Forum de FilmDeCulte

J'en peux plus.

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Je transmets à mon correcteur automatique.

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Netflix les gars, Netflix.

Le film n'a rien de honteux ou de déshonorant mais ça ne prend jamais. Les Boukherma ont vraiment laissé leur personnalité au placard au profit d'une adaptation du roman bien dans les clous, bien attendue. Si bien que tout paraît superficiel et semble n'être que des embryons de récits qui ne s'épanouissent pas. Tout est survolé, la faute à cette narration en saute-mouton qui, ici fonctionne moyennement. Notamment pour le personnage de Hacine qui passe de petit con, à dealer ultra violent avant de redevenir sympa. Aucun sens. Mais c'est vrai pour tout, que ce soit cette histoire d'amour qui n'en est jamais une, que ce soit cette relation au père, que ce soit (et c'est sans doute le pire) tout l'aspect social du territoire. Tout est posé, les cartes sont étalées mais le film ne semble jamais totalement démarrer. Pour tout dire j'avais lu le roman mais n'en gardais qu'un souvenir très vague (paradoxalement je me souvenais surtout du personnage du père) mais difficile à la vision du film de voir en quoi ce roman est si particulier et a merité de gagner un Goncourt.
On sent qu'une des clefs du film est clairement la musique, tartinée dans tous les sens avec des droits musicaux qui ont dû bouffer la moitié du budget. Ca aide à faire passer la pilule des moments en creux entre deux tubes mais bon la réalité c'est que le film est tristement banal. La casting est bien Paul Kircher incarne bien cet adolescent mal dans sa peau avec son visage bizarre (pas trop compris ce qu'il lui ont mis sur l'oeil en revanche) et sa démarche vouté, Gilles Lellouche est touchant, plaisir de revoir Ludivine Sagnier et Sayyid El Alami est une belle découverte (son personnage étant évidemment le plus intéressant mais le moins développé). J'ai regardé ça sans déplaisir, le film paraît sincère, la direction artistique est là dans la reconsitution de l'époque, mais dans le fond c'est quand même clairement moyen, pas une scène qui se démarque vraiment, pas d'émotion particulière.

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CroqAnimement votre

c’était bizarre cette vibe de blockbuster sur ce sujet-là.
alors d’un côté ça régale : vous l’avez dit c’est formellement bien, chaque plan est soigné dans son cadre et dans ce que ça filme, ça transpire le cinéma de bout en bout, il y a des petits moments de grace… je n’ai pas vu l’amour ouf mais de ce que j’en perçois, il y une envie similaire d’utiliser le fric pour faire du cinéma, mais en sachant se canaliser.
d’un autre : ce film qui t’en met plein la vue avec ses 13m de budget pour filmer la jeunesse impécunieuse et désoeuvrée du nord dans les années 90 c’est un peu bizarre ?
la musique était un peu un angle pour moi là-dedans : ces personnages-là écoutaient ces belles versions de where is my mind, vraiment ? puis il y a la scène de bal avec cabrel et johnny, et oui c’est un peu plus à ça que je pensais. mais c’est pas la musique du film ça, c’est la musique dans une scène. et même si les frangins viennent de la france profonde, le fait est que le film dégueule le trésor production, et que ça provoque ce décalage bizarre entre le fond et le film tel qu’il existe. il n'y a pas de solution parfaite, mais j'ai toujours une gêne quand un film parle de gens auxquels il ne s'adresse pas.

en fait, ça m’a fait penser à ces oscars baits du début des années 2000, les films conçus de a à z pour choper des oscars mais qui au final floppaient ou n’avaient que 3 piteuses nominations secondaires, et ça semblait rendre l’existence du film caduque. et c’était du coup marrant de le voir en fin d’exploitation après ce violent flop que je n’avais absolument pas vu venir, parce que ça me donnait l’impression d’un film pensé de a à z avec la certitude de faire un smash, puis comme les oscars baits c’est un peu prendre le problème à l’envers. (il n’en demeure pas moins que lelouche est impressionnant, fou comme ce roi multi-millionaire du cinéma français depuis 20 ans n’a strictement rien perdu de sa vibe « populaire », la nom en second rôle est évidente - et le plan du baiser sur samedi soir sur la terre suivi du plan sur lellouche - donnez moi une nomination à ces garçons !!).

ces frangins qui ont aussi occupé mes pensées. 4 films, 4 beaux projets, 4 ratages, 4 flops, c’est quand même pas banal. de même que cette réinvention stylistique totale. et objectivement réussie. pour rater un film inratable. mais qui les place de manière très crédible dans le mainstream. drôle de situation. j'espère quand même que cet étalonnage criard et hors propos leur fera une jolie bande démo pour faire de la pub.

sinon, je n’ai pas lu le livre, mais j’ai trouvé tout ça très déplaisant à regarder, une heure sur cette histoire désagréable de moto ça m’a mis très mal à l’aise, la scène avec quenard ça m’a totalement trigger j’étais sur le point de partir, comme le dit art core le personnage de haccine c’est : n’importe quoi, je ne suis peut-être pas physionomiste mais j’ai pas capté qu’il y avait une grande histoire d’amour ratée là-dessous - rendez-moi les magnétiques - j’ai trouvé les filles totalement randoms et interchangeables, je ne voyais pas bien l’intérêt des sauts de puces temporels, je n'ai pas bien compris si je regardais une chronique nostalgique ou une tragédie familiale et sociale low-key, et je n’ai honnêtement jamais senti une quelconque vérité humaine ou sociale révélée.

mais, mais, mais.

paul kirchner est incroyable, fascinant, sublime, extraordinaire. il me fascine et m’hypnotise. j’ai pensé à… et dieu créa la femme, qui n’est objectivement pas un grand film mais qui fait l’oeuvre de dieu en captant une personne extraordinaire à son peak. alors je ne sais pas si ils est à son peak, mais il est quand même unique et fascinant et extraordinaire et c’est vraiment le but du cinéma de saisir un mec pareil à ce moment-là, d’aussi bien le filmer, le laisser être bizarre comme il est, il est fascinant et extraordinaire. je ne doute pas que le film disparaitra, mais sa raison d’être profonde c’était ça et ce sera ça.

Pas vu ce film, mais Paul Kircher c'est Jeff Buckley en vrai. Incroyable de magnétisme.

C'est le triso du Règne animal ou c'est le frère ?

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c'est le bottom du lycéen.

Il est en effet imblairable dans Le Règne animal, pas compris les louanges.

Cela va pas de dire de telles énormités.........

Déjà le magnétisme c'était plus Tim que Jeff mais bon je peux passer là dessus. Mais ce Kircher insipide tendance à baffer ( rarement autant détesté une performance que la sienne dans le règne animal) à l'égal des Buckley, faut décuver de la nouvelle année !

ah non mais il est très spécial et forcément clivant mais c'est pour ça qu'il est génial et précieux, y en a pas marre des jeunes acteurs insipides tout juste bons à avoir l'air d'un bon pote sur instagram ?

C'est Andranic Manet en vrai.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Il a un physique atypique et pour le coup il est bien casté dans la peau de cet ado qui a grandi trop vite.

Mais perso je ne suis pas spécialement fan - je préfère sa mère, vingt dieux!

Et Jeff Buckley est mille fois plus charismatique, faut pas déconner..

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

J'ai préféré arrêter le film au bout de 10 minutes, pas le courage de subir une deuxième purge après "L'amour ouf".