Forum de FilmDeCulte

hal5 rules ...mais pas Jack Griffin

Bah tu verras, c'est très moyen pour du Argento...

Et encore dans ces deux là, tu avais quelques gimmicks du maître. Là faut vraiment chercher à la loupe pour ce qui est de trouver du "vrai" Argento. Après, l'ensemble reste sympa à voir.

Episode 6 - Pelts de Dario Argento

Même si l'évolution de l'histoire est assez prévisible (comme dans Jenifer en somme), on prend un certain plaisir devant cet Argento nouveau cru. Rythmé par une musique plutôt réussie de Claudio Simonetti (les amateurs apprécieront), je trouve que ce Pelts réunit quelques qualités qui font souvent défaut aux autres épisodes, c'est à dire une photographie correcte (alors que celle de Jenifer était fade), des acteurs honnêtes (Meat Loaf !!) et un souffle de folie grand guignol pour le moins agréable (les effets gore sont assez originaux et réussis), même si tout ça ne révolutionne rien. Pour ce qui est de la mise en scène, on ne va pas crier au génie tant elle n'exprime pas grand chose de la personnalité d'Argento, mais pour autant, l'ensemble est de bonne facture, et la conclusion lorgne sur le film de psychopathe bien jouissif. Dommage qu'il n'en soit pas de même sur l'ensemble de l'épisode, mais il se trouve qu'on tient avec cette histoire de peau de bêtes maudites une des réussites de cette première moitié de saison 2. 4+/6

Episode 7 - The Screwfly Solution de Joe Dante

Si le pitch de départ peut paraîte, sinon abracadabrant, en tout cas plutôt drôle, il faut reconnaître que Dante l'utilise à merveille pour dénoncer tout un tas d'extrémismes liés à la religion ou à la société contemporaine. Sa mise en scène efficace et maîtrisée occulte le manque de moyens évident pour traiter cette histoire apocalyptique, où des hommes cèdent, sous le coup d'une force "occulte", à une pulsion meurtrière contre les femmes, ce à fin de détruire l'humanité. Un prétexte pour Joe Dante afin de livrer un épisode vraiment noir, d'un pessimisme qui m'a fait dire pour une fois "oh putain, il a quand même osé", et Dieu sait que c'est assez rare finalement dans cette série. C'est politiquement incorrect et ça va toujours au bout de son idée. C'est le plus grand mérite de cet épisode qui, pour une fois, est porté par un panel d'interprètes très convainquants. Dante prend pas mal de risques et de parti-pris casse-gueule, mais je trouve que ça fonctionne assez, tandis que certaines scènes vont assez loin dans la subversion morale. Tout ça pour dire qu'il s'agit sans aucun doute du meilleur épisode de cette seconde saison. 5/6

Episode 11 - The Black Cat de Stuart Gordon

Enième adaptation de l'histoire d'Edgar Allan Poe, cet épisode est loin d'être une franche réussite mais tout de même, il faut admettre que, dans la forme, on est un cran au dessus de la purge précédente. Offrant le rôle de Poe à son pote Jeffrey Combs, Gordon instaure une atmosphère réaliste et brumeuse censée correspondre à l'Amérique du 19ème. Ce soin apporté aux décors permet de créer l'illusion un moment, mais le manque de tension générale plombe l'intégralité de l'épisode. Il y a de belles scènes sanglantes (la jeune femme vomissant du sang sur son piano, le coup de hache...) qui prouvent que Gordon sait toujours tenir une caméra. Mais le rythme est faiblard, et voir Combs faire la guerre à un chat les 3/4 du temps n'a vraiment rien de très excitant. En clair, on se fait un peu chier (bis repetita). 2-3/6

Vu comme ça, c'est clair. Mais j'ai toujours un peu l'espoir que...