l'oscar du meilleur réalisateur.

Le film est d'une richesse inouïe. Conte philosophique sur le sens de la vie, à la limite de l'abstrait et du fantastique, beauté du cadre et de la photo, hormis quelques longueurs dans la version projetée il n'y a pas beaucoup de choses que l'on puisse reprocher à ce film. Et ce sable, qui glisse sous les pas, qui s'immisce par toutes les interstices de la maison, solide liquide qui fait vivre (le salaire de la femme provient du sable qu'elle ramasse chaque nuit) et menace de tout détruire, rarement un élément aura été filmé avec une telle précision. Il fait quasiment office de troisième personnage principal dans ce film, et lorsque le corps de ces trois personnages se trouvent intimement mêlés (les gros plans des corps couverts de sables sont probablement les images les plus belles et les plus fortes du film, gros plans qui m'ont fait penser - si ma mémoire ne me trompe pas - à Hiroshima mon amour), il en résulte un érotisme que j'ai rarement ressenti au cinéma.

5-6/6

La filmo de Teshigahara est malheureusement peu étendue, je vais maintenant essayer de mettre la main sur ces deux autres films majeurs que sont Le Traquenard et Le Visage d'un autre.


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MessagePosté: 03 Juil 2016, 12:27 
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Sir Flashball
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Inscription: 23 Déc 2013, 01:02
Messages: 23920
Tu donnes envie, mais y'a déjà un topic :
femme-des-sables-teshigahara-1964-sortie-2007-t6473.html

_________________
"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."


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MessagePosté: 03 Juil 2016, 13:02 
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Inscription: 30 Déc 2015, 16:00
Messages: 8354
Quand je tape le nom du réalisateur dans le moteur de recherche/titre uniquement, il n'y a que le topic de blissfully et celui que j'ai ouvert qui apparaissent, il y a un truc qui m'échappe


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MessagePosté: 03 Juil 2016, 13:37 
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Inscription: 30 Déc 2015, 16:00
Messages: 8354
Le concept de la fermeture de compte m'échappe totalement


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MessagePosté: 03 Juil 2016, 13:47 
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Sir Flashball
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Inscription: 23 Déc 2013, 01:02
Messages: 23920
Film Freak a écrit:
hal5, je comprends pas, par contre.


Il n'assumait plus la nullité de ses critiques, peut-être ? :evil:

_________________
"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."


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