Forum de FilmDeCulte

Malgré la finesse du film, du jeu de Trintignant, des dialogues, je reste en peu en dehors de ce jeu... Je n'ai pas grand chose à reprocher au film si ce n'est que je suis resté en dehors de leurs motivations. J'ai pas pigé, en gros. Après, ça reste assez drôle, assez réjouissant, mais...
Déçu, donc. D'autant que la mise en scène de Deville n'a pas encore l'inventivité qu'elle aura plus tard (malgré quelques chouettes astuces de montage).
3/6

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Je connaissais un peu l’argument de l'histoire mais je m'attendais à autre chose. C'est moins introspectif que je ne l'imaginais, Deville restant dans l'approche de la fable et de la comédie satirique tout du long. Du coup, le sort tragique de Cassel et Schneider, tous les deux très bons, laisse presque indifférent, est balayé par l'ironie du film et son rythme effréné. On reconstruit le film un peu après la vision mais au détriment du perso de Trintignant, trop opaque. On ne saisit pas trop l'attachement de Birkin.
Une autre chose un peu gênante: le film a un aspect vieillot, la post-synchro se ressent beaucoup trop, la photo est moyenne.

Dans les bonus Birkin évoquait son envie (ou plutôt celui de sa mère) de devenir une Shirley Maclaine à la française. Il pouvait y avoir de ça.

Moi j'avais beaucoup aimé ce film, y a quand même un propos très cynique sur les rapports humains, notamment dans certaines conclusions de personnages bien noir comme il faut.

Le meilleur Deville en ce qui me concerne.

J'ai préféré Péril en la demeure. J'étais mieux rentrer dedans. A part ça je ne connais pas le cinéma de Deville.

Y a du bon et du moins bon mais j'aime beaucoup ses deux premiers, adorables menteuses et ce soir ou jamais, deux comédies très légères mais loin d'être inintéressante (et le casting féminin de ces deux films atteints un niveau de tichouisme assez hallucinant).

Un mouton, sage employé de banque comme vous et moi, décide soudain de ne plus se laisser marcher dessus. Après une relative réussite sexuelle, il est entraîné par son ami écrivain raté dans une spirale d'actions audacieuses dans le but de "devenir très riche et coucher avec beaucoup de femmes". Ca ne se passera pas dans cet ordre, ce qui nous évite de nous farcir un fil où toutes les femmes sont des putes.

Oui, le pitch est un peu simplet. Ce qu'en fait Deville l'est nettement moins. Tout le film est traité avec une distance qui donne à toutes les situations un double sens délicieux. L'incarnation la plus belle (évidemment) de cette ironie est probablement le personnage de Romy Schneider,


L'étrangeté du film est probablement liée à cette distance, qui permet à la fois de jouir des exploits du héros (qui je le rappelle, est nous, enfin moi), et de grincer des dents au fil de ses abandons de l'éthique, et de sa misère affective, ainsi que celle de son marionnettiste.
Le montage est d'abord très savamment hâché, et assez virtuose dans le style, suggérant le halètement de l'homme pressé, enchaînant dans la seconde les succès et les échecs, et avec un rhytme comique très réussi. Puis au gré des évènements, les plans se font plus longs, et Nicolas Mallet joue à la bataille avec une vieille dame. Mais il "réussit", comme on dit.

Après le dossier 51, la maladie de Sachs, encore un film de Deville qui me séduit, et encore un film qui se voit avec un sourire en coin, jamais totalement grave, jamais totalement comique (mais souvent cynique). Ceux pour qui il faut absolument choisir son camp (et accessoirement aller plus en profondeur), passez votre chemin.

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-I failed.
-Good. Now go fail again.

J'ai donc revu en 2020 un film que j'avais déjà vu en 2008, sans en avoir le moindre souvenir, pas même durant toute la vision du film ?... C'est flippant.

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