Forum de FilmDeCulte

C'est ni bien ni mal, c'est un conditionnement.


Euh là par contre, faut sortir davantage.

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Spoilers

Sur la scène du viol, je ne sais pas si c'est volontaire et si je suis le seul à être un peu géné par la mise en scène un peu trompeuse concernant la troisième protagoniste, d'apparence plus timide qui donne l'impression de se mettre en retrait de l'acte façon Michael J. Fox, avant de foncer "tadaaam" avec son cutter bloquer Bob. Finalement c'est une autre des trois qui va "permettre" à Bob de se dégager, mais j'ai moyennement apprécié comme une petite manipulation. Mais peut-être suis-je le seul à l'avoir senti comme ça.

Sinon ce qui est intéressant c'est le dilemme entre le produit super clean niveau technique et le bouillonement d'un ton personnel qui cherche à emerger, j'ai trouvé ça à la fois plus maitrisé (belle séquence dialoguée d'intro) et plus déséquilibré que Lose Actually: ça risque des choses au niveau des ruptures de tonalité, le générique de fin est généreux et fait vraiment plaisir, j'aime bien ça. Après le côté Twilight Zone pour moi fonctionne très moyennement, le coup des toilettes publiques et du renvoi à l'extérieur notamment, la conscience même de l'utilisation de cet aspect "Twilight Zone", vécu par des spectateurs aguerris par ce genre de fictions ... Puis dans ce genre de concept là, c'est un peu trop court en durée pour s'acclimater au monde parrallèle, surtout visité comme ça en extérieur jour avec des scénettes façon le rêve de L'amour l'après-midi. Rester dans la boite et les toilettes tout du long auraient été plus intéressant je trouve.

Mes contacts kiffent grave le film en tout cas. J'en ai 5 ou 6 qui l'ont partagé derrière, et aucun retour négatif dans leurs commentaires.

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Merci Chow. Ça me fait très plaisir car cette recherche de la rupture, de la générosité, de l'inattendu c'était ce qui m'intéressait vraiment en faisant le film.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Ouais, après coup c'est ce qu'il me reste. Cette rupture de ton dans la scène de viol. C'est peut-être la scène la plus forte du film. Je me demande toutefois s'il n'aurait pas été préférable de ne pas assumer qu'il s'agit d'une réalité parallèle (avec le séchoir à main et tout et tout). Car toute cette section "rêve" paraît un peu trop démonstrative, moraliste, et anti-climatique (on arrête tout et on passe à un segment qui démontre l'idée du film, on revient à la réalité, et tout le monde danse. Ça manque de tension dramatique tout ça).

Sinon, c'est un film qui contribue à mettre homme et femme dans des cases, qui répertorie des clichés comportementaux associés à un sexe. Alors que ces clichés (mis à part le viol) sont souvent reproduit par les deux sexes. par les humains en général quoi. Il y a énormément de mecs qui se complaisent dans la galanterie, comme il y a beaucoup de meufs assez cashs qui vont aller droit au but. On ne se tient peut-être pas dans les mêmes bars. La scène où la fille essaient de ramener le mec chez elle, ça arrive assez souvent quand même... sauf que tu y vas. En fait, c'est la réaction du mec qui m'a bien fait marrer, et qui n'est pas commune. Un autre passage du film que j'adore. Mon plus grand rire à l'écoute du film.

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Tu connais la comédie ? C'est sympa, souvent considéré comme un genre mineur par tout un tas d'idiots mais super fun. Ça détend, c'est fait pour se marrer, et le pire c'est que c'est pas si facile à réussir en fait. Tu devrais essayer !

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Netflix les gars, Netflix.

???

Mais... mais... la tension dramatique, ce n'est pas uniquement pour les drames hein. C'est aussi un moyen en comédie de faire en sorte qu'on ne perde jamais l'intérêt et qu'il n'y ait pas de coups de mou. Et ça peut être très marrant hein.

https://www.youtube.com/watch?v=fXXNrHpaQ3k

Je trouve simplement la portion rêvé trop systématique, démonstrative. Mis à part la scène du viol assez intense, je trouve tout ça un peu mécanique dans sa construction, alors qu'on était lancé avec un bel aplomb dans la portion réelle (cette fameuse discussion autour de la table). C'est comme si on arrêtait le film pour passer à une démonstration du propos.

