Forum de FilmDeCulte

Pour reprendre une suggestion de Mr. Orange...


Yves Capes

Effectivement, un idéal de photo naturaliste qui soit autre chose que moche. C'est comme un trait d'union entre une image "réaliste" (beaucoup d'extérieurs et de lumière naturelle - voire absence totale de projos sur une partie du Claire Denis) et une sorte de formalisme discret. Ses images semblent gorgées de couleurs qui restent en retrait (richesse des teintes présentes dans l'image, mais saturation retenue), cet équilibre ayant vraiment trouvé son point d'orgue sur la partie hivernale de Flandres, où il arrive vraiment à saisir un truc d'atmosphère (le froid, le petit matin pur, la crudité de la lumière). Sur Hors Satan ça pousse presque trop loin, comme si on avait ouvert les vannes (à la surex, à la couleur), y a certaines scènes limite bariolées... Son meilleur travail reste pour moi (de ce que j'en connais) l'image rouge-terreuse et poussiéreuse de White Material.

Et idée de Karloff :


Mark Lee Ping-Bin

Malgré le grand-ouvrage qu'est In the mood for love, ça reste moins impressionnant et surprenant que son travail pour Hou Hsiao-hsien, avec Millenium Mambo et Café Lumière, qui semblent vraiment avec le recul fonctionner comme un diptyque lumineux. Le premier nocturne, à la lumière artificielle, où le jour extérieur n'est qu'une pénombre douce, où tout semble poindre du noir. Le second diurne, avec des percées de soleil blanc aveuglant, avec surtout un truc impossible à rendre dans les captures : une lumière conçue pour être toujours en mouvement, changeante et vivante. On retrouve des choses dans les deux films (le flirt avec la sous-/sur-exposition, les mélanges de couleurs et de types de sources - naturelle/artificielle- au sein d'une même plan), mais leur point commun reste l'étonnante douceur de l'image, jamais agressive malgré ces propriétés très marquées. (Désolé, il existe que des DVD, la qualité des captures reste limitée...)

Avant que je ne parcoure le topic... Quelques noms qui me viennent en tête comme étant les meilleurs:

- Roger Deakins
- Emmanuel Lubezki
- Harris Savides
- Conrad L. Hall (je n'ai vu que son boulot avec Sam Mendes, mais... pfouhlala)
- John Toll

- Eric Gauthier

Et deux petits belges (oui je suis CHAUVIN, c'est bien connu):

- Christophe Beaucarne
- Benoît Debie

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Ou comment j'ai scandaleusement oublié le directeur photo de The Thin Red Line! Et de Braveheart. Et de Tropic Thunder. Et puis pas la moindre idée.

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Arguing on the internet is like running in the Special Olympics. Even if you win, you're still retarded.

Dans les chefs op du moment, je viens de m'apercevoir qu'Oleg Mutu travaille pour Mungui et Loznitsa, soit Au-delà des collines et Dans la brume cette année à Cannes.

Une liste des nouveaux chefs op' qui montent

http://blogs.indiewire.com/theplaylist/ ... s-20120626

Vachement intéressant merci. Pour l'instant du mal à distinguer des grandes figures (le seul dont j'ai vraiment vu les trucs c'est le chef-op des derniers Coppola, et je suis pas fan), mais faut voir, ils sont qu'à leurs débuts.

Oui article intéressant.
J'avais pas fait le lien entre les photos toutes deux sublimes de Delta de Mundruczo et de Miss Bala (marrant un chef op hongrois qui fait un film mexicain) mais effectivement le mec a beaucoup de talent.

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CroqAnimement votre

Sven Nykvist est pour moi le plus grand. PERSONA de Bergman est probablement le film le mieux photographié que j'ai vu. Ces visages!

Sinon dernièrement, j'ai beaucoup aimé la photo de Peter Suschitzky sur A DANGEROUS METHOD. J'adore le travail de Suschitzky en général. Sur les Cronenberg, mais aussi sur EMPIRES STRIKES BACK. Même KRULL est super beau.

Sinon, Lubezki sur les derniers Malick c'est wow! Sans parler de CHILDREN OF MEN.

Il y a aussi Kaminski qui fait du très grand quand il travaille chez Spielberg. Hyper inventif. J'aime beaucoup son travail sur War of the Worlds.

Ah oui! Un grand oublié. J'aimerais revoir Dean Semler dans un générique de film. Sa façon de se donner aux films d'actions était unique. Sa caméra était toujours hyper mouvante et nerveuse. Je pense a Mad Max 3, Waterworld, Dances with Wolves, Last Action Hero. Il foutait sa caméra là où personne n'aurait osé.

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"marre du retour infini de ce topic"

Suschitzky, ça me fait penser que Burton, pourtant fan des collaborations ultra-longue durée (Depp, Elfman, Chris Lebenzon, Colleen Atwood...), n'a finalement jamais tenu un chef-op aussi longtemps. Philippe Rousselot et Stefan Czapsky 3 fois chacun (et à la suite), c'est le max.


(rien à voir, mais je me rends compte d'une coïncidence frappante : la période dorée de Tim Burton est produite par Denise Di Novi, et sa dernière période - depuis La planète des singes - par Richard D. Zanuck ; me demande s'il y a pas un lien, tout d'un coup).

La période dorée de Burton a surtout un lien avec son ancien directeur artistique, Rick Heinrich (ou un nom dans le genre...).

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N'écoutez pas Film Freak

Heinrichs est quand même sur La planète des singes et Dark Shadows...

La planète des singes en termes de direction artistique, c'est mille coudées au-dessus de ce qui suit. Dark Shadows par contre, là j'avoue...

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N'écoutez pas Film Freak

Il a une interview plutôt intéressante sur le site de Télérama où il parle de sa réticence vis à vis du numérique et de la 3D, notamment.

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- I wish that shotgun was my penis.
- If it were, you could call me Ernest Hemingway.

Merci, interview sympa.

Vas-y Darius, viens filmer Paris en numérique là... et pas pour Woody Allen.

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I think we're gonna need a helmet.