Citation:
Ma débilité vaut mieux que ta méconnaissance crasse, et il en faut une sacré dose pour citer Naissance d'une nation à la place d'intolérance, en terme de rupture, dans le cinéma classique hollywoodien des années 10.
Mais ce n'est pas "dans", Naissance d'une nation
fonde le cinéma classique !
Citation:
Tom, tu devrais apprendre le découpage, et surtout, apprendre la différence entre le montage et le découpage. Sincèrement. Parce-que les définitions que tu en donne, c'est juste n'importe quoi.
Tu ne sais pas lire : je ne t'en ai pas donné de définition, je t'ai dit que tu ne pouvais pas les dissocier, et que l'un ne va pas sans l'autre. C'est parce qu'il commence à monter que Griffith
a besoin de varier les échelles de plan ; c'est parce qu'il varie les échelles de plans que Griffith
a besoin de monter. Et non parce qu'il a envie de faire le beau ! Si tu ne saisis pas ce lien fondamental découpage-montage, qui transforme au cours des années 10 un plan totalisant en un plan segmentant, un espace objectif en un espace subjectif, et qui provoque automatiquement (et inévitablement) l'avènement du raccord, et donc l'arrivée d'un montage articulatoire (et non successif), tu rates TOUT ce qui fait l'enjeu de cette décennie-là.
A côté de ça,
Intolérance mélange quatre histoires ensemble, la belle affaire : c'est du montage alterné comme Griffith en fait depuis 1908 - l'équivalent de la séquence que je t'ai mise, à la différence près que les différentes lignes de récit ne s'y rencontrent pas. Pour résumer,
Naissance d'une Nation fonde une esthétique,
Intolérance l'exploite et la poétise, c'est aussi bête que ça.
Alors oui
Intolérance est excellent, ambitieux, il fera son effet sur les russes et les impressionnistes français, mais grosso-merdo, en étudiant les témoignages de cinéastes du parlant et les travaux d'historiens, les deux films qui marquent et inspirent les carrières de toute une génération de réalisateurs, ce sont
Naissance d'une nation, et
Forfaiture de DeMille (une histoire très simple et linéaire, au passage, comme quoi la révolution n'a pas besoin de feux d'artifice).
Quant à
Cloud Atlas, film auquel va par ailleurs toute ma sympathie, il ne révolutionne absolument rien.