Forum de FilmDeCulte

Je ne sais pas si c'est la présence de Guillermo del Toro, déjà présent sur Megamind, Puss in Boots et Kung Fu Panda 2, ou tout simplement le fait qu'avec l'accueil critique et public de Dragons, ils ont choisi de favoriser les films capables de rivaliser avec Pixar plutôt que de se cantonner à de simples comédies, qu'ils peuvent de toute manière continuer à produire vu que, contrairement à Pixar, ils sortent jusqu'à 3 films par an, mais Dreamworks Animation semble avoir compris.

Développé conjointement avec une série de livres pour enfants dont il est davantage une suite/crossover qu'une adaptation, Rise of the Guardians (ex-The Guardians of Childhood, un bien meilleur titre) est une vraie réussite qui retient certaines leçons de Dragons (absence de jeunisme, que ce soit dans la caractérisation ou même dans la BO, pas de gags pipi-caca, ambition d'émotion) sans non plus sembler répéter bêtement une formule.

Derrière un pitch en vogue mais tout de même bien vu (l'association de différentes icônes de l'enfance), le scénario de David Lindsay-Abaire (auteur improbable détenteur du Prix Pulitzer pour sa pièce Rabbit Hole, adaptée par le réalisateur de Hedwig et Shortbus) se situe au croisement du conte de Noël et du film de super-héros mais a l'intelligence de dépasser ce simple gimmick en exploitant à fond ce postulat de départ pour créer un univers (cf. les "foyers" de chacun des personnages) et une mythologie (cf. les pouvoirs et/ou les "gadgets" des cinq héros) riche et surtout réfléchie, mais avant tout au service d'une thématique générale axée autour des notions les plus pures de l'enfance, symbolisées par chacune des "légendes" du titre.

On pouvait le redouter mais force est de constater que le récit est malin de prendre Jack Frost, inconnu en France et de toute façon moins prestigieux que ses comparses, comme protagoniste pour nous faire découvrir ce monde, d'autant plus que tout le propos du film tient sur un arc qui ne pouvait être vécu que par lui, figure tragique au départ, dont le croque-mitaine qui sert de méchant est le revers négatif, le futur possible, condamné aux ténèbres parce qu'on ne croit plus en lui.

Ce film, c'est en quelque sorte tout ce que The Polar Express aspire à être, embrassant à fond la question de la foi, sauf qu'ici le discours ne revêt pas un aspect prêchi-prêcha c(h)réti(e)n, se détachant totalement de tout vestige religieux (c'est même carrément païen vu l'importance accordée à la Lune tout le long), pour aspirer à un propos plus pur et plus sain sur l'imagination et l'enfance.

Du coup, il y a une vraie magie qui règne sur tout le film, dans le fond comme dans la forme, une fois de plus assez fabuleuse. Décidément de tous les bons coups, Roger Deakins rempile après Dragons en tant que consultant, et Ramsey, dont c'est le premier long, opte pour un dynamisme de tous les instants. Parfois, c'en est même presque trop tant ça virevolte, à l'image et dans le rythme de l'ensemble, mais c'est diablement entraînant, avec une 3D jamais envahissante mais toujours bien dosée.

Ca déborde d'idées de partout, à l'écran, à l'écrit, du look original des yétis aux gags géniaux sur les elfes en passant par les bastons dignes de comic books, mais ça s'envole vraiment dès lors que ça touche directement aux enfants (huhuhu), comme la nature de Jack, ou le coup des souvenirs, etc. [attention phrase de conclusion mode "bon mot de critique ciné"] Les Cinq Légendes rappelle que parfois, ce sont les meilleurs films d'animations qui sont les vrais "Guardians of Childhood".[j'avais prévenu]

5/6

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Moi j'sais pas écrire mais j'ai adoré.
Film qui a l'air de durer 20 minutes tellement ça s'enchaine bien... Son seul défaut étant justement, pour moi, que j'aurai aimé que ça se pose un peu plus (vu que c'est très très très bon à chaque fois que ça se pose).
5/6

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Netflix les gars, Netflix.

Je vais être plus mitigé. Au-delà de la qualité technique, des détails, de l'univers très chouette

cela ne m'a jamais intéressé, le côté gnan gnan à base de Believe me.

Non merci.

3/6

Je vais t'appeler Pitch désormais.

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Thématiquement cela m'intéresse. Je suis rassuré par vos propos parce que techniquement la bande annonce donnait l'impression d'un retard de 5 ans sur pixar. C'était pas très joli.

On a pas dû voir la même BA...

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Sinon, j'ai halluciné en voyant le passif de William Joyce, auteur des romans originaux.
Je savais qu'il avait bossé en tant que production designer sur Robots de Chris Wedge (avec David Lindsay-Abaire d'ailleurs) mais il a surtout bossé en tant que conceptual and art designer sur Toy Story et A Bug's Life et deux autres de ses ouvrages ont été adaptés au ciné, Bienvenue chez les Robinsons en 2006 (dont j'avais entendu du bien) et Epic qui sort l'an prochain (et qui a l'air classe aussi).

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et puis le scénario écrit par un prix Pullitzer.

Ca je l'avais remarqué justement dans mon message par contre.

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tout ça pour un : de nos jours, les enfants sont tous heureux

Je vais pas t'appeler Pitch en fait, je vais t'appeler David Swinton.

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Revu ce soir, j'étais encore plus à donf.
Je trouve vraiment le film BEAU, dans la forme et dans le fond.
Cette réa surdynamique virevoltante qui se pose parfois pour laisser émerger de magnifiques tableaux, et ce superbe propos qui m'a encore fait chialer à trois reprises...

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Pas mieux.

C'est encore mieux la deuxième fois, plus le temps d'appréhender chaque détail (le montage et la réa sont carrément oufs, c'est limite trop dynamique, les plans coupent avant que l'on puisse tout distinguer, c'est très particulier). J'adore, c'est vraiment classe.

Le lapin est génial.

Les lutins sont trop cons.

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Netflix les gars, Netflix.

Vraiment dommage que ça marche pas.

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déjà marre de ce topic

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"marre du retour infini de ce topic"