Forum de FilmDeCulte

Grave !

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Je confirme, ce sont les deux seuls que j'ai vu, à 15 ans, et c'était ingérable.

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Pas grand chose à dire, mais bouleversante découverte que je mets au niveau d'une autre découverte tardive, Playtime.

Dans les deux cas, une simplicité désarmante et à la fois tellement radicale qu'elle fait plus que flirter avec le ridicule. Ces dialogues fredonnés, auraient pu être un peu plus écrits, tout le long on s'attend au moins des rimes pour rendre ça plus musical et puis même pas, mais la ritournelle insidieuse fait son office, si bien qu'à la fin j'étais retourné. Je vais être obligé de me faire les Demoiselles maintenant.

Et je crois qu'avec l'âge je suis de plus en plus fasciné par ces images du passé, cette France disparue que je n'ai même pas connue, même si complètement idéalisée ici.

6/6

J'ai trouvé l'aspect (mal) chanté tout bonnement insupportable, alors que j'adore tout le reste - la mise en scène, le scénario, l'interprétation, la direction artistique. Bien curieuse expérience.

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There is no such thing in life as normal

J'attends TELLEMENT le revisionnage de ce film par Freak.
On y croit pour 2022.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Pas envie de le revoir mais je me demande si je vais pas mater Les Demoiselles de Rochefort, pour Kelly et Chakiris.

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Je dis toujours : il n’est jamais trop tard pour les classiques.

Waow.
Lu sur le net: « 5 premières minutes: je ricane devant ces personnages qui chantent. 5 dernières minutes: je suis en larmes, bouleversé par le génie de Demy. »
Et je rejoins cet avis.
Je n’ai pas « ricané » mais il faut bien cinq minutes pour s’habituer à ce « film chanté » qui n’est donc pas - contrairement à ce que j’avais imaginé - une comédie musicale à proprement parlé (haha).
Et très vite j’ai été fasciné. Premièrement par la prouesse musicale de Legrand, le mec pond un flux ininterrompu de mélodies super sophistiquées, tout en altérations et changements de ton (le mec obsédé), tout en alternant mode jazzy et envolées symphoniques (bordel ce thème), le tout sans aucune danse. Grosse partition. Fasciné ensuite par ces compositions - de plan, cette fois - aux couleurs chatoyantes, littéralement saturées et surexposées, le tout mis en scène avec une élégante précision. Fasciné aussi par la beauté éblouissante de Catherine Deneuve. Elle crève l’écran, c’est phénoménal. Je fus également affolé par le rythme, à partir de la deuxième partie, qui s’emballe, avec plein d’ellipses, comme quand le temps semble courir pour fuir le destin. Bouleversé enfin, par cette fin où le fameux thème revient tout en puissance, d’autant plus puissant qu’il explose juste après ces retrouvailles affreusement banales, comme pour exprimer tout le souvenir de cet amour perdu qui rejaillit en eux. Et au spectateur de retenir ses larmes avec ça (je n’ai pas réussi). Je comprends maintenant le culte qu’on voue à ce film incroyable, unique (du moins il me semble), d’une pureté qui, on le comprend sans peine, défié et défiera le temps…

Premier film de l’année et c’est 6/6.

Après ma déconvenue Peau d’Âne, je suis plutôt content.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Dans un vieux H.S des Cahiers (sorti en 95, pour les cent ans du cinéma), un article revenait et décrivait le processus de recherche des accords, entre Demy et Legrand, et le moment où, enfin, après avoir tatonné des semaines, le premier trouve la formule (l'air) qui convient au deuxième, et que les deux se mettent alors à dérouler le film, le premier écrivant les partitions dans un rythme frénétique tandis que le deuxième réécrit et adapte ses dialogues tout en imaginant déjà les nombreux mouvements de caméra. C'était merveilleux à lire.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Ah grave..
Tout en étant à fond dans le film, j’étais constamment captivé par le processus de création du film. S’il existe un making-of, il doit être passionnant.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Entendu récemment dans un doc consacré à Françoise Dorleac que Deneuve avait mal vécu l’accueil triomphal du film de Demy à cannes (palme d’or). Car cette année, était présenté également en compétition le film de sa sœur, La peau douce, qui lui avait été plutôt mal reçu.

C'est dur la vie.

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Concernant l'autre de Demy avec Deneuve, Varda a fait un documentaire dessus dans les 90's (Les Demoiselle ont eu 25 ans).

En 2016:
Coïncidence totale avec la Coupe de France du forum, ma femme se l'est maté en mon absence un soir et a opté d'en montrer 10 minutes aux enfants un week-end où j'étais pas là. Ils ont kiffé donc le lendemain ils ont eu droit aux 10 minutes suivantes. Et elle leur a donc montré ainsi, ils regardaient un peu plus longtemps chaque jour, jusqu'à la demi-heure finale aujourd'hui.

Et c'est comme ça que je l'ai revu.

Inévitablement, avec des yeux avertis, j'ai davantage apprécié la mise en scène de Demy, ces plans-séquences motivés, et l'incroyable direction artistique, des décors aux costumes, les couleurs quasi-surréalistes m'ayant paru toc à l'époque m'ont séduites aujourd'hui par la dimension pop art qu'elles apportent à l'ensemble et qui, comme le texte chanté, participe au contraste entre la forme et le fond, l'héritage des musicals américains se confrontant à cette intrigue néo-réaliste de couple de province pluvieuse déchiré par la guerre d'Algérie...

...mais y a rien à faire, cette approche du genre, "opératique" dans le mauvais sens du terme, m'horripile toujours quand il ne me fait pas rire. Ce n'est pas juste l'absence d'air et de rimes, déjà relou, mais le fait que ce parti-pris ramène tout au même niveau dramatique, celui d'un encéphalogramme plat en ce qui me concerne vu que, de base, ce type de mélo me laisse de marbre (même chez Michael Bay, ça donne son deuxième plus mauvais film).

Je ne nie pas une certaine pertinence thématique (le regard caméra qui amène le raccord du mariage est top) mais je ne trouve pas la fin déchirante (le mec a l'air tout à fait remis et content avec son gamin juste après).

Une fois de plus, voici un film dont je préfère les suiveurs.

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Ah et le verdict des kids : mon fils, qui n'a jamais mis moins de 3 étoiles et demie sur Letterboxd, a dit qu'il avait pas aimé et met 1 étoile (alors qu'il réclamait chaque soir mais tu sens qu'il réclamait surtout la chance de mater un truc), et a rajouté "j'ai aimé que les deux qui sont morts" (grosse phase morbidité transgressive en ce moment) mais ma fille a kiffé et veut le revoir et avait bien identifié les codes ("elle est belle" spontanément dit en voyant Deneuve et "il est gentil" pour Cassard).

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Si un jour je montre ça à mes gosses ce sera en guise de punition je pense.

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Netflix les gars, Netflix.