Forum de FilmDeCulte

En 1960, Polsky, un survivant de l'Holocauste, vit dans la campagne colombienne. Un jour, lorsqu'un vieil homme allemand emménage à côté de chez lui, il soupçonne son nouveau voisin d'être Adolf Hitler.

J'étais allé voir le premier film de Leon Prudovsky totalement par hasard au Majestic Bastille un samedi matin juste pour voir un film. Et j'avais trouvé ça mignon. Quelques années plus tard, j'ai rencontré le gars dans un apéro à Clermont-Ferrand et je suis tombé des nues quand j'ai su qu'il avait fait ce film israélien que personne n'a vu (et lui a dû halluciner que j'étais allé le voir). Bref on a sympathisé et c'est un super gars.

Il y a deux ans, il m'a demandé de lui faire un retour sur le montage en cours de son nouveau film, ce MY NEIGHBOR ADOLF, qui est désormais finalisé et, s'il n'a pas encore trouvé de distributeur français, était montré l'autre jour au Festival du film israélien.

Le pitch est cool et joue d'abord sur les ressorts du film de voyeur avant de basculer dans la comédie de voisinage, à part que le voisin est (peut-être) Hitler. Y a un côté très "humour juif", rire sur le tragique, qui donne sa saveur au film.

Mais l'ensemble garde une aura un peu étrange et décalée, jamais pittoresque, presque déprimant à vrai dire, avec ces deux maisons mitoyennes au milieu de la campagne colombienne mais qui pourrait se passer en Suisse. Et la baraque du possible Hitler ressemble pas mal à celle de Ben Laden, je sais pas à quel point c'était conscient. En parlant d'Hitler, coup de génie que d'avoir pris Udo Kier, il est juste parfait.

Après, le film est quand même petit. Visuellement, bon ça ça me dérange pas, mais sur la fin on aurait aimé peut-être davantage d'ampleur narrative, que l'étau de l'intrigue se resserre. Il y avait sans nul doute moyen de créer un troisième acte plus tendu. Mais dans l'ensemble c'est fluide, bien mené, et avec un moment d'émotion contrastée qui pousse à fond la rencontre du sublime et de l'absurde.

Bref, j'espère qu'il pourra sortir d'une manière ou d'une autre en France, le sujet + la patte du film est tout à fait identifiable et vendeuse.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Un élève doué redux.

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Mais du coup c'est Hitler au final ou pas ?

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Je me rappelle plus.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Tu vends vachement bien le film de ton pote.

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J'avais vu la bande annonce en me disant que le vieillissement d'Udo Kier s'était stoppé il y a 5 ou 6 ans. Depuis Brawl in Cell Block 99, genre.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Ah oui le film repasse au Majestic Passy (...) samedi à 19h.

Je ne touche pas de commission.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste