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MessagePosté: 03 Mai 2008, 23:07 
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J'avais oublié à quel point ce film était bon...
Il ft un temps où Michel Deville était sans doute le plus grand cinéaste en France. J'aime bien Un monde presque paisible, et Un fil a la patte tente d'avoir un certain souffle, mais la chute reste rude par rapport au chef d'oeuvre que peut être Péril en la demeure (et je ne parle même pas du Dossier 51 ou de Raphaël ou le débauché). C'est simple, le film parvient à être inventif dans chaque plan, chaque scène, chaque raccord. Deville ose tout, et a d'ailleurs eu les césars des meilleurs réalisateur et monteur. Il y a un rythme, une finesse, un appaisement, une richesse dans les dialogues, c'est un bonheur de chaque instant.

6/6

Je me refais La Lectrice et Le Paltoquet dans les jours qui viennent.

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MessagePosté: 03 Mai 2008, 23:09 
Cosmo a écrit:
Il ft un temps où Michel Deville était sans doute le plus grand cinéaste en France.

Ce n'est plus Pialat? :lol:


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MessagePosté: 03 Mai 2008, 23:14 
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En cherchant la filmo de Deville, je me rends compte qu'il a oscillé entre le très bon et le très mauvais, et qu'il n'a presque jamais retrouvé ce niveau durant les années 90. Mes notes :

Martin Soldat
0/6

Raphaël ou le débauché
6/6, le Barry Lyndon français.

Le Dossier 51
6/6, un travail de montage fabuleux, l'un des plus grands films français du siècle dernier.

Péril en la demeure
6/6

Le Paltoquet
3/6, mais à revoir, je suis apparemment passé totalement à côté.

La Lectrice
5/6, un bijou, le versant comique de Péril en la demeure.

Nuit d'été en ville
2/6, l'impression que Deville n'a pas trop su quoi faire de son argument commercial (Anglade et Trintignant à poils pendant tout le film).

Toutes peines confondues
4/6, le scénario est loin d'être extraordinaire, mais Deville réussit à faire de son film un monument de froideur.

Aux petits bonheurs
3/6, des dialogues très drôles pour une partie de campagne.

La Maladie de Sachs
5/6, son dernier très bon film, avec un Dupontel grandiose. Que vaut le livre ?

Un monde presque paisible
4/6, très bien joué, et un film d'une grande sérénité.

Un film à la patte
2/6, je salue la tentative de faire un film rythmé, mais le film ne possède aucun souffle malheureusement. Il a au moins le mérite d'être très court.

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Dernière édition par Cosmo le 03 Mai 2008, 23:16, édité 1 fois.

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MessagePosté: 03 Mai 2008, 23:16 
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Jericho Cane a écrit:
Cosmo a écrit:
Il ft un temps où Michel Deville était sans doute le plus grand cinéaste en France.

Ce n'est plus Pialat? :lol:


Sur la longueur, si ! Mais il y a un (ou plusieurs) moments où Deville est monté très haut.
les années où Pialat ne faisait pas de film, en fait ! :D

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MessagePosté: 03 Mai 2008, 23:28 
Cosmo a écrit:
Le Dossier 51
6/6, un travail de montage fabuleux, l'un des plus grands films français du siècle dernier.

Je ne sais pas si j'emploierai ce superlatif mais c'est en effet très impressionnant, et j'ai très envie de le revoir.
6/6

Citation:
Le Paltoquet

Un peu déçu, ça m'a un peu gonflé par moments. Mais y a un beau cast.
2/6 ou 3/6?

Citation:
Nuit d'été en ville

Un peu déçu aussi, aucun souvenir, sauf Marie à poil.

Citation:
La Maladie de Sachs
5/6, son dernier très bon film, avec un Dupontel grandiose.

Là, oui, j'ai vraiment beaucoup aimé. Montage énorme, là aussi, vu le nombre de personnages secondaires... Le film qui m'a fait découvrir le talent de Dupontel.

Sinon, j'avais aussi vu Le Mouton Enragé, et c'est vraiment très bon !

Et c'est tout, je crois.


