Forum de FilmDeCulte

C'est le début de l'été.
Dans un village reculé de Turquie, Lale et ses quatre sœurs rentrent de l’école en jouant avec des garçons et déclenchent un scandale aux conséquences inattendues.
La maison familiale se transforme progressivement en prison, les cours de pratiques ménagères remplacent l’école et les mariages commencent à s’arranger.
Les cinq sœurs, animées par un même désir de liberté, détournent les limites qui leur sont imposées.

Autre film étonnant sur la condition féminine venant d'un pays encore plus proche toujours empêtré dans un médiévalisme patriarcal, la Turquie. La réalisatrice vient de la Femis, ce qui explique le vent de liberté que dégage cette tornade juvénile qui s'empare de Mustang dès les premiers instants, qu'on va contraindre à s’essouffler, se dénoyauter au fil de mariages forcés. La principale couleuvre à avaler pour le spectateur est de se demander comment ses fillettes pleines de vie et débordantes d'enthousiasme ont été éduquées jusqu'à alors par une famille un brin thénardière... Mais passons car Mustang emporte le morceau par son énergie, où les évènements tragiques se font rattraper par cette frénésie de ne pas finir esclave de sa condition de femme, dans cette volonté de sortir du cadre là où on essaie de les parquer comme dans une prison pour catherinettes en sursis. Un beau bras d'honneur au fatalisme et au dolorisme qui laisse présager du meilleur pour la suite.
5/6

Beau film de filles, oui. J'ai juste quelques petits reproches à faire au scénario

la mise en scène est très belle

4/6

Un de mes coups de coeur de l'année. C’est solaire, drôle, super touchant, porté par une bande de filles formidables. C’est brillamment écrit et réalisé, et c’est jamais plombant malgré le sujet. Et ce sentiment réjouissant de découvrir un nouveau talent.

5/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Très chouette film, une superbe energie, une façon presque "sensualiste" de saisir une adolescence désoeuvrée. Mais je trouve le film un peu inégal au niveau du rythme (ça retombe beaucoup après le match de foot, même si c'est sans doute voulu) et trop écrit parfois

La scène de


4-4.5/6

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CroqAnimement votre

Voilà, d'accord avec tout ça.

J'ai eu l'impression de voir l'anti-Virgin Suicides, aka un film qui n'est pas dans un spleen chouineur mais dans une sorte de refus de la résignation, porté par la plus jeune des filles, sauvée par sa fausse naïveté et dont le point de vue sublime le tout par le prisme de l'enfance, où on s'imagine une piscine dans sa chambre-prison, où l'on crache dans le café, où l'on rembourre son soutif, où l'on aime le foot. La façon dont le film navigue entre le rire (la tante qui "protège" les filles pendant le match de foot) et l'horreur (la belle-famille et le drap).

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Mustang chope le Prix LUX!

http://www.luxprize.eu/news/lux-prize-goes-mustang

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Quelle beauté ce film! Politique mais pas seulement, esthétique sans en faire trop, lumineux dans un contexte dramatique, avec un ton remarquablement juste.


Le parti-pris d'embrasser tous les âges problématiques des jeunes filles d'un coup en prenant un échantillon décalé était déjà intéressant en soi (bien que déjà vu probablement), ça change du suivi linéaire au cours du temps.
Le film est constamment dans un équilibre délicat entre l'horreur des évènements, et l'exultation de la jeunesse superbe et turgescente. La justesse de ton que vous avez soulignée, est une réussite : les très belles scènes de jeu, insouciantes et solaires (avec les garçons à la plage, dans la maison où on joue à nager sur le lit) sont équilibrées par la tragédie qui les sous-tend : l'une aura des conséquences terribles, l'autre est probablement la conséquence de l'interdiction d'aller se baigner. Dans ce dernier cas en plus, toute la finesse de la scène est d'exposer par la bande cette interdiction, sans l'expliciter via l'oncle vindicatif par exemple.

La lumière est superbe, et mon jugement doit être un peu biaisé sur les cheveux de filles à contre-jour, mais j'ai aimé ces plans lumineux, suaves, qui m'ont rappelé Picnic at Hanging Rock. D'autres parlent de maniérisme, ça doit être personnel.

Enfin et c'est important pour moi, le film réussit à refuser l'exposition spectaculaire des scènes-clefs: elles sont souvent éludées par une ellipse, ou bien le montage les réduit à un éclair si bref qu'on peut facilement rater l'action. Ce choix pourrait être pris pour de la pose, mais je trouve qu'il se justifie par le temps qu'il dégage pour se concentrer sur les conséquences, les petits gestes, les détails drôles ou tragiques qui construisent les personnages. Enfin, les stratagèmes d'évasion, de contournement de l'interdit, de censure médiatique () donnent un tour positif, actif à la situation des filles, qui jamais ne subissent sans ruer dans les brancards, et c'est beau comme des chevaux sauvages qui décarrent crinières au vent.

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-I failed.
-Good. Now go fail again.

Yeah, Slacker, yeah!

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"