Forum de FilmDeCulte

Je suis tout sauf rationnel sur ce point. Ma mémoire a stocké sans trier mes premiers émerveillements de cinéma avec le souvenir de fauteuils défoncés, de planchers qui craquent, et d'odeurs de mégots. Les projecteurs monstrueux font partie du package. Je suis content que l'on ne fume pas dans les cinémas, que les multplexes soient propres, les fauteuils neufs, les projecteurs inaudibles et vive le numérique. N'empêche que le jour où il n'y aura plus de pelloche dans ma salle de cinéma, et ce jour va bientôt arriver, j'aurai un peu l'impression d'être dans un cyber café.


Bien sûr.

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Tennis de Table Bordeaux

ça me fait penser que c'est aussi pour ça que je crois que grindhouse est une étape importante pour le cinéma contemporain.

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le truc c'est que ce jour là tu ne t'en rendras peut etre meme pas compte...

Oui c'est pas faux, cf. ALIEN en projo numérique à Deauville.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

PAs vraiment non. Tout ça, c'est une base technique qui ne change pas vraiment d'une solution à l'autre. Le montage virtuel reprend les principes du montage sur banc. Le fond du métier de monteur, c'est la capacité de lier des images, de leur donner du sens, de travailler sur la continuité et ça fonctionne aussi bien sur un banc de montage que sur Avid ou Final Cut.

bah oui, mais je suis sûr qu'il y a des tas de monteurs qui n'étaient pas du tout familiers avec l'informatique.
un simple rapport de l'artisan à son outil, qui a son savoir-faire, ses gestes spécifiques liés à son outil, qui va devoir faire un réapprentissage assez costaud, changer ses habitudes. Ca peut être stimulant ou terrifiant.

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J'avais lu un assez long entretien de Thelma Schoonmaker sur le sujet, et c'était passionnant. Elle et Scorsese étaient terrifiés par l'idée d'abandonner le montage scotch ciseaux, ils parlaient de fin du cinéma, fin de l'artisanat du monteur, fin de tout... ils étaient des quiches en informatique, et pourtant ils s'y sont mis par la force des choses et en découvrant les possibilités, l'apprentissage s'est fait tout seul (un passionné enregistre parfaitement la technique quand elle lui sert à exprimer sa passion) et aujourd'hui ils ne pourraient plus revenir en arrière. Le truc, c'est que ça leur apporte un plus indéniéable d'avoir connu l'ancienne méthode, à savoir mieux peser les images (car un montage entre deux scènes prenait plus de réflexion et beaucoup plus de temps), et eux qui partaient avec un handicap se retrouvent en bout de course avec un avantage. Le savoir faire n'était pas que dans la technique ou la façon de faire. Le savoir faire c'est avant tout donner du sens, avoir un point de vue. On en revient à la déclaration de LVT sur les effets visuels de LOTR, qui était fondée mais non pertinente (il suffit aujourd'hui d'appuyer sur un bouton pour voir déferler des hordes de guerriers d'une colline). Je n'aime rien de plus que Dogville ou Le Retour du Roi, et je les aime autant l'un que l'autre.

voilà, ma position c'est : on peut comprendre la flippe préalable de certains. On peut aussi comprendre que certains ne soient jamais parvenus à y passer. Mais je suis bien d'accord que revenir en arrière serait un recul considérable et quelque peu absurde, du moins pour l'essentiel du cinéma (les found footeux qui bricolent à même sur la pelloche ne rentrent pas dans cette catégorie)

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Bien sûr mais d'après ce que j'ai entendu de je-sais-plus-quelle-bouche (une monteuse) y en a plein qui étaient là genre bec et ongles du genre "Jamais je changerai".

Et maintenant ils y sont tous passés et tout va bien. Alors qu'ils avaient une attitude frileuse et bidon qui s'est averée injustifiée.

(sauf Spielberg et son monteur!)

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Ah pas mal!

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Quand la page sera tournée, on le saura, comme tous ceux qui s'intéressent au cinéma.

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