Forum de FilmDeCulte

1 million de budget et sorti en quasi-direct to vod il y a 15 mois aux usa. the jokers font vraiment les fonds de tiroir pour faire tourner la boîte pendant l'été.

puis c'était au max linder et j'aime bien voir des films au max linder et je leur fais un peu confiance dans leur ligne éditoriale pour films bros de 38 ans - et effectivement c'était un voyage dans le temps, on aurait dit un film sorti pour la fête du cinéma de 1998.

c'est donc un premier film écrit & réalisé & monté par un mec en mode carte de visite, pour montrer qu'il est un peu virtuose et malin.
et c'est sur le mode hateful 8, no exit, sale temps à l'hotel el royale, et ça fait penser à 10000 trucs avec une bande d'inconnus qui se retrouvent enfermés dans un café isolé du monde. c'est peuplé de dialogues sanctifiés, de hasards et de destins tragiques, des armes, des criminels, des opportunités et des morts inopportunes. il y a un casting d'inconnus - la version cheap d'un casting de tarantino vraiment y a un david carradine de foire dedans.

à cet stade d'etre exactement et précisement ce que c'est dur d'avoir un avis ultra perfectionné. du coup :
c'est très bien réalisé, super beaux plans, posés, belle photo. sur l'écran du max franchement ça envoyait bien.
ça n'est pas particulièrement virtuose de rien du tout. ça prend beaucoup de temps à poser la situation, il n'y a pas une imagination de fou dans le déroulé, pas particulièrement de surprises, les dialogues restent assez plats et un équilibre bizarre entre des personnages exagérés de movie-verse et d'autres plus réalistes.
mais l'idée forte du récit, qui ne se dévoile qu'à la fin, est très sympa.
du coup c'est vaguement efficace, ça aurait fait un canal + premières honnête quand ils avaient lancé la case après le covid et c'est assez incompréhensible que ça n'ait pas été son destin.
je peux éventuellement le conseiller aux fans de ce genre d'exercice de style, mais n'attendez aucun miracle.

Finger a tout dit, c'est assez remarquable comme tous les films de la compet de Reims Polar sortent dans l'anonymat durant l'été.

Bande-annonce repoussoir de hasbeenisme jusque dans son extrait de critique citant inévitablement Tarantino.

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