Forum de FilmDeCulte

Moui, m'enfin ça reste très limité, au bout de vingt minutes, tout semble dit, notamment avec la séquence de la photographe et l'apparition de la biche (avec son découpage complètement faux, tiens, justement, voilà un bon exemple de la démonstration dont le film fait hélas étalage, ce gros surlignage de l'instant féérique-gnan-gnan, monté, sonorisé et éclairé comme un de ces US indé Sundance en série). On est en plein dans cette tendance certaine et très consensuelle du documentaire de festival : ce n'est un bon documentaire que si ça ressemble à une fiction, que si on y retrouve les tics formels et narratifs de la fiction dominante, du coup, oh, que c'est impressionnant, on en oublierait presque ça relève de ce genre merdique et chiant qu'est le documentaire. Il y a globalement depuis la généralisation des DLSR un embourgeoisement formel du documentaire, qui va soit chercher dans ce "luxe" formel de la fiction pour faire oublier l'ingratitude du genre, soit, autre tendance plus du côté des films louchant sur l'art vidéo, se bâtir un gros dispositif lourdingue, arrimé au sol, parfois même en studio, et s'y épuiser totalement, complètement bouffé par la lourdeur de ce dispositif. Les grosses contraintes de tournage du DLSR, que s'imposent de plus en plus de réalisateurs de documentaires, sont en train de nous faire perdre à nouveau la légèreté et la liberté que la vidéo nous avait amenées. Manque d'air, du coup... La plupart des documentaires qui m'ont vraiment plus cette année étaient plutôt du côté de dispositifs et de techniques soi-disant mineurs, plus ouverts, plus capables d'accueillir la vie et la spontanéité, à la fois du Réel et du geste créatif.

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GABRIELLE a eu le Prix du Public. Yeah! Ca fait plaisir.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Toi, tu vas carrément détester MOUTON.

Ah, je te dirai ça bientôt.
Je m'attends surtout à détester le Claire Simon.

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Ah une double page dans Libé. Quasi plus que du temps du règne Père.

Il l'a déjà vu à Berlin, banane.

Etrange que le film n'ait pas été sélectionné à Paris Cinema d'ailleurs, je m'attendais vraiment à le retrouver là.

Il aurait raflé le Prix du Public, oui.

mais tellement

Vu à Berlin, 5/6

Ah ben y'aura pas de mise à jour : tous les films de Locarno viennent de passer en "Not available for screening for your professional category" sur FestivalScope, comme ça c'est réglé.

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D'ailleurs, comment tu faisais pour les voir? Tu es acheteur?

Non, j'ai un compte FS depuis DUPEC3, voilà.

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Ah ok, en tant que réal ou producteur?

Je sais pas trop, je me demande justement.

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Finalement on dirait que ça remarche...

Et je suis bien content, parce que EDUCAÇÃO SENTIMENTAL de Júlio Bressane c'est, à quelques trucs près (le fétichisme cinéphile, un peu casse-couille, et l'inutile bêtisier final, assez embarrassant), très beau, drôle, sensuel, ludique, une écriture très fine, des trouvailles de mise en scène très simples mais d'une grande intelligence, un sens du grotesque et du poétique (et de leur union) tout à fait réjouissant, une photographie à tomber par terre, et surtout, surtout, un montage absolument remarquable... M'a un peu fait songer à Ruiz et à Oliveira, à ce genre de cinéma de fiction que je croyais qu'on ne faisait plus...

Quelqu'un connaît ses films précédents ? je suis allé voir un peu la tronche de sa filmographie, ça m'excite pas mal...

Bon sinon :

0/6
MOUTON

1/6
GARE DU NORD (le point est essentiellement pour le jeu de Reda Kateb, le reste vaut pas tripette)

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