Forum de FilmDeCulte

Il me semble qu'avant il avait un discours bien plus vénère, mode "mon père s'est tué à cause de vous, allez vous faire enculer !"

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N'écoutez pas Film Freak

Une vraie reprise du film non limitée à une projo tous les ans la cinémathèque on lui a déjà proposé ou il perd déjà trop de thunes ?

(pour les foruméens du futur qui se demandent pourquoi on se véner : adore-facebook-t16165-660.html?hilit=eustache#p602167)


1) J'aimerais savoir depuis quand une projection annuelle à la cinémathèque de la capitale constitue un idéal resplendissant d'accès à un film. J'aimerais aussi savoir depuis quand toutes les autres approches d'un film permises par le DVD (pouvoir y revenir régulièrement, pouvoir s'attarder une scène, pouvoir travailler dessus...) sont devenues sales et indignes d'être prises en compte. D'ailleurs, pour suivre tes principes, je te propose dès maintenant de jeter tous tes DVD sur le trottoir, notamment tes grands classiques, puisque tu es dans une ville fournie en cinémas du patrimoine qui les diffuseront bien assez tôt.

2) Tu auras beau retourner la chose dans tous les sens, il n'y a rien de noble dans la démarche de Boris Eustache : ses décisions sont simplement guidées par le besoin de trouver la meilleure configuration de diffusion pour toucher le maximum de ce qui lui permet l'héritage qu'est ce film. S'il écope d'avoir en charge la restauration, ce n'est pas parce que c'est une pauvre victime, mais parce qu'il est justement responsable de cet héritage - celui-là même qui lui permet de toucher des droits financiers.

3) Comment font TOUS les ayants-droits du reste du MONDE depuis 15 ans ? Il est le seul rebelle à ne pas s'être fait enculer par le système ? Cette manière de sous-entendre que les éditeurs DVD du patrimoine sont de bas profiteurs, ceux-là même qui rament pour exister (nombre d'achats ridicule) et qui prennent des risques, je trouve ça assez douteux.


Boris Eustache est tout à fait dans la légalité, je ne suis pas une "victime" (je ne vais pas en crever), mais je ne marcherai pour faire passer pour quelque chose de grand ce qui relève au mieux de la démarche pécuniaire froidement rationnelle, au pire du pur caprice.

Le problème, c'est que ton message sous-entend que cette démarche pécuniaire est sale, en quelque sorte. A mes yeux, il ne s'agit ni de noblesse ni de bassesse. C'est juste une raison comme une autre, ni plus ni moins. En admettant bien entendu qu'elle soit fondée (ce que j'ignore, et que vu que Prout Man refuse de nous faire partager les informations qu'il a la chance immense d'avoir...).

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Que lire cet hiver ?
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Ce qui est dommage c'est de réduire la filmo de Eustache à ce film. J'aimerais en voir d'autres mais leur accès est encore plus difficile que pour La Maman.

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CroqAnimement votre

Ne crois pas je ne vois pas l'idée qui se profile derrière ça, mon Léo, mais avant qu'on s'ébroue gaiment dans le topic promis, j'aimerais te faire remarquer que tout le conflit (et la réaction épidermique que provoque ce cas spécifique) tient au terme que tu mets en avant : dans cette histoire, Boris Eustache n'est en rien un auteur.

Le film se trouve en haute définition sur internet depuis qu'il est passé sur arte.
C'est bon là. Déjà avant, on pouvait le voir, en qualité pourrie d'accord, sur youtube.

Oui, c'est fait. Après ça n'invalide en rien une édition blu-ray : le HD qui passe à la TV, c'est hautement compressé, même un 720p issu d'un blu-ray est plus propre.

Je les avais quasiment tous vu d'un coup (à part la maman et la putain) à la reprise à beaubourg...mais tu peux regarder sur youtube "Une sale histoire" qui est son autre grand film.
Numéro zéro mériterait une ressortie aussi.

Mais c'est Boris Eustache qui fait son chevalier blanc en faisant genre qu'il défend l'héritage artistique de son père. S'il veut la thune, qu'il le dise. Mais ce n'est apparemment pas le cas. Moi je pense que c'est du caprice + de la vengeance par rapport à ce qui a pu être du mauvais traitement du milieu par rapport à son père, vu que c'est sous-entendu.

Il me semble qu'il le dit bien assez. Dans les quelques propos que j'ai pu lire, il parle clairement d'argent.

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Bon alors, personne ne s'est motivé pour (re)découvrir en salle ce Graal cinéphilique ?

Découverte pour ma part, je ne savais pas trop où j'allais car je ne maîtrise pas trop les références de la Nouvelle Vague et les premiers dialogues très écrits et déclamés façon Quartier Latin dans ce que ça peut avoir de plus caricatural (dédicace à la sapologie de Léaud qui en rajoute une couche) m'ont fait assez peur mais très rapidement je suis bien rentré dedans.

Et j'avoue que le miracle du film est de tenir sur 3h40, se faisant tour à tour volubile, dramatique, drôle, crispant, tendre, avec toujours en fil conducteur ses personnages auxquels on s'attache de plus en plus, et ses lieux, en faibles nombres, desquels on ressort en ayant l'impression d'y avoir vécu.

Comme d'autres j'ai des réserves sur la toute fin et je suis pas forcément convaincu par LE monologue qui surexplique un peu le propos, mais globalement c'est très recommandable, unique et libre dans son dispositif et son propos.

Et pour rebondir sur un point plus haut, je serais curieux d'avoir l'avis de Freak, ce fan du Desplechin bavard.

J'hésite. Comme tu le découvriras bientôt, caser un film de 3h40 quand on a des enfants, c'est complicado.

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Si si. Revu dimanche dernier aux Halles dans une salle quasi pleine. Toujours aussi puissant (voire écrasant), toujours 6/6, et toujours un de mes films préférés.

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I already know. Et pourtant je suis en congés.