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Ca dépend des entretiens... C'est vrai que j'ai peut-être un peu trop raboté le montage, mais je pense qu'un montage plus lent ne serait pas tout allé non plus.
Pour moi c'est pas une question de lenteur. Des silence ne ralentissent pas forcément l'échange. Prendre le temps de capturer les intentions de tes comédiens, ne pas trop se reposer sur tes dialogues pour couper le truc, donner de l'air, c'est pas immédiatement faire un montage plus lent.
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Pour la pièce du trépied, là par contre je suis pas d'accord. Un tournage, c'est aussi s'accommoder des conditions, aussi petites soient-elles. Et pour la préparation, ben, ça reste une simple scène de dialogue, y'avait rien à vraiment prévoir... J'avais prévu juste les plans d'intro, les plans finaux, quelques idées ici et là, mais les possibilités restaient mineures. La caméra n'était à la limite là que pour la captation de l'événement (ce qui me plaisait d'ailleurs dans cette idée de caméra à l'épaule, qui me permettait limite de faire reportage, donc dans mon idée, ça collait assez bien).
Ben quand je lis ça, je sais pas trop quoi te dire. Oui le trépied y a pas mort d'homme, mais du coup, ce qui pouvait être un truc plus classe vire à la caméra épaule. C'est pas une intention initiale.
Et quand tu dis que c'est juste une scène de dialogue, rien à prévoir, je me dis que tu n'y a donc absolument pas réfléchi. Et ça me confirme, pardon hein, tous les défauts du truc. Si pour toi, un dialogue ne suppose aucune intention initiale dans la mise en scène, tu filmes du vent.
Tu crois que les réals qui filment un interrogatoire, un entretiens, une confrontation...ne préparent rien? N'ont pas d'idée de cadrage pour marquer telle phrase, tel geste du comédien, ils arrivent comme ça avec la caméra pour capter et point?
Je suis sec dans le ton, mais en fait, ça va au delà de ton travail, c'est un truc qui m'énerve en général au cinéma. Quand tu mates des séquences de dialogue, y toujours un jeu de séduction et de pouvoir qui doit passer par la mise en scène, et ça, c'est pas des limites de possibilités, c'est des intentions initiales. Sinon, ben plan-plan, un coup en haut, en bas, à gauche à droite et hop, au montage! Mais là, t'as intérêt à avoir une histoire qui déchire tout, sinon, tu filmes rien. J'aurais aimé la sentir qui le détaille, le gars, que lui se sente à poil, tout ça...
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Pour les effets visuels, ça reste (quasi) entièrement extra-diégétique, ce n'est pas en plein milieu comme tu dis. Je cherchais une idée pour le générique, c'est tout.
On notera qu'il y a quelques trucages totalement imperceptibles quand même (le nom de la boite à qui appartenaient les locaux ou nous tournions à effacer, un feuille trop transparente, etc...).
Après je reconnais qu'il y a un coté gratuit dans l'arrivée du café/thé. C'était un petit clin d'oeil à ma nature maladroite.
Oui, mais au bout d'un moment, dans ton travail, ça semble être le plus important. Et j'ai l'impression (note que je dis bien que c'est l'impression que ça me donne, peut-être que ce n'est pas le cas) que tu ne te soucis pas des acteurs, au bout d'un moment. Tu as bien prévu tes effets, ton générique tout ça, mais la position de la caméra, tes acteurs, ce que tout ça dit, ben quenelle...Et ça m'embête parce que le cœur du truc, c'est eux et ce qu'ils font passer. La tasse de café qui tombe, c'est sympa, mais c'est pas important du tout.