Forum de FilmDeCulte

Comme quoi on peut aimer ça et être également transporté par un film reposant sur des vagins sur des lits de fortune, des doigts dans le cul, des putes qui aboient, des vieux édentés et des pampers sales
Immense déception pour ma part qui adore habituellement le ciné d'Honoré. Une heure trente de petit malin avec ses inserts nouvelle vague qui filme des parisiens déambulant en playback dans des rues parisiennes avec parfois deux-trois effets dignes du clip de Pull marine. Creux comme jamais, tourné dans une urgence bâclée avec des colonnes Morris datant quasi du mois dernier, un film bobo à emporter qui repose plus sur les visages habités de Clothide Hesme et Chiara Mastroianni que sur ses paroles de variétoche pauvresse. Terriblement fadasse et pourtant surcalibré pédé.
2/6

mais POURQUOI je suis allé voir ça?
d'abord, je m'auto-congratule, une fois n'est pas coutume: j'ai tenu une demi-heure, alors qu'au bout de dix minutes, c'était déjà plié. Sans doute que j'essayais de trouver le truc qui fait naître un tel enthousiasme...

je suis parti quand Sagnier se met à chanter sur les dimanches de camomille en famille, ah c'que c'est beau quand la pluie tombe.

j'ai trouvé ça tout bonnement sinistre, laid (zéro mise en scène, c'est un calvaire... sérieusement, à voir ça, je reconsidère Dans Paris, qui au moins avait une espèce d'ambition copiste, tentait des petites choses... là y'a rien du tout, c'est juste illustré, voilà, la caméra suit l'action, c'est tout), humour de vieux, surréférencé mais pas dans le sens compilation de signes, comme pour Dans Paris, dans le sens je te mets des affiches, des livres, des boîtes de DVD en évidence un peu partout, et voilà, l'affaire est dans le sac...

c'est insupportable (les dialogues sont d'un creux), c'est une vitrine, un long (mauvais) clip, une longue (mauvaise) pub...

Delermisme décomplexé, comme dirait l'autre.

Pour moi, une des pires expériences en salle de l'année.

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ah mais je t'y encourage!

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c'est pire parce qu'en plus c'est tout mou, c'est même pas risible... c'est vraiment le mot "sinistre" qui m'est venu en sortant du film...

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Dans l'itw des Inrocks, Honoré dit avoir rencontrer Delerm pour le rôle

yep, il dit pareil dans Télérama (où il pose avec son iPod, trop bien) :



sinon, juste pour le fun:

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Sinon je l'ai vu à Cannes la lose en banlieue à Champigny sur Marne, cet endroit ou même Zad ne va pas *alors qu'il y a du monde pour bouger à Bretigny sur Orge hein*. Outre le grand moment de la MJC locale avec un danseur capoeiriste qui s'explose le tibia à sa première acrobatie, et les grands moments peoiple avec Samuel Benchetrit et Bruno Solo *parce que la fête elle est ici et maintenant, et encore mieux qu'à Cannes* les champegnois *que les gens du cinéma aiment et on tenait à leur dire*, ont essayé" de défoncer l'écran en balançant des pétards sur la toile (quand ce n'est pas à deux mètres cinquante au-dessus de ta tête). Et évidemment le film s'est fait copieusement siffler. *Mais très franchement c'est bien fait*

bon, DPSR, quand est-ce que tu ouvres un blog?

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du grand besson ça!

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C'est pas complètement faux. Autant je n'aime pas la chanson, le truc de l a chanson populaire qui t'atteint émotionnellement, on a tous connu ça...
Ca arrive qu'une chanson d'une artiste affreuse soit bien écrite, bien foutue, et que dans un moment où on est émotif, un truc comme ça te touche.
Comme aujourd'hui, les gens adorent des trucs vieux en disant que c'est génial, alors que quand c'est sorti, c'était de la merde alimentaire sale pour les gens d'alors...

mais... comment dire... c'est surtout très plat... enfin je veux dire, c'est un truc ressassé mille fois, ouais, la variétoche, c'est ce qui est le plus beau, le plus simple, le plus touchant (effectivement, c'est un truffaldisme, comme on dit une lapalissade)... Résultat, perso, moins j'en écoute, mieux je me porte.

finalement, c'est p-ê davantage le moment de se demander pourquoi Truffaut, grand usurpateur, a réussi à faire croire qu'il était un grand cinéaste -- plutôt que de parler de Demy, que tout le monde ressort (c'est la collection ciné printemps), évidemment.

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Il dit pas que c'est ce qu'il y a de plus beau, il dit que c'est souvent très fort émotionnellement, parce qu'on ne les attend pas et parce que c'est simple.

Pas certain de ta phrase. Tu penses ça perso, ou c'est une idée prout prout qui fait surface en ce moment ?

alors c'est qqch que j'entends d eplus en plus, mais la plupart du temps, c'est pour exprimer un rejet violent.
moi, je n'ai jamais trouvé que c'était un immense cinéaste.
un critique important, oui, tout à fait.

mais je ne pense pas qu'il ait apporté quelque chose de franchement neuf au cinéma français. Il n'est pas pour moi un représentant majeur de la nouvelle vague et je ne trouve pas qu'il se soit détaché de la fameuse "qualité française" qu'il décriait tant.

beaucoup de ses films restent pour moi très plan-plan.
mais je n'ai pas tout vu de sa filmo, donc difficile de tirer des conclusions définitives.

Souvenir mollasson de La Femme d'à côté, amusé au début d'Une belle fille comme moi mais agacé sur la durée, souvenir pas désagréable mais un peu chiant des Deux Anglaises et le Continent, pas fan de Domicile conjugal, Fahrenheit 451 est passionnant dans le fond mais franchement pas impérissable dans la forme, Jules et Jim m'emmerde franchement, etc, etc.

Les Quatre cents coups reste mon préféré, à mon sens son seul film à vraiment sortir du lot, vraiment proposer qqch.

Sinon, j'adore Une Histoire d'eau mais on sent bien que c'est du Godard, pas vraiment du Truffaut.

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Ah.



Je suis certain que tu adorerais L'homme qui aimait les femmes. Ce que j'aime chez Truffaut, c'est que chacun peut avoir un film coup de coeur dans sa filmo, qui est bien remplie et ultra sincère. Ensuite, quant à savoir sa place dans l'histoire du cinéma français, en général, ou de la nouvelle vague en particulier, je n'y attache aucune espèce d'intérêt. On s'en branle, non ?