Forum de FilmDeCulte

Troisième film en compétition: Elena d'Andrey Zvyagintsev (que j'avais vu avant Leviathan, je triche un peu)

Bienvenue en Russie-pourri avec le portrait d'une femme qui est prête à tout pour éviter l'armée à son petit-fils qui en a rien à foutre. C'est impressionnant sur le plan de la mise en scène -la zik de Phillip Glass aime bien - mais comme tous les films d'Andrey c'est assez démonstratif sur le plan moral, si bien que cela assèche l'émotion (même si c'est pas le but).

4/6
Pronostic palmarès: un prix d'interprétation pour Nadezhda Markina est envisageable.

Film d'ouverture: Yves Saint Laurent de Jalil Lespert

Films en compétition

Trois Américains
5/6 Boyhood de Richard Linklater
The Myth Of The American Sleepover de David Robert Mitchell
Magic Mike de Steven Soderbergh

Quatre Asiatiques
Nuage de mai de Nuri Bilge Ceylan
Mekong hotel d'Apichatpong Weerasethakul
Pieta de Kim Ki-Duk
13 Assassins de Takashi Miike

Deux Sud-Américains
Los Bastardos d'Amat Escalante
Tony Manero de Pablo Larrain

Quatre Français
L'Amour est un crime parfait des frères Larrieu
Quelque chose d'organique de Bertrand Bonello
Après mai d'Olivier Assayas
Foxfire, confessions d'un gang de filles de Laurent Cantet

Sept Européens
5/6 Under the Skin de Jonathan Glazer
Corpo Celeste d'Alice Rohrwacher
4/6 Elena d'Andrey Zvygantiev
Nymphomaniac volume II de Lars von Trier
Johanna de Kornél Mundruczo
Submarino de Thomas Vinterberg
Bronson de Nicolas Winding Refn

Trois films hors-compétition
6/6 Le conte de la princesse Kaguya d'Isao Takahata
3/6 Godzilla de Gareth Edwards
Dragons 2 de Dreamworks

Séance de minuit
Goal of the Dead
Why Don't You Play in Hell?

Film de clôture: Philomena de Stephane Frears

Un bilan final suffira hein, on n'est pas au taquet.

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+1

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

J'avais adoré. La mise en scène est effectivement impressionnante.

Quatrième film de la compétition: Mekong Hotel d'Apichatpong Weerasetakhul. Le cinéaste thaï poursuit sa veine fantomatique avec ce film hybride entre documentaire, fiction, film hyper réaliste, film fantastique, le tout sur une ritournelle à la guitare. C'est court (1h), on reste souvent à la surface de l'eau, on s'endort aussi un peu, comme les personnages, mais le sens du cadre reste - certains plans sont magnifiques et Joe parvient toujours à faire naitre de l'abstraction et de l'étrangeité au quotidien le plus "plat".

3-4/6

prono palmarès: ça reste quand même très mineur dans sa filmo.

Faudrait surtout qu'il poste ses critiques dans les topics des films.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Ah ça, le jour où ceux qui vont à Cannes comprendront ça...

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Il le fait je crois..

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

J'allais le dire

Le seul qui le fait avec une régularité métronomique, c'est celui qui n'était pas à Cannes (et qui finit par voir plus de film avec les reprises parisiennes que ceux sur place).

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"Dans une France fictive, une nouvelle loi autorise un spectateur en état de détresse morale à attaquer un spectateur qui fait "Eeeeeeehng"..."
Qui-Gon Jinn, 16.10.2014

c'est tout à son honneur. Comme j'écris des critiques de cinq lignes, je ne veux pas ouvrir le topic avec si peu

et hop un nouveau film The Myth Of The American Sleepover de David Robert Mitchell, teenage-movie choral et délicat sur un âge finalement assez peu exploité au cinéma, les 11-14 ans - d'ailleurs j'aime moins le personnage plus âgé et sa fixation sur les jumelles. Pour un premier film, la direction d'acteurs est assez bluffante et j'aime beaucoup la petite musique folk qui s'en dégage. Après ça mériterait peut-être un peu plus de nerf.

Bonus: un des acteurs est le sosie ricain de Benjamin Parent jeune

4/6

prono palmarès: prix du jury ? mais c'est "petit" comme film.

Bronson de Nicolas Winding Refn. Biopic baroque avec de gros baloches sur le détenu le plus célèbre d'Angleterre. Bien sûr on pense beaucoup à Orange Mécanique dans la première partie du film et son utilisation de la zik classique, mais je trouve surtout que le film ressemble à du NWR, avec toujours deux "obsessions": la performance et la bestialité en chaque homme. Le film est passionnant quand il traite ses deux aspects-là, surtout dans sa première partie (la fin qui m'a rappelé Meurtre dans un jardin anglais est très réussi). J'aime moins quand il sort de prison avec le côté queer new wave assez zarbi (une autre obsession du réal, ça)

4/6

prono palmarès: Tom Hardy est juste extraordinaire, je trouve même qu'il parvient à insuffler une certaine humanité à la bête.

Pour moi le meilleur NWR. Petite claque.