Forum de FilmDeCulte

En passant sur grand écran, le concept pop art du court métrage - les persos 8-bit cultes en trois dimensions, la défragmentation par pixellisation - prend de l'ampleur mais le film réussit le tour de force d'être plus inconséquent qu'un court. La faute à un scénario des plus indigents, com-plète-ment dénué de dramaturgie, et à un manque d'inventivité dans les set-pieces qui ne pardonne pas.

Durant l'intro, je me suis dit que Chris Columbus apportait un peu plus de gueule et de poids au film mais ça redevient assez vite un Sandler de base, parasitant maladroitement une sorte de film-catastrophe second degré matiné de sous-Ghostbusters. D'ailleurs, il est assez fascinant de voir à quel point le film ne joue QUE sur des références que le public-cible, aka les mômes, ne saisira pas. Je ne parle pas que des jeux d'arcade (Asteroids, Pac-Man, Donkey Kong) mais aussi de toutes les allusions (américano-centrées, qui plus est) à des séries comme L'Île fantastique ou le groupe Hall & Oates.

J'ai pouffé quelques fois mais c'est paresseux au point d'être offensif par moments (les rôles féminins et leur "parcours" sont honteux).

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Alors là, non.

Non.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Billy à l'aide !

Quoi, c'est pas l'inverse d'inoffensif?

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Offensant.

Bon eh bien moi j'ai adoré.

Soyons clairs: le genre "comédie fantastique" était en perdition depuis bien longtemps, je ne suis pas fan des MIB et il faut que je remonte jusqu'à EVOLUTION pour voir quelque chose d'un peu sincère, sans prétention, un peu débile dans le pur style Ghostbusters.
PIXELS accumule les qualités. Tout d'abord, il étend intelligemment les idées-concept du court métrage de Patrick Jean en allant bien au-delà. Non seulement le court semble être une base pour les créateurs, mais pour une fois la bande-annonce ne révélait pas le quart des bonnes idées du film fini. Les références s'enchainent, les scénaristes s'en donnent à coeur joie dans cet univers 80's qui plaît tant à Adam Sandler (et à moi, si si).
Sandler, parlons-en justement. J'étais refroidi par cette grosse merde sans histoire qu'était Grown-Ups 2 (et tout plein de ses derniers films que je n'ai même pas vu), mais là, on est dans un autre niveau. Une vraie histoire, de vrais arcs de persos, de la dramaturgie en équilibre avec un humour plutôt sympa et, surtout, jamais pipi-caca contrairement à tous ses films (seul Q-Bert fait pipixel mais bon, Bumblebee faisait pareil après tout, ça gâche pas un excellent blockbuster). Les refs geeks sont super bien pensées, digérées, par des scénaristes qui respectent les spectateurs et pas juste "on met une ref à Gandalf parce que les geeks aiment bien".
Je comprends complètement le choix de Columbus, qui au-delà de rassurer Sony pour prendre en main toute cette aventure spectaculaire, insuffle une vraie magie au film, une vraie identité comme il avait su le faire sur les premiers Harry Potter. Il croit à son film, crée une vraie équipe, arrive à mettre une âme dans ce que je pensais n'être qu'un simple coup marketing, une idée mercantile de merde basée sur "hey, un court métrage fait des millions de vues, on va en faire un film même si on ne comprend pas ce que c'est !". Rien que le début, avec son imagerie américaine très Amblin et son héros à vélo, j'étais à fond. Columbus était LE bon choix pour transcender cette excellente idée et surtout, pour amener de la fraicheur et canaliser Sandler et ses potes qui, pour une fois, savent rester au service du concept.
Clairement, les scènes d'action ne sont pas modernes mais elles fonctionnent. Tout se suit, c'est super lisible, et donne lieu à des trucs où les scénaristes s'éclatent, et ça fait du bien. Je trouve que retranscrire les "règles" de pauvres jeux vidéo dans des scènes live à grande échelle est une idée géniale, et les gars ont parfaitement exploité le concept jusqu'au bout. J'ai beaucoup pensé à Lord & Miller dans le genre "exploitation totale d'un univers". Ca fuse dans tous les sens.
Si les dialogues sont assez attendus, la mise en scène, le montage, la rapidité insufflée dans la direction d'acteur fait que tout passe très vite, ça pète, on ne s'ennuie jamais. Sincèrement, dans tout le climax avec tous ces personnages confrontés à différents "méchants" à différents endroits, j'étais à fond. Ok, les arcs de persos sont prévisibles, mais bordel qu'est-ce qu'on s'éclate ! La salle était morte de rire.

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Netflix les gars, Netflix.

Lol. J'ai failli le faire avoir et me dire "oh cool je vais peut-être y aller après tout". Heureusement,j'ai clique sur spoiler.

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Et tu n'aimes pas les années 80.

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I think we're gonna need a helmet.

Ouais ok, j'ai UN PEU triché pour que ce soit crédible

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Netflix les gars, Netflix.

Loool, j'ai marché comme un gros blaireau...

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N'écoutez pas Film Freak

Pareil.

Rien qu'à la longueur du message j'me suis dit que yavait un truc pas normal.

J'étais assez curieux forcément vu que je connaissais bien le court (et aussi m'être fait engueuler par le 'real sur net), le parcours similaire d'un foruméen, j'étais curieux et puis voir Peter Dinklage en version naine de Billy Mitchell de King of Kong, ça donnait envie. Et puis les critiques et le semi échec public m'ont refroidi. Au final, j'ai pas profondément détesté, j'ai souri 2 ou 3 fois, y'a de vagues débuts d'idées un peu faciles/évidentes autour des scènes (celle de Pac Man surtout), et visuellement les pixels colorés, c'est quand même sympa.
Et puis c'est tout. Je crois que j'ai rarement vu un scénar aussi paresseux dans un monde de scénars paresseux, c'est tout simplement honteux, l'impression d'une écriture automatique bloquée dans ses esquisses d'approche d'un univers pourtant riche (on ne retient rien d'autre que les vieux jeux = gros pixels et patterns quoi). C'est vraiment dommage car il y avait tellement à faire sur le sujet (Wreck It Ralph, même sans être partiuclièrement extraordinaire rend bien mieux hommage à l'univers Arcade). La mise en scène c'est pas folichon non plus, y'a vraiment des tas de moments où on se fait chier comme pas possible, surtout dans la première partie.
Du coup je retiens surtout un visuel plutôt pas mal, quelques idées (certaines viennent directement du court d'ailleurs)

2/6

Tu t'étais engueulé comment avec le réal du court ? Et pourquoi il a pas réalisé le film finalement ?

Mufti, l'indulgence incarnée !

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Netflix les gars, Netflix.