Forum de FilmDeCulte

Un événement replonge brutalement Thomas dans le drame de sa jeunesse. Il n'est alors qu'un adolescent quand son père, Pierre, meurt dans ses bras. Il est temps pour ce fils d'agriculteur d'affronter son passé, le lourd héritage de la terre.

Bon je remplace avec courage dans la vision des films d'auteur français lambda QGJ, ce dernier ayant fait une overdose après une année rude en navets. Pour le coup, on est plutôt sur la fourchette honorable du premier film franchouillard même si ce Au nom de la terre souffre évidemment de la comparaison avec Petit paysan qui lui est infiniment supérieur. Alors pour répondre à la question inévitable, oui Guillaume Canet n'est pas ridicule avec son crâne dégarni et son look de bouseux de la Mayenne et sans être transcendant est plutôt pas mauvais dans ce rôle de paysan qui croûle sous les dettes.

Pour le reste, la grande force du film est son vécu et réalisme (film autobiographique) qui arrive bien à nous faire vivre la spirale merdique dans laquelle se trouve le monde paysan et ses personnages bien incarnés qui nous rendent ce petit monde attachant. Sinon la mise en scène est un peu timide et a du mal à nous transporter et à souligner la forte tension qui rejaillit du scénario. Premier film plutôt honnête qui vaut surtout pour son réalisme et sa vision assez juste du monde paysan. Et surtout Bergeon ne se limite pas à son récit autobiographique et insuffle une vraie dramaturgie à son récit.

3-4/6

Je ne trouve pas, justement...
Ce n'est pas mal joué du tout, et on se laisse prendre au sujet, forcément. Mais j'ai trouvé ça très mal construit, au propos finalement assez flou, et plus proche de Becker que de Petit paysan.

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C’est clair qu’on est loin d’un Petit paysan.

Après le sujet c’est la difficulté du monde paysan, etc... bon après je te fais une réponse floue mais le réalisateur voulait raconter son histoire personnelle et par ce biais le film explore le monde paysan avec ses contraintes financières et toute la merde derrière. Travaillant dans le monde entrepreneurial, je suis assez sensible au destin du personnage principal. Au final, je suis convaincu par le cachet "authentique" du film et sa description du monde paysan mais pas trop par le potentiel très moyen de cinéaste d’Edouard Bergeon.

Mais j'ai surtout l'impression que le gars s'en sort certes difficilement, mais que le vrai basculement est un incendie accidentel (pour lequel il touche une assurance). Finalement, la spirale est assez limitée, malgré les endettements.

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LOL

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Je parie évidemment que vous n’avez pas vu le film mais le côté "je monte mon projet pour construire une histoire à succès" et toutes les merdes qui en découlent....

D'accord avec ça.
Ce qui m'a énormément gêné, surtout pour un film avec un titre pareil, c'est la faiblesse de l'évocation physique du monde paysan, dans le sens des fluides, des bruits, des saisons etc. C'est très rarement dur. Les persos finissent par paraître fatigué moralement mais physiquement, pas vraiment (en dehors du fait qu'on comprend que c'est pas du 35h).Quand arrive le final, on peut être plutôt étonné d'un tel niveau de tragédie

Ya aussi un gros manque d'enracinement, on sait jamais où ça se passe, on capte par les paysages que c'est un gros, gros, gros quart nord-ouest, de la Normandie au Poitou (et encore, parce que ya des biquettes) et ça perd en authenticité. D'ailleurs, l'accent flamand de la femme qui est présentée comme une autochtone me sortait à chaque fois du film même si elle joue bien. Comme tous les acteurs d'ailleurs. Guillaume Canet en tête, vraiment excellent. Ses têtes à têtes avec Rufus montrent bien qu'on peut encore trouver des acteurs français qui sonnent vrai (bon, je dis ça, j'en regarde quasiment jamais post-2000 mais les Le Bihan, Cornillac, Cassel, Cluzet et compagnie m'en ont dégouté entre autres défauts).
Reste que l'honnêteté de l'ensemble justifie son succès populaire.