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1940, Thom et Mars construisent une machine, LOLA, qui peut intercepter les émissions de radio et de télévision du futur.
Le trailer

Et évidemment, ça va pas bien se passer.
J'étais un peu méfiant : Un found footage qui ressemblait à un court métrage étiré avec une histoire de ligne temporelle altérée. Ca sentait plus le pétard mouillé que la pépite qu'on me vendait.

Pour le côté court métrage étiré, Andrew Legge repart en effet de sa précédente œuvre Le Chronoscope (visible sur Youtube) en inversant son concept (dans Le Chronoscope, la machine permet de voir dans le passé). Le film est court (79 mn) mais bien rempli, je n'ai pas ressenti le tirage à la ligne.

Le found footage s'en sort pas trop mal puisqu'on est sur un film monté, agrégat d'images d'archives et d'images filmées par une protagoniste. Il n'y a donc pas l'effet "Dis donc, elle est solide cette caméra quand même". A une ou deux reprises, j'ai tout de même tiqué : si le filmage est souvent justifié de manière diégétique, c'est parfois dans des situations aberrantes. J'ai donc plutôt eu un effet "Ha, elle filme dans cette situation ? Bon d'accord "
Pour se rapprocher du grain de l'époque, j'ai lu que Legge avait utilisé des vieilles caméras pour les scènes supposément filmées par la protagoniste ; c'est plutôt réussi même si par moment c’est trop retouché et on obtient une espèce de bouillie numérique dégueulasse. Le tout reste homogène malgré la diversité des formats utilisés.

Mais là où le film tire son épingle du jeu, c'est sur son utilisation des images d'archives. Esquivant des moyens trop limités pour le scénario, la nouvelle timeline est constituée de véritables images d'archives remontées, commentées différemment, mélangées entre elles pour obtenir un tout nouveau déroulé des évènements historiques. C'est toute une Histoire réinventée et crédible. C'est d'ailleurs un régal pour celui qui connaît déjà un peu le contexte original de ces documents.
On se retrouve donc face une espèce de documentaire sur ce qui aurait pu arriver (et qui joue un rôle dans le film).
Un documentaire sans surprise pour ceux qui aiment les uchronies (la bataille d'Angleterre qui prend un tournant différent au profit de l'Allemagne suite aux actions des 2 héroïnes) mais bon, ça a toujours été mon kif ce genre d'histoire. Et finalement, j'étais prêt à perdre Bowie pour le magnifique morceau pop germano-dystopien créé pour le film.

Pas un pétard mouillé donc mais un premier film que je trouve suffisamment réussi pour avoir envie de voir son prochain.

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

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