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Je l'ai revu du coup et Bulle est vraiment top. Bon la scène de viol passe toujours mal pour moi par contre, je comprends la volonté de créer une rupture mais là c'est bien trop brusque je trouve, et je trouve ça peu habile. Tout s'enchaine un peu vite finalement, ce qui veut aussi dire que j'aurais aimé en voir plus dans un sens... enfin tout ça a déjà été dit !

70 000 vues déjà, c'est cool. Vous avez un objectif ?

C'est énorme pour un "vrai" court de cette durée !

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Netflix les gars, Netflix.

Merci, je lui dirai.

92 000 maintenant. Hier soir je me disais que ça aurait été génial de faire un score à 6 chiffres pour le staïle mais j'y croyais pas trop... Aucun objectif, c'est juste cool que le film soit vu.

Hâte de décortiquer le YouTube Analytics et voir que la durée moyenne de visionnage doit être de genre 4 secondes

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Bon QGJ, si tu fais un bon petit rapport sur les stats ça m'intéresse, entre lesinrocks (qui je pense ne rapporte pas grand chose niveau "vus" malgré leur spam sur les réseaux sociaux), libé, la pub sur FB, et sans doute ton habituel spam de forum ;o). Si tu fais un article de blogs, ça pourrait intéresser les référenceurs et webmarketteurs d'ailleurs, donc tu peux foutre du hashtag genre #SEO, #webmarketting...

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Delirium Tremens

Je suis d'accord même si, sans vouloir être rabat-joie, de plus en plus de courts qui cartonnent sur YouTube sont assez longs : certains courts de Cyprien, de Studio Bagel, etc. Il y a un vrai public pour ces courts assez longs aujourd'hui, qui n'existait pas il y a encore quelques années. Et même si "Mecs Meufs" est largement supérieur à ces films, on trouve des similitudes sur le fond (ça parle de mecs, de meufs, de drague, c'est assez "universel" et ça plait à un public de tous âges) et la forme (image très léchée, plans atypiques, tout ce qui l'éloigne du "cliché du film français" tant détesté et parodié).

Hop, mon avis, 12 ans après, avec spoilers évidemment et en vrac.

Film Freak joue bien, plus en nuance (ou en tout cas moins speed) que dans Les Baloches (mais le projet est différent). Il y a moins de punchlines, mais son jeu s'adapte bien, entre les hésitations et les expressions faciales qui crédibilisent bien les situations. Globalement, je trouve les dialogues et l'interprétation réalistes et crédibles (au-delà de l'aspect monde parallèle).

Un très bon point pour moi est qu'on ne s’ennuie pas une minute, ou plutôt devrais-je dire 15 secondes, car pour un film de cette durée, 1 minute d'ennui serait déjà intolérable. Ca enchaine bien les idées, mais aussi et surtout le récit progresse. Y'a pas de gras, le concept est développé et évolue vers un point qu'il n'était pas facile d'atteindre avec cette durée, bref c'est bien écrit.

Sur l'univers, on va pas se mentir, il y a quelques redites avec Lose Actually, vous creusez le même sillon, tout en y apportant un autre aspect, mais c'est pas vraiment un reproche qu'on peut vous faire, je vois suffisamment de générosité et d'originalité dans les deux projets pour y trouver mon compte.

L'intro lance bien la thématique, mais la partie qui fonctionne le mieux pour moi est la comédie dans le monde parallèle, et plus précisément la soirée en elle-même. Les clichés sont bien détournées, on rigole, les blagues font mouche, c'est vraiment efficace.
Sur cet aspect monde parallèle, 2-3 pinaillages :
- pourquoi les videurs ne sont ils pas des femmes? En fait je me suis posé la question à la deuxième vision. C'est un détail, mais comme tu as poussé le soin du détail jusqu'à faire une affiche « Soirée Grottes et Stalagmites », je me permets de poser la question.
- sans tomber dans les débats à la con sur la crédibilité, il est quand même pas mal ce sèche-main qui envoie dans un monde parallèle, télétransporte et fait voyager dans le temps Disons qu'il y avait sans doute moyen de finir la première partie sur Bob qui rentre chez lui et va se coucher (ou lieu d'aller au chiottes) puis se réveille dans ce monde parallèle, ca aurait été un peu plus perfectionniste à mon sens.