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MessagePosté: 03 Mai 2008, 23:32 
En consultant imdb, je vois que j'avais aussi vu et beaucoup aimé Eaux profondes mais ça remonte à longtemps....

J'aimerais bien voir La Femme en Bleu. Bonne réputation, parait-il.

http://www.imdb.com/name/nm0222545/


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MessagePosté: 03 Mai 2008, 23:39 
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et Le voyage en douce, beau film ensoleillé avec la sensuelle Sanda ?

La paltoquet par contre je supporte pas

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.


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MessagePosté: 05 Mai 2008, 09:52 
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Le Dossier 51
Vu ce film dans le cadre d'un cours, et ça m'avait pas mal impressionné. Vraiment fascinant. J'aimerais le revoir.

Péril en la demeure
Vu il y a longtemps, peu de souvenirs (si ce n'est Garcia), mais j'avais bien aimé.

La Maladie de Sachs
J'ai adoré. Scénario brillant, Dupontel magnifique. 5/6

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MessagePosté: 10 Mai 2008, 18:15 
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Un truc marrant pour ce film
le titre anglais est "Murder in a French Garden", tandis que le titre français de "Draughtman's Contract" est "Meurtre dans un jardin Anglais".
Retour à l'envoyeur ?

Pour ce qui est du film. Je trouve qu'il ne resiste pas à une sconde (ou plus) vision.

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MessagePosté: 10 Mai 2008, 18:17 
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:)

Cosmo a écrit:
J'avais oublié à quel point ce film était bon...
Il ft un temps où Michel Deville était sans doute le plus grand cinéaste en France. J'aime bien Un monde presque paisible, et Un fil a la patte tente d'avoir un certain souffle, mais la chute reste rude par rapport au chef d'oeuvre que peut être Péril en la demeure (et je ne parle même pas du Dossier 51 ou de Raphaël ou le débauché). C'est simple, le film parvient à être inventif dans chaque plan, chaque scène, chaque raccord. Deville ose tout, et a d'ailleurs eu les césars des meilleurs réalisateur et monteur. Il y a un rythme, une finesse, un appaisement, une richesse dans les dialogues, c'est un bonheur de chaque instant.

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MessagePosté: 29 Fév 2020, 13:56 
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Le cinéma de Michel Deville n’est pas un cinéma qui m’attire, surtout celui des années 60, qui jouit d’une petite réputation à l'époque où il formait un duo avec Nina Companeez - rendue responsable de sa réussite par ceux qui l'apprécient.
Par contre, j’avais aimé son adaptation de Highsmith par exemple, rehaussé de la plus belle des manières par le concerto pour clavecin de Manuel de Falla. Deville est un esthète bourgeois, ce qu’on retrouve ici. Mise en scène très décorative, avec un soin extrême accordé aux décors - le loft occupé par le prof de guitare qui, comme on dit dans Maison à vendre, baigne encore dans son jus et n’en a que plus de charme, les maisons bourgeoises de Ville d’Avray avec leurs jardins verdoyants, le mobilier baroque de la maison du couple formé par Nicole Garcia et Michel Piccoli.
Une chose qu’il faut reconnaître à Deville, dans cette dimension décorative et qui le rapproche paradoxalement d’un cinéaste comme Béla Tarr (je sais que la comparaison paraît tirée par les cheveux mais la vision récente de Satantango la rend inévitable) : c’est qu’elle s’accompagne d’une dimension physique, sensuelle qui extirpe le film d’un côté Marie-Claire Maison.
C’est évident dès le plan séquence d’ouverture, où la caméra vient s’alanguir avec volupté sur les différents éléments du mobilier qu’abrite le loft mentionné plus haut : la reproduction d’un tableau, une guitare, les portraits des parents, un lecteur de cassette gris, une petite voiture qui surmonte un mur pelé, l’image d’une jeune femme nue dans un fauteuil, une partition, une chaise, un broc en étain (qui renvoie la même lumière bleu métallique que les scènes nocturnes du film), une table en bois, le café où le héros plonge sa tartine composent une remarquable nature morte où tout possède une existence propre, mystérieuse, profonde et opaque.
Deville fait preuve d’un grand talent de mise en scène dans le film. Certains volets en cercle sont tout à fait plaisants pour l’oeil et la façon dont Deville raccorde brusquement une scène à l’autre pour éviter les transitions superflues est tout à fait intéressante.
C’est justifié par le scénario : les premières scènes, mélange de fluidité et de brusquerie, qui font avancer le film à marche rapide le confirment d’emblée. Les deux personnages féminins, incarnés par Nicole Garcia et Anémone, en sont les instigatrices par leur comportement. Au milieu, Christophe Malavoy joue de manière remarquable son personnage passif, effacé et falot. Tout ça confère au film des notes de comédie assez inhabituelles et réussies.
De manière un peu dommageable, le film en avançant verse un peu trop dans l’arbitraire (grand reproche fait à Deville par l’auteur du blog avisurlesfilms dont les goûts ont l’air assez terre à terre en matière de cinéma) et l’affectation (ce qui ne se ressentait pas forcément dans les dialogues au début) pour être autre chose que plaisant pour l’oeil ou intrigant. D'ailleurs la mise en scène me semble faiblir petit à petit, ce qui est un défaut classique. Erotisme bourgeois, très années 80, mais à la puissance de suggestion indéniable et où Nicole Garcia, dont je ne connais pas la carrière d’actrice ou de réalisatrice, fait des merveilles.


(Les affiches des années 80, c'était tout de même quelque chose)


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MessagePosté: 12 Avr 2021, 09:13 
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Beaucoup aimé, beaucoup plus en tout cas que La lectrice dont on retrouve immédiatement la singularité, notamment dans ce montage très malin et assez génial qui a une manière de faire s'enchaîner les scènes très ludique genre un personnage commence un geste et le finit dans la scène d'après. Cela donne une étrange fluidité au film, presque un côté onirique. Pour le reste le film m'a fait étonnement penser à Elle de Verhoeven, avec cet univers bourgeois comme gangréné de l'intérieur par une espèce d'étrange perversité latente et de sexualité sous-jacente, avec un rapport de voyeurisme entre voisins (génial perso d'Anémone, d'ailleurs sans doute son meilleur rôle). J'y ai également retrouvé la même densité narrative avec ses nombreux personnages qui parviennent miraculeusement tous à exister. C'est vraiment original et le film dépasse rapidement le côté film noir lambda pour trouver une véritable personnalité.

J'adore le travail du décor comme l'appart sous les toits tout vide de Malavoy, personnage rendu assez iconique par son costume aussi avec son trench coat porté en permanence et ses Converse. Plus tard sa maison perdu au fond des bois qui fait quasiment rentrer le film dans le conte a beaucoup de gueule aussi. On sent que tout a été minutieusement pensé, qu'il y a un réalisateur derrière chaque décision et ça marche super bien. A l'image de l'étonnante amitié entre Malavoy et Bohringer très émouvante. Excellente utilisation de la musique classique également. Et j'adore la fin qui ose y aller dans le côté conte à la lisière du fantastique
avec notamment cette vision fugace de l'adolescente nue, comme une promesse


Malavoy est peut-être un peu fade (même si c'est son personnage qui veut ça) mais c'est vraiment un film singulier qui pourtant ne paye pas de mine avec sa trame de film noir plutôt lambda. Deville parvient à nous accrocher très vite et à ne plus nous lâcher. Excellente découverte qui me donne envie de poursuivre la découverte du réal, je vais me faire Le dossier 51 cette semaine.

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MessagePosté: 12 Avr 2021, 09:15 
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
hans Grüber a écrit:
Un truc marrant pour ce film
le titre anglais est "Murder in a French Garden", tandis que le titre français de "Draughtman's Contract" est "Meurtre dans un jardin Anglais".
Retour à l'envoyeur ?

Pour ce qui est du film. Je trouve qu'il ne resiste pas à une sconde (ou plus) vision.


Oui c'est marrant ça, c'est confirmé par la page Wikipédia, apparemment une vanne entre distributeurs :
https://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9ri ... eure_(film)

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MessagePosté: 12 Avr 2021, 10:54 
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