La rupture de ton une fois rendu dans le toilettes s'opère bien, on sent le malaise du perso monter petit à petit (avec la blague Frosties au milieu, j'adore). A la revoyure, je me dis que la scène de viol est peut être un poil longue ensuite, et surtout le champ / contre-champ Bob / Bulle est vraiment trop long, trop iconique même si je comprends l'idée derrière (assez belle au demeurant). Ca fait un peu « tarte » je trouve.

La conclusion fait un peu forcée, dans le sens où on sent que le film doit finir sur une pirouette, mais la réaction de Bob est bien, en gros on ne conclue pas sur une blague homophobe mais sur le mec blasé (pas dégouté). Ca a l'air de rien mais il fallait réussir à retranscrire ce ton.

Le générique de fin est ambivalent chez moi: c'est assez gratuit comme dispositif, on a vraiment l'impression de voir les acteurs lors de la fête de fin de tournage (lol) plus que les persos, ca casse un peu quelque chose, mais en même temps je trouve qu'il y a une belle énergie, on ne voit pas assez de scènes de danse au ciné j'ai l'impression, et puis le plan final conclue l'histoire Bob / Bulle. Je fais un peu le chieur mais globalement je le trouve cool ce générique, même sur l'enculage, délire perso pratiqué par mes soins également donc je ne suis sans doute pas objectif

Voilà voilà, j'ai bien kiffé. Sur l'aspect technique, je trouve ça très très classe (l'avis du mec en bois). La photo restitue bien l'ambiance nocture, la réalisation lors du dialogue du début est dynamique et arrive à ne pas tomber dans le champ / contre champ classique, bref ca se regarde avec grand plaisir à ce niveau là aussi.

Pour revenir sur deux points évoqués plus haut :

Je peux comprendre les avis qui vous reprochent de traiter tous les hommes en violeurs potentiels. En gros, quand on inverse les rôles, les femmes veulent te violer à la première occasion. Pour moi ca ne tient pas parce que justement le film cherche à aller de l'avant tout le temps comme je l'ai déjà dit, et pousse à l'extrême une situation donnée, façon Sliders ou Twilight Zone, donc ce reproche me semble déplacé mais c'est inévitable qu'il surgisse chez certains.

Sur la scène du viol en elle-même, je trouve que vous vous en sortez bien. Il y a vraiment malaise, le changement de ton est sans équivoque, le fait d'avoir pousser la violence est un bon choix. Le propos est résolument anti-viol donc aucun souci. Après je conçois que sur un sujet comme ça il y ait autant d'avis que de gens, donc bon. Ma copine, assez portée sur les sujets féministes n'a rien trouvé à y redire sur l'approche globale, si jamais ca vous intéresse, bien qu'elle ait trouvé le film "sympa mais poussif".


PS : j'ai rêvé ou France Inter a parlé du film ce matin ?

OK:
http://www.franceinter.fr/emission-net- ... l-a-change

Merci pour tout ça, c'est cool que t'ai kiffé. Je rebondis sur 2-3 trucs:

Et t'as raison. Ca aurait pu être pas mal. J'ai hésité. Mais il y avait quelque chose de jouissif à voir un golgoth mec refuser l'entrée à une meuf. Après, je me le suis justifié en me disant qu'on était dans un monde où c'est la libido qui était inversée, pas la masse musculaire.

Par contre, y a un gag que j'aurais aimé mettre mais c'était impossible (j'en ai déjà parlé y a longtemps je crois): des femmes en voitures qui ralentissent à l'approche de prostituées meufs travesties en mecs, et leur demandent leur tarif. Ça aurait été génial !

Halte aux films fantastiques où un mec "SE REVEILLE dans un monde où..."


Oui c'est pas le truc que je trouve le plus réussi.

Merci. Oui il fallait trouver la bonne tête. Et pourtant on m'accuse quand même d'être homophobe.